tag:blogger.com,1999:blog-72987654244797240012024-03-14T00:08:54.850-07:00Chroniques et Actualités kabylesA and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.comBlogger81125tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-70017015043323957202012-01-31T02:26:00.000-08:002012-01-31T02:26:25.409-08:00Décès de Chérif Kheddam, ouvrier spécialisé et musicien de génie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><span class="text">L’immense chanteur compositeur kabyle Cherif Kheddam est décédé hier après-midi, lundi, à Paris où il était hospitalisé. Il était âgé de 84 ans. <br />
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<span class="text">Né en 1927 à Taddert Boumessaoud (Aïn-El-Hammam), Cherif Kheddam, dont la famille est d’origine maraboutique, est envoyé par son père en 1936 pour poursuivre une formation d’imam à la zaouïa Boudjellil, dans la région de Tazmalt.</span><br />
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<span class="text">Il en sort le cursus coranique accompli en 1942 et gagne Alger où il est recruté dans une fonderie à Oued Smar qu’il quittera quelques années plus tard pour cause de différend syndical avec le patron. En 1947, il traverse la Méditerranée. Etabli dans la région parisienne, il travaille dans une fonderie puis dans une entreprise de peinture. Attiré par la musique, Chérif Kheddam prend, après son travail d’ouvrier, des cours du soir de solfège et de chant.</span><br />
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<span class="text">Ceci fait de lui l’un des rares compositeurs traditionnels à savoir écrire et lire la musique. Ses premières chansons sont diffusées dans les circuits de l’émigration. Comme tous les chanteurs de l’époque, il fréquente les cafés et les fêtes où se diffusaient ses chansons. Bientôt, l’une de ses premières chansons, Yellis n’tumert, est enregistrée et diffusée à la radio.</span><br />
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<span class="text">C’est le début d’une carrière singulière qui culminera par la signature d’un contrat avec Pathé Marconi en 1956. La qualité symphonique de ses compositions leur vaudra d’être jouées à plusieurs reprises par l’orchestre de l’ORTF sous la direction de Jean Duvivier. Il enchaîne alors ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui les «tubes». Lorsqu’il rentre au pays en 1963, il a déjà un répertoire. Nadia, son titre culte, est récurrent sur les ondes depuis 1958.</span><br />
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<span class="text">A la Radio Chaîne II, en plus de son travail créatif, il invente et anime une émission pour les jeunes talents, «Ighennayen Uzekka», qui a fait connaître les artistes kabyles les plus importants d’aujourd’hui, de Aït Menguellet à Idir en passant par Malika Domrane, Ferhat et bien sûr Nouara. En 1995, il retourne en France pour des raisons médicales.</span><br />
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<span class="text">En 2005, il se produit au Zénith de Paris et à la Coupole à Alger pour fêter ses cinquante ans de chansons. Il avait alors 78 ans. Créateur inlassable, passeur, découvreur de talents, Cherif Kheddam demeure une source, un repère. Il n’est pas un chanteur qui ne doive quelque chose à l’ancien ouvrier spécialisé. <br />
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<b><span class="text">A. Metref </span></b></div>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-56295797594417650292011-10-16T11:17:00.000-07:002011-10-16T11:21:21.489-07:00Zimu : «Je préfère les auditoires restreints»<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Mourad Zimu est un artiste discret mais qui s’est vite frayé un chemin dans le paysage de la musique kabyle. Il s’est imposé avec une nouvelle touche et un style propre à lui. C’est un «chanteur aux chansons légères, mais lourdes de sens», disait de lui le grand maître de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet.</span><br /><br /><span style="font-weight: bold; font-style: italic;">Mourad Zimu a plusieurs cordes à son arc. En plus de la chanson, il est également auteur de deux recueils de nouvelles en tamazight, Tikli en 2004, et Amdakel en 2011. Il a aussi été producteur et animateur durant 4 années à la Chaîne II. Titulaire d’une licence en sociologie, et d’un magistère en langue et culture amazighes, il vit actuellement en France pour poursuivre des études doctorales en sociologie. Cet artiste aux multiples talents compte à son actif quatre albums. Ijejigen n tsusmi (les fleurs du silence), Salupri, Maâlich (Tant pis) et Apipri kan sorti en 2007. Mourad Zimu nous apprend, dans cet entretien, que son nouvel album intitulé Nnaqus est enfin prêt et sortira prochainement.</span><br /></div><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans la chanson ?</span><br /><br /><br />J’ai joué mes premières notes sur une guitare Gianini toute neuve achetée par mon frère Mohwelhadj. J’ai débuté tout seul, puis j’ai animé des minisoirées dans les chambres universitaires avec des potes. J’ai aussi adoré jouer dans les halls d’escalier et dans les douches des cités universitaires d’Alger et de Tizi Ouzou. La résonance de ces lieux était formidable. J’ai tout de suite composé des chansons, là, par contre, je ne sais pas pourquoi j’ai eu ce reflexe. Ensuite, j’ai proposé ces chansons à mon entourage qui m’a encouragé à les partager avec un plus grand nombre de personnes. Mais le problème, c’est qu’il fallait devenir «chanteur» pour partager ce que je faisais. Alors que l’idée de devenir chanteur avec un look, des cheveux, des posters, des chemises ou des tee-shirts bizarres ne m’a jamais séduit. Sans parler de ce que peut exiger ce métier en investissement sur le plan financier, humain et surtout émotionnel. Ce qui explique mon entrée tardive sur la scène : Un album mort-né en 1996 Ijejigen n tsusmi (les fleurs du silence) puis mon deuxième album Salupri édité en 2001.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- A quel genre de musique peut-on classer la nouvelle touche que vous avez apportée à la chanson kabyle ?</span><br /><br /><br />Je ne sais pas trop. Tu sais, dans les autres cultures, c’est aux critiques et aux analystes de classer les producteurs dans les domaines artistiques et littéraires, mais chez nous, l’artiste n’a que les échos de la rue. Les gens, quand ils arrivent à reconnaître quelques sons d’arpèges et de guitare, me disent que c’est «un peu» du Si Moh, et ça me plaît de ressembler à ce grand monsieur de la chanson kabyle. Moi, avec un peu de prétention, je m’amuse à me classer dans la nouvelle chanson kabyle à textes. Je sais de plus en plus quand une chanson ou un texte est plus ou moins «à la Zimu». Je suis flatté de voir de nouveaux jeunes talents me dire que Zimu les inspire.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- L’amitié est le terme qui revient souvent dans vos œuvres, avez-vous quelque appréhension quant au risque de voir cette valeur disparaître des mœurs de la société en général et kabyle en particulier ?</span><br /><br /><br />Au contraire, je crois que c’est ce qui a résisté au déluge qui a emporté et qui continue à drainer avec lui toutes nos valeurs. Nous étions des groupes d’amis à l’université d’Alger et de Tizi, et notre amitié a résisté au multipartisme (ça ne veut pas dire que le multipartisme est mauvais). On est resté des amis, alors que le politique nous sépare ; on avait soif de liberté, on s’est retrouvé logiquement dans des partis comme le FFS, RCD, PST et PT. Notre amitié a résisté au vent du «khobsisme» qui a soufflé sur notre génération à la sortie de l’université. Et maintenant encore, notre amitié résiste à l’ouragan de l’exil qui souffle sur notre région. Nous sommes restés en contact avec les amis sur les réseaux sociaux grâce à Internet.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Si je peux me permettre, que fait d’autre Zimu en dehors de la chanson kabyle et de la musique en général ?</span><br /><br /><br />La musique et la chanson ne représentent qu’une petite facette de ma vie. Mon intérêt pour la chanson et la musique en général commence à diminuer de jour en jour, même si j’écris et je compose des chansons toujours. En dehors de la chanson, j’essaie d’être un bon fils, un bon père, un bon mari, un bon frère, un bon ami, un bon citoyen et un bon employé. Tu vois donc, je ne chôme pas, il y a tellement de choses à faire pour réussir tout cela et être assez bon partout.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Comme tout chanteur, en tous styles, a son public, pourrez-vous un jour faire le pas de revoir le vôtre en lui organisant quelques galas ?</span><br /><br /><br />Je sais qu’il faut le faire un jour mais quand ? Où et comment ? J’évite de me poser ces questions sans réponse. J’aurais aimé pouvoir faire des galas pour une cinquantaine de personnes pas plus, uniquement avec ma guitare et ma voix, il y aurait peut-être un autre ami à la guitare ou au piano ou même au vocal, mais je ne sais pas si c’est possible. Des sortes de piano-bar offrent ça ailleurs mais je ne sais pas si c’est faisable actuellement chez nous.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Reformulée autrement, ma question est : si nos institutions culturelles vous proposaient d’animer quelques galas pour ce public, répondrez-vous favorablement ?</span><br /><br /><br />Ça va dépendre de la provenance de l’invitation, des conditions du spectacle aussi. Je ne pourrais pas chanter en plein air, par exemple, pour des centaines de personnes réunies dans des stades sous un soleil de plomb. Je ne pourrais pas chanter sur une scène ornée de posters d’hommes politiques. Comme je vous l’ai dit avant, je préfère chanter pour une poignée d’auditeurs qui savent à quoi s’attendre avec moi, une petite salle ou une sorte de petit théâtre, les gens doivent être assis confortablement. Une sorte de soirée conviviale pour écouter des chansons, je pourrais même des fois me permettre de lire le texte d’une chanson avant de la chanter, j’essaierai de parler de sa composition. Je pourrais chanter des chansons qui ne sont pas miennes…<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Comptez-vous un jour composer des œuvres en d’autres langues que le kabyle (traduire par exemple celles déjà existantes en kabyle pour toucher un public encore plus large) ?</span><br /><br /><br />Sincèrement non. Les autres langues sont bien protégées et ne manquent pas de chanteurs, et entre nous, que puis-je apporter de plus à une langue qui a la chance de véhiculer les chansons de Brassens, Brel ou Renaud etc. Je suis entièrement satisfait de produire dans ma bonne vieille langue maternelle. A chaque fois que je termine l’écriture d’un vers ou d’une chanson, j’ai le sentiment d’avoir accompli un miracle, d’avoir servi à quelque chose, d’être enfin utile. Les moments que je passe à écrire et composer dans ma langue sont des moments que j’arrache à la vie ordinaire avec toute la monotonie qu’inspire cette expression aux Algériens.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- Avez-vous quelque chose sur le cœur que vous voudrez émettre à votre public et que vous n’avez pas pu lui dire jusqu’ici ?</span><br /><br /><br />Juste des remerciements pour ceux qui m’encouragent à continuer. J’ai envie d’adresser un message aux jeunes. Je leur demande d’être positifs. Ecrivez dans votre langue, regroupez-vous en collectifs culturels dans vos villages, montez des troupes de théâtres et des groupes de musique ou faites des actions de volontariat pour protéger notre environnement. Vous avez des différences quand vous débattez politique, mais à la fin vous êtes intelligents puisque vous savez être solidaires pour la bonne cause.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Achour Hocine</span>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-2664950466306210192011-10-16T11:16:00.000-07:002011-10-16T11:17:44.586-07:00APW de Tizi Ouzou : Le FLN se retire de l’alliance avec le RCDLes tiraillements qui couvaient au sein de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Tizi Ouzou ont éclaté ce dimanche 16 octobre à l’ouverture d’une session ordinaire dont l’ordre du jour portait, entre autres, sur les bilans de la rentrée scolaire et de la saison estivale.<br /><br />Des élus du groupe FLN se sont élevés, en séance plénière, contre la « gestion partisane de l’APW » et ont annoncé leur retrait de l’alliance avec le RCD. En réponse, le P/APW s’est suffi de réclamer la lettre de démission le jour-même.<br /><br />A noter que l’alliance RCD-FLN a permis au parti de Saïd Sadi d’obtenir la présidence de l’APW de Tizi Ouzou lors de l’installation de cette assemblée en décembre 2007. En contrepartie, le FLN obtenait deux vice-présidences au sein de l’exécutif.<br /><br />Cependant, les deux représentants de l’ex-parti unique seront débarqués trois années plus tard, en décembre 2010, à la suite d’un différend au sujet de la commission d’enquête sur le secteur de la culture, voulue par les élus RCD.<br /><br />A noter que l’assemblée de wilaya est constituée de 16 élus du RCD, 15 du FFS, 10 élus du FLN et 6 du RND.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Salah Yermèche</span>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-92002704473730927352011-10-13T02:56:00.000-07:002011-10-13T02:58:03.808-07:00Jean de Crescenzo est décédé le 24 septembre à Paris : Un amoureux de Tizi Ouzou a tiré sa révérence<p>Jean De Crescenzo nous a quittés le 24 septembre 2011, à l’âge de 78 ans. Il était de ceux qui aimaient Tizi Ouzou et sa Kabylie natale plus que tout. Il vouait une véritable passion pour cette ville qui l’a vu naître un certain 17 décembre 1932.</p> <p>Issu d’une famille européenne installée à Tizi Ouzou depuis 1880, Jean de Crescenzo avait aussi un arrière-grand-père arrivé à Dellys en 1844. En plus de ses origines italiennes et espagnoles, il avait également un de ses arrière- grands-pères qui était d’origine kabyle, plus précisément de la famille Hassen. Dès son jeune âge, Jean de Crescenzo habitait l’école primaire Gambetta de Tizi Ouzou, où son père Fernand De Crescenzo était instituteur. Passionné de l’histoire de Tizi Ouzou et de plusieurs autres villes et villages de Kabylie, Jean avait entrepris, vers les années 1980, un travail colossal de recherches généalogiques sur sa famille en consultant la presse locale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.</p><p>Ces 30 années de recherche et de labeur lui ont permis de fouiner inlassablement dans l’histoire de la Kabylie ancienne et de recueillir ainsi d’importantes informations parfois inédites sur tous les événements quotidiens propres à la ville de Tizi Ouzou et de toute sa région. Les journaux édités depuis les années 1880 étaient déjà légion en Kabylie, à l’image du Sémaphore de la Kabylie, Le Djurjura, Le Courrier de Tizi Ouzou, Le Petit Kabyle, etc. Et le fait de les compulser un à un sur une longue période de près d’un demi-siècle est certainement un travail de fourmi fort méticuleux et une tâche tout simplement colossale.</p><p>Pour reconstituer “les premières heures” de la création de la ville de Tizi Ouzou, Jean de Crescenzo a eu également recours aux archives du service historique de l’armée de terre française ainsi que les archives de la France d’outre-mer à Aix-en-Provence. C’est dire que le fruit de ses trente années de recherche et de documentation est tout simplement impressionnant.</p><p>Et pour preuve, Jean De Crescenzo a eu le grand mérite d’éditer deux livres à compte d’auteur en France. Le premier, intitulé Chroniques Tizi Ouziennes 1844-1914, a même été édité en Algérie en 2007 aux éditions Alpha, à Alger. Le 2e tome de Chroniques Tizi Ouziennes 1914-1928 n’est disponible pour le moment que sur internet, plus précisément sur un site d’édition de livres à la demande (www.lulu.com).</p> <p>Dans ces deux ouvrages d’une valeur inestimable, on trouve pratiquement tous les événements dignes d’intérêt sur la vie et l’histoire du “tout Tizi”, mais aussi d’autres localités de la région. Cela va du nom des premiers colons arrivés à Tizi Ouzou jusqu’à la construction de tous les édifices, en passant par les dates de construction des routes, des lignes de chemin de fer en Kabylie, la date d’électrification de la ville ou encore la création des clubs de football de la région.</p> <p>Par ailleurs, Jean de Crescenzo avait un projet qui lui tenait tant à cœur, en l’occurrence la rédaction d’un 3e tome des Chroniques Tizi Ouziennes qui devait retracer les événements de la période allant de 1928 jusqu’aux années 1950, mais malheureusement la mort l’a emporté avant qu’il ne réalise son œuvre. C’est ainsi que partent malheureusement les hommes de grande conviction et qui auront eu certainement le grand mérite d’avoir laissé derrière eux un véritable patrimoine historique et culturel. Le seul regret réside très certainement dans le fait que Jean n’a jamais revu Tizi Ouzou depuis 1957, date où il a quitté sa Kabylie natale pour rallier la France s’inscrire à l’école supérieure d’électricité (Supelec).</p> <p>Il avait tellement peur de ne plus retrouver le Tizi Ouzou de sa jeunesse qu’il remettait à chaque fois la date de son pèlerinage. Depuis le retour fabuleux à Tizi Ouzou de son ami d’enfance Marcel Lagarde, qui en est revenu enchanté, Jean de Crescenzo parlait de plus en plus d’un éventuel retour dans la ville des Genêts, mais il continuait à se demander “si c’était réellement une bonne chose”.</p> <p>Hélas, un tel vœu n’a pu être exaucé puisqu’il rendit l’âme le 24 septembre dernier, et fut inhumé le 29 septembre au cimetière de Père Lachaise, en présence de sa famille et de nombreux Tizi Ouziens résidant à Paris. Repose en paix Jean.</p><span style="font-weight: bold;" class="auteur">Par : Belkacem Haouchine</span>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-64484945877139075822011-10-13T02:55:00.000-07:002011-10-13T02:56:49.469-07:00Yacine Temlali au Café littéraire de Béjaïa : " Une langue est un instrument pour accéder à la culture"<p style="text-align: justify;">L’impact de la littérature et du cinéma dans la société, la question de l’engagement et du militantisme dans la production romanesque et cinématographique, ainsi que l’actualité politique et sociale, ont été les principaux axes du débat qui a réuni le journaliste chroniqueur et critique littéraire, Yacine Temlali, avec le public du Café littéraire de Béjaïa, samedi dernier, lors d’une table ronde au niveau du théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh.<br /><br />La question ayant suscité le plus de réactions de la part de l’assistance, était celle relative à ce que certains critiques appellent « la littérature de l’urgence » et qui, de l’avis de bien de spécialistes, sacrifie l’architecture esthétique et poétique. L’urgence de dire le drame et de «témoigner » de la tragédie de la décennie noire (1990-2000) étant la priorité. « Un label » que conteste Yacine Temlali, sans pour autant disqualifier cette littérature-là, car pour lui, « ce n’est pas l’urgence qui va déterminer la qualité ou la validité du témoignage, cette appellation est une sorte de trouvaille éditoriale, parce qu’elle est porteuse au niveau commercial.<br /></p><p style="text-align: justify;">Cette littérature est éditée à l’étranger, principalement en France, en raison de l’intérêt majeur pour le contexte tragique de cette période et qui en a été déterminant dans le choix de ces écrivains… ». Nécessité donc, pour le critique littéraire de se détacher du carcan de ce terme et d’observer l’œuvre littéraire d’un point de vue formel d’abord…, il en veut pour preuve, la littérature produite dans les années cinquante, à l’exemple de Dib, Kateb et Mammeri, qui en s’appropriant la langue de l’ancien colonisateur, ont dépassé le simple témoignage pour fonder une esthétique propre au roman algérien, affirmant par là, l’existence d’un peuple conscient de sa condition et faisant de cette langue un instrument de lutte… Nedjma n’a-t-elle pas témoigné des massacres du 08 Mai 1945, et pourtant…<br /></p><p style="text-align: justify;">Le constat est le même s’agissant de le production filmique , « je reproche à certains réalisateurs la proximité du discours politique sur la tragédie et j’ai pu voir, dans certains films, comme Rachida de Yamina Bachir-Chouikh, une sorte de traduction cinématographique d’un discours sur la guerre civile, qui de mon point de vue, était un discours un peu sommaire qui ne va pas forcément au fond des choses », affirme le conférencier, et d’insister pour dire que l’œuvre littéraire n’est pas forcément le produit d’un contexte politique.</p><p style="text-align: justify;">L’idéal ne serait-il pas de concilier devoir de vérité et devoir esthétique, car littérature est aussi du domaine social en plus d’être celui de l’esprit ? Toujours sur la thématique de la littérature, Yacine Temlali soutient qu’elle ne se doit pas d’être nécessairement engagée : « je ne crois pas que la littérature se doit d’être engagée, il y a des écrivains engagés, d’autres non, ce n’est pas l’engagement qui est déterminant dans la valeur esthétique de leurs œuvres. Il y a des écrivains nombrilistes qui ne parlent que d’eux- mêmes et qui ont la haine du peuple, mais qui sont extrêmement talentueux… Cossery ne porte pas de discours revendicatif sur son peuple, mais l’a servi en parlant de lui et de la condition dans laquelle il vit … » Abordant la problématique linguistique en Algérie et son corollaire à travers la littérature, Yacine Temlali fustige la Francophonie, qui est, selon lui, un simple argument de vente.</p><p style="text-align: justify;">Il trouve stérile et sans fondement la polémique de Othmane Saadi sur la politique linguistique en Algérie: « Le fait de connaître une langue, c’est avoir un instrument pour accéder à un patrimoine, à une connaissance, à une culture… ». Sur la question d’un intervenant, contestant le choix des auteurs sélectionnés dans l’ouvrage Algérie, chroniques ciné-littéraires de deux guerres, Ed Barzakh 2011, notamment le choix de Boudjedra comme corpus d’étude, Temlali souligne que bien qu’il ne partage pas les positions politiques de Boudjedra, il ne reste pas moins le meilleur écrivain algérien à ses yeux, qu’il le préfère de loin à Malek Haddad qu’il juge «ennuyeux et d’une naïveté désarmante » …</p><p style="text-align: justify;">Le journaliste et critique littéraire se mit à répondre aux questions du public, dans un échange passionné et passionnant. Ainsi, évoquant le métier de journaliste, l’invité du Café Littéraire estime que ce dernier se doit d’être dans un rapport de revendication et non dans un rapport d’amitié avec sa hiérarchie. Il regrette l’absence de critiques littéraires spécialisés dans la presse, notamment écrite, ce qui aurait participer, à coup sûr, à une meilleure approche des œuvres littéraires ! Concernant le traité d’amitié Algéro-Français, le chroniqueur affirme que ce n’est pas « un traité d’amitié qui mettra fin au passif douloureux entre les deux pays (…), l’exemple de la Libye et de l’Italie en est révélateur.</p><p style="text-align: justify;">Le traité d’amitié Italo-libyen, signé en 2009, n’a pas empêché l’Italie de faire partie de la coalition… De mon point de vue, l’enjeu majeur demeure les relations économiques privilégiées qu’entretiennent la France et l’Algérie… ce qui est intéressant, pour ma part, c’est comment sont traduits ces rapports sur le plan cinématographique et littéraire… ». Il est à noter que cette séance a été ponctuée par la projection de caricatures réalisées par le talentueux dessinateur, Ghilas Aïnouche. </p> <p style="text-align: right;"><strong>Nabila Guemghar</strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-10171868378343854802011-10-13T02:53:00.000-07:002011-10-13T02:55:10.795-07:00Belkacem Hadjadj honoré à Agadir ( Maroc)<h2 id="chapo"><p><span style="font-size:100%;"> Le réalisateur algérien Belkacem Hadjadj, a été honoré, jeudi, 6 octobre, durant la soirée, à l’occasion du coup d’envoi de la cinquième édition du festival international du film amazigh Isni N’Ourgh qui se déroule dans la ville d’Agadir, au Maroc. </span></p></h2> <div id="texte" class="texte"><span style="font-size:100%;"> </span> <p> <span style="font-size:100%;"><strong>Agadir, Maroc</strong></span></p><span style="font-size:100%;"> </span> <p><span style="font-size:100%;"> <strong>De notre envoyé spécial </strong><br /></span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Belkacem Hadjadj a realisé plusieurs films algériens, dont on peut citer, entre autres, le long métrage en Tamazight, intitulé Machahou tournée dans la région de Kabylie.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> La cérémonie d’ouverture de cette manifestation s’est tenue en présence de plusieurs hommes du cinéma et du représentant de l’institut royal de la culture amazigh (IRCAM).</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> « Le cinéma amazigh connaît un essor remarquable ces dernières années. Je considère que l’ouverture de la culture amazigh est liée à l’ouverture de la culture politique », a déclaré Belkacem Hadjadj.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Les organisateurs de cette manifestation ont également rendu hommage au peuple libyen. Le chercheur et universitaire, Hassan Aourid, est revenu aussi, dans sa langue allocution, sur le combat des militants de la cause identitaire, notamment en Algérie, citant, entre autres, le travail de l’anthropologue et écrivain Mouloud Mammeri, le parcours du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounes, assassiné en 1998 . </span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Le président d’honneur du FINIFA a rappelé également les événements d’avril 1980 et de 2001 en Kabylie, avec une pensée particulière à Guermah Massinissa et tous les martyrs du printemps noir.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Par ailleurs, dans la salle, nous avons également remarqué la présence du comédien algérien Fawzi Saichi, dit Remimez , le commissaire du festival du film oriental de Genève, Tahar Houchi, le réalisateur péruvien Cisar Galido et Ali Bouhouf, président de l’association sud nord évolution qui organise, chaque année, la semaine du cinéma algérien à Lille, en France ainsi que Hamid Rebahi, représentant du commissaire du festival du film amazigh en Algérie.</span></p></div> <h5 class="signature"><span style="font-size:100%;">Hafid Azzouzi</span></h5>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-74141927970001362011-10-13T02:51:00.000-07:002011-10-13T02:53:14.645-07:00Le film documentaire La langue de Zahra se distingue à Agadir : Emotion et nostalgie<h2 id="chapo"><p><span style="font-size:100%;"> Projeté samedi dans une salle archicomble à Agadir (Maroc), ce documentaire de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani, qui a décroché le premier prix du Festival international du film amazigh, a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention ce long métrage.</span></p></h2> <div id="texte" class="texte"> <p> <span style="font-size:100%;"><em><strong>Agadir (Maroc)<br /> De notre envoyé spécial</strong></em> </span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Le documentaire intitulé La Langue de Zahra, réalisé par Fatima Sissani, une journaliste originaire d’Iferhounène, en Kabylie et qui vit en France depuis l’âge de 6 ans, a suscité beaucoup d’émotion et de nostalgie lors de sa projection, samedi, en soirée, à Agadir, au Maroc, dans le cadre du Festival du film amazigh. Ce produit a décroché le premier prix de cette édition qui s’est clôturée en apothéose, dimanche. Projeté dans une salle archicomble, ce film a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention ce long métrage qui parle de la vie des Kabyles en France. Il évoque aussi l’attachement d’une mère à sa terre natale. Ce produit a été tourné en France et dans les villages d’Iferhounène, avec les images magnifiques d’Azrou N’Thour, un endroit féerique perché sur les hauteurs des majestueux monts du Djurdjura.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> C’est là où est organisé, chaque saison estivale, le rituel Assensu, une fête grandiose qui draine des milliers de personnes. «Les Kabyles existent d’abord par la parole. Chaque geste et chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue poétique pleine de métaphores, de proverbes… Ne dit-on pas que dans des contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant. Dans une société de l’immigration, les hommes et les femmes kabyles, souvent analphabètes, sont exclusivement relégués aux rangs d’ouvriers ou de femmes au foyer… On imagine mal les orateurs qu’ils deviennent quand ils retournent à leur langue.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Cette réalité, je l’ai présentée et j’en ai réalisé toute l’acuité mesurée en filmant ma mère, son quotidien et son histoire», nous dira la réalisatrice lors des débats à la fin de la projection : «L’essentiel de mon travail tourne autour de l’immigration, de l’exil. L’exil m’obsède, me fascine et me colle à la peau. Cette fois-ci, c’est ma mère que j’ai laissé s’interroger sur des morceaux de la vie que je n’avais pas trouvé le moment ou l’audace de questionner», nous a-t-elle ajouté.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Notons que le documentaire de Fatima Sissani sera projeté en novembre prochain au Festival Trace de vie à Clermond Ferrand et à Saint-Denis, durant le même mois. En décembre, il sera également à l’affiche à Grenoble, au Mans, en janvier et à Montpellier en février. Par ailleurs, durant la même journée, on a assisté également à la projection des films Hmed Oulkadhi, un roi berbère de l’Algérien Djamel Aït Iftène, La Caravane du Marocain Abdeslam Idrissi, La Chanson de la vie du Péruvien Cisar Galindo, Izenzarene de Christian Lorre, entre autres.</span></p> <p><span style="font-size:100%;"> Rappelons, par ailleurs, que la veille, le jeune Farid Cherfaoui avait présenté son court métrage Les bergers du Djurdjura tourné dans la commune d’Aït Bouadou, en Kabylie. Originaire des Maâtkas, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Farid est un jeune réalisateur qui entame une carrière prometteuse dans le cinéma. Il a, pour rappel, décroché le Prix spécial du jury lors de la dernière édition du Festival du film amazigh qui s’est tenu, en mars dernier, dans la ville d’Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou. <br /> </span></p> </div> <h5 class="signature"><span style="font-size:100%;">Hafid Azzouzi</span></h5>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-57988866243454976332011-10-10T03:58:00.000-07:002011-10-10T03:58:22.679-07:00Taos Amrouche, le livre un moyen d’émancipation<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
L’écriture romanesque dans le parcours de Taos Amrouche a été au centre
d’une conférence animée par Djouher Amhis, mercredi à la bibliothèque du
Palais de la culture, sous le thème "Taos Amrouche, la romancière".<br />
<br />
Professeur de langue française et chercheur dans le patrimoine et la
littérature, Mme Amhis a préféré présenter un portrait de la
personnalité quasi-mythique de Taos, à travers la projection d’un film
documentaire réalisé par la fille de l’écrivaine et de la chanteuse à la
voix mélodieuse.<br />
<br />
Empreint de nostalgie, le documentaire met en évidence
la personnalité remarquable, et à la fois énigmatique, de Taos Amrouche
qui était, selon les nombreux témoignages, en permanente quête d’une
patrie qui demeura, en dépit de l’exil, gravée à jamais dans son cœur.
Taos a consacré une grande partie de sa vie à la transmission de la
chanson chaouie et kabyle, héritée de sa mère, Fathma Ath Mansour, aux
générations montantes.<br />
<br />
"Taos a tenu à faire connaître la musique kabyle,
qui fait partie de notre patrimoine authentique", a indiqué Mme Amhis,
mettant en exergue le point commun entre la grand mère "Aïni", la mère
"Fatma" et la fille "Taos", à savoir l’exil dont elles ont toutes trois
souffert. "Outre la mission de faire découvrir ce patrimoine à travers
le monde, Taos, qui s’est produite en France, au Maroc et en Espagne, a
trouvé en l’écriture un moyen d’émancipation", a-t-elle ajouté.<br />
<br />
Dans ses
quatre romans, elle évoque sa vie au sein d’une famille qui se
distinguait de par ses tenues vestimentaires et ses traditions.
"Toutefois, Taos n’a jamais tenté de s’intégrer dans son milieu (les
évènements remontent à l’ère coloniale), veillant à être toujours
naturelle et se singularisant par ses chansons et sa tenue
vestimentaire".<br />
<br />Dans ses deux premiers écrits, la romancière évoque
sa famille, son enfance et son pays natal, a indiqué Mme Amhis, relevant
que Taos a fait preuve de beaucoup de maturité dans ses deux romans,
"L’amant imaginaire" et "Solitude, ma mère". Taos Marie Louise Amrouche
est née en 1913, à Tunis où elle vivait avec sa famille. En 1940, elle
rencontre, à Madrid, le peintre André Bourdil qu’elle épousa en 1942.</div>
A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-13900734284502816572011-10-09T06:45:00.000-07:002011-10-09T06:48:03.068-07:00ASSAD SI EL HACHIMI (HAUT COMMISSARIAT À L'AMAZIGHITÉ) : «L'édition amazighe rencontre des difficultés»<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P111009-10.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 350px; height: 263px;" src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P111009-10.jpg" alt="" border="0" /></a>Rencontré au dernier Salon international du livre d'Alger, Assad Si El Hachimi, directeur de la promotion culturelle au Haut Commissariat à l'amazighité revient dans cette interview sur la quasi-absence du livre amazighe au Sila et sur d'autres sujets culturels inhérents au livre amazigh.<br /><br /><b>L'Expression: Comment expliquez-vous l'absence du livre amazigh au Sila?</b><br /><b>Assad Si El Hachimi:</b> Je pense que le Sila de cette année a été une réussite de par l'engouement qu'il a suscité. Le sens d'un événement culturel, c'est l'engouement qu'il génère. Cette année, il y a eu un saut qualitatif sur le plan organisationnel. Toutefois, il y a un recul par rapport aux éditons précédentes concernant le livre amazigh en dehors de l'espace occupé par le Haut Commissariat à l'amazighité. Est-ce que c'est de l'exclusion? Non. Je ne le pense pas parce que nos jeunes maisons d'éditions, comme Tira, Achab, etc. n'ont pas pu être présentes pour des raisons de procédure. Si elles avaient demandé la gratuité pour avoir des espaces, je pense que le commissariat du salon aurait bien pu l'accorder.<br /><br /><b>Quelle est la situation de l'édition du livre en tamazight justement?</b><br />La réalité est là. L'édition en tamazight rencontre des difficultés, notamment en ce qui concerne la commercialisation des publications. Le directeur des éditions Tira, après son envol il y a environ trois ans, a arraché quelques marchés auprès des institutions, notamment le ministère de la Culture. Les APC par exemple ne s'intéressent pas à l'aquisition du livre amazigh pour renforcer les bibliothèques communales mais aussi pour encourager la lecture publique. Le HCA accompagne l'effort des maisons d'édition qui nous ont présenté des doléances, notamment les éditions Tira. Dans ce sens, on peut effectuer un travail en direction des éditions publiques, notamment l'Enag, l'OPU et autres.<br /><br /><b>Le HCA continue-t-il à éditer des livres en tamazight?</b><br />Le HCA édite toujours sur le compte de l'institution dans le cadre de la collection Idlissen negh. Nous sommes à quatre-vingt-quatorze titres publiés en 1500 exemplaires depuis 2003. Ceci reste toujours maigre mais on peut encore faire un effort sur le plan de l'édition même si le HCA n'est pas éditeur. Le HCA organise annuellement un Salon du livre, c'est la raison pour laquelle on doit faire un effort pour prendre en charge les manuscrits de nos jeunes auteurs.<br /><br /><b>Le HCA a confié à l'édition certains ouvrages en rapport avec la culture berbère aux éditions Enag. Pouvez-vous nous parler de ces livres qui viennent à peine de paraître?</b><br />L'expérience de la coédition remonte à deux ans déjà. Nous avons fait une première expérience avec l'Anep en éditant avec cette dernière quatre titres. Nous avons également coédité avec le ministère de la Culture. Cette année, nous avons trouvé un partenaire qui est l'Enag. Donc, nous avons eu sept titres sur onze qui ont pu être au rendez-vous du Sila. Il s'agit de travaux de consulting. Ce sont des travaux de recherche confiés à des universitaires. Au lieu de les garder en stock à notre niveau, on a préféré les rendre publics et les mettre à la disposition des lecteurs. Nous avons opté pour l'Enag qui a un réseau de distribution à l'échelle nationale. Les perspectives c'est de multiplier ce genre d'initiatives avec les autres partenaires institutionnels comme l'Office des publications universitaires. Nous avons fait la proposition à l'OPU de prendre en charge l'édition des thèses de doctorat d'Etat des trois départements de langue et culture amazighes.<br /><br /><span style="font-weight: bold;">Par </span><span style="font-weight: bold;" class="story_author">Aomar MOHELLEBI - </span><span style="font-weight: bold;" class="story_date">Dimanche 09 Octobre 2011</span>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-74609865721472593202011-10-09T06:00:00.000-07:002011-10-09T06:01:40.507-07:00Le parti d’Amara Benyounes se positionne en vue des prochaines législatives<div>A huit mois des élections législatives, la scène politique commence à s’animer. Ce samedi, l'Union des démocrates républicains (UDR) a tenu un conseil national au siège de l’UGTA à Alger. Son président, Amara Benyounes, a affirmé avoir décidé de participer aux prochaines élections législatives de 2012. Selon lui, les dispositions du nouveau projet de loi sur les partis politiques ne constitueront pas un frein aux ambitions du parti.</div> <div> </div> <div>Amara Benyounes s'est exprimé sur de nombreuses questions d'actualité, dont celle relative aux réformes décidées par le président de la République en avril dernier. Il a fait remarquer qu'aucune réforme n'a encore été adoptée par l'Assemblée populaire nationale (APN) jusqu'à maintenant. Il s’est également prononcé sur la question de l’ingérence de l’administration dans la gestion des partis politiques. <i>« Ce n'est pas au ministère de l'Intérieur de gérer la relation entre le parti et ses militants »</i>, a‑t‑il dit. Concernant la question du nomadisme politique, cet ancien cadre du RCD a tranché : « <i>l'élu n'a de compte à rendre qu'à ses électeurs »</i>.</div> <div> </div> <div>Le patron de l'UDR s'est prononcé pour un mode de scrutin à la proportionnelle nationale intégrale. Concernant la surveillance des élections, M. Benyounes a souligné qu’un parti avait besoin de 60 000 militants pour surveiller efficacement les urnes. Or, selon lui, aucun parti ne possède autant de militants. Il préconise un accord entre les partis pour lutter contre la fraude.</div> <div> </div> <div>Abordant la question de la révision constitutionnelle, Amara Benyounes s'est dit contre la Constituante mais il a plaidé pour un référendum. M. Benyounes, qui a soutenu la candidature de Bouteflika en 2004 et 2009, s’est dit <i>« convaincu »</i> que <i>« les propositions de Bouteflika protégeront le caractère démocratique et républicain de l'État algérien »</i>. « Ceux qui demandent la constituante, ce sont les partis ayant participé à Sant’Egidio », a‑t‑il rappelé. Pour lui, beaucoup ont tendance à oublier que la menace intégriste existe toujours. <i>« Nous avons vaincu le terrorisme militairement et j'espère qu'on va le vaincre politiquement »</i>, a‑t‑il indiqué. M Benyounes a regretté l'existence d'une <i>« certaine lâcheté »</i> de la classe politique s'agissant du terrorisme.</div> <div> </div> <div>Amara Benyounes a souligné que les manifestations de janvier ont prouvé l'échec, aussi bien de l'opposition que des partis de l’Alliance présidentielle, à mobiliser les Algériens. D'où, a‑t‑il insisté, la nécessité de l'émergence d'une nouvelle classe politique. </div>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-85443988416358748002011-10-08T08:22:00.001-07:002011-10-08T08:23:27.548-07:00Tizi Ouzou : La Sûreté de wilaya fait son bilan du mois de septembre 10 débits de boissons alcoolisées fermés<p style="text-align: justify;">Dix débits de boissons alcoolisées de différentes catégories ont été fermés à Tizi Ouzou. C’est ce qui ressort du bilan des activités des différents services de la Sûreté de wilaya durant le mois de septembre de l’année en cours.<br /><br />Ainsi, et dans le cadre de leurs activités, les services de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, qui ont eu à traiter différentes affaires dont dix exécutions de fermeture de débits de boissons alcoolisées, en plus d’autres demandes de fermeture communiquées aux propriétaires de six débits.</p><p style="text-align: justify;">Le communiqué de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya note, aussi, qu’au cours du mois dernier, quatre-vingt-cinq (85) contrôles et suivis ont été effectués pour ce même genre de commerce. Par ailleurs, le document de la Sûreté de wilaya parle de vingt-deux (22) arrêtés de fermeture qui ont été adressés aux propriétaires de commerces, toutes activités confondues, en plus de cent un (101) contrôles et suivis. Sur le registre des affaires relatives aux crimes et délits contre les biens, le service de la police judiciaire a eu à traiter 179 affaires et inculpé 51 personnes.</p><p style="text-align: justify;"><br />Dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants et les substances psychotropes, huit affaires ont été traitées et treize personnes ont été présentées au parquet. Dans le même bilan relatif au mois de septembre, il est fait état de 42 affaires relatives aux infractions contre la sûreté publique qui ont été enregistrées avec l’implication de vingt-cinq personnes.</p><p style="text-align: justify;">Aussi et dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action initié par la hiérarchie en matière de lutte contre la criminalité urbaine, note le même document, deux cent quinze opérations coup-de-poing, menées à travers la wilaya, ont permis l’interpellation de mille trois cent quatre vingt et une (1381) personnes qui ont été, par la suite, soumises à examen de situation, parmi lesquelles “cinquante-trois (53) ont été présentées au parquet pour différents délits”, précise le bilan de la Sûreté de wilaya, qui note que “ces opérations ont été menées à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou”.</p><p style="text-align: justify;">Dans le volet de la sécurité publique, le mois de septembre a enregistré vingt-neuf (29) accidents de la circulation sur les routes de la wilaya. Deux (2) personnes ont trouvé la mort au cours de ces accidents, alors que cinquante (50) autres ont été blessées à des degrés divers, lit-on dans le bilan transmis à notre rédaction. Ce dernier signale que pendant le mois écoulé, vingt-neuf (29) mises en fourrière et six cent quarante et une (641) contraventions ont été effectuées, en plus de cent sept (107) permis de conduire retirés et cent soixante six (166) opérations de contrôle et d’intervention exécutées par les éléments de la sûreté de wilaya.</p><p style="text-align: justify;">Les commerces illicites n’ont pas échappé à ce plan d’action de lutte contre la criminalité urbaine. En effet, et dans le cadre de la lutte contre ce genre de commerce, le mois de septembre a vu l’interpellation de quinze (15) personnes. Dans un autre volet, le document émanant de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya note que “ trois (3) mesures d’expulsion visant deux ressortissants marocains, pour émigration clandestine, et un (1) Malien, pour séjour illégal, ont été exécutées”. </p> <p style="text-align: right;"><strong>T. M.</strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-51271168933534494892011-10-07T05:16:00.000-07:002011-10-07T05:17:13.584-07:00JSK Hannachi balise le terrain pour les Qataris : «La JSK n’est pas à vendre !»<p style="text-align: justify;">Le bras de fer entre le RCD et le président de la JSK Hannachi est loin de connaître son épilogue.<br /><br />En effet, après la sortie d’avant-hier du député Aït Hamouda, qui n’a pas été avec le dos de la cuillère, pour traiter le premier responsable du club le plus titré, de tous les noms d’oiseaux, ce fut au tour de Hannachi de convoquer hier une conférence de presse. Cependant, le boss des Canaris qui devait saisir l’occasion de répliquer à son détracteur, s’est voulu très limité sur le sujet. «Aujourd’hui, on aurait aimé discuter sur la situation du club, mais malheureusement, nous sommes dans une région ou la politique se mêle et cela fait qu’il est difficile de travailler. En somme, c’est la JSK qui est pris en otage. Je trouve ça vraiment malheureux et je ne m’étalerai pas davantage sur ce point. La JSK n’a jamais rejeté personne et les portes du club sont toujours grandes ouvertes pour ceux qui veulent travailler», dira Hannachi avant de poursuivre : «Moi je fais du sport, donc je n’ai pas à répondre si ce n’est pour dire que c’est un idiot «utile» qui est capable de tout et qu’il n’ y a rien de vrai de tout ce q’il a raconté. Je signe et je persiste pour dire que la JSK n’a pas reçu la moindre subvention de l’APW durant les saisons 2010/ 2011 et 2011/2012». Invité à s’expliquer sur les autres accusations portées à son encontre, Hannachi a promis de revenir sur la question la semaine prochaine dans une conférence de presse. «Je n’en dirais pas plus aujourd’hui, mais je tiendrai la semaine prochaine une conférence de presse, pour revenir sur ce sujet dans les détails, a confié Hannachi, qui enchaînera sur la mauvaise passe que traverse son équipe et qui serait, selon lui, derrière les critiques dont il fait l’objet.<br /><br /><strong>L’équipe doit vite réapprendre à gagner ! </strong><br /><br />«Pour le moment, il est urgent d’assurer une bonne préparation pour l’équipe, afin qu’elle réapprenne à gagner et dépasser ce passage à vide qui est derrière les criques dont je fais l’objet actuellement. Je sais que lorsque l’équipe enregistre de bons résultats, personne n’ose dire quoi que ce soit», précise le président Hannachi avant de poursuivre : «C’est vrai que la JSK traverse une crise. Nous avons fait un bon recrutement et nous avons un staff technique étoffé, mais les résultats ne suivent pas. Les raisons sont liées à la fatigue, car ça fait trois ans que les joueurs n’ont pas bénéficié de repos. Nous comptons d’ailleurs faire l’impasse sur la prochaine édition de la coupe de la CAF. J’ai déjà fait un petit sondage sur la question et il en ressort que personne ne veut de cette compétition. Nous allons récupérer les 2, 7 milliards, mais nous continuons à payer sur le terrain les séquelles engendrées par notre participation en coupe de la CAF».<br /><br /><strong>Ighil a toute notre confiance </strong><br /><br />Répondant à une question sur les relations entre les dirigeants et les membres du staff technique, Hannachi les a qualifiées d’excellentes. «On se voit tous les jours au niveau de ma résidence, mise à la disposition du club gratuitement, et tout se passe à merveille», confie-t-il. S’agissant de l’entraîneur du club kabyle, le boss dira d’emblée qu’Ighil est connu pour sa compétence. «Toute la région le voulait et on ne peut qu’être heureux de l’avoir parmi nous. C’est quelqu’un qui connaît son métier et qui fait du bon travail. La JSK a perdu des matchs, mais nous ne le lui avons jamais reproché. Et cela est une preuve de confiance. Je sais que le travail qu’il est en train de faire va finir par payer. Nous allons récupérer les internationaux et les joueurs blessés, ce qui fera que l’équipe sera plus forte.<br />Le déclic se fera face à l’AS Khroub», ajoutera-t-il. Il a annoncé, par ailleurs, la tenue de l’assemblée générale ordinaire pour le lundi 17 octobre et l’AGEX pour le 30 du même mois.<br />«Nous allons tenir une AGO le 17 octobre prochain où il sera question de présenter les bilans moral et financier de la saison 2009/2010 et une AGEX le 30 du même mois pour les bilans de la saison 2010/2011», dira à ce propos le président avant d’aborder le volet disciplinaire : «Nous avons pris une décision de sanctionner les contestations de décisions envers les arbitres. Le club a été pénalisé et désormais tout joueur fautif devra s’acquitter d’une amende de 50 millions de centimes», révélera Hannachi.<br /><br /><strong>«Zarabi a mis la barre très haut»</strong><br /><br />Questionné sur l’intérêt que portent certains investisseurs étrangers, dont les Qataris, à la JSK, le président Hannachi a répliqué : « Je n’en ai eu vent que dans la presse, mais ce que je dirai, c’est que tout investisseur est le bienvenu et que nous sommes disposés à discuter toutes les questions liées au sponsoring et les conventions dans le cadre d’un partenariat, mais il est exclu de vendre la JSK».<br />Revenant sur les discussions avec le défenseur Zarabi, Hannachi estime que ce dernier a mis la barre très haut. «Zarabi a mis la barre très haut. La somme exigée est faramineuse. Les discussions se poursuivent toujours et si Zarabi qui est au chômage veut jouer à la JSK, il sera estimé à sa juste valeur».</p> <p style="text-align: justify;"><strong>«Les tricheries de la commission de discipline doivent cesser» </strong><br /><br />Concernant la gestion de la ligue professionnelle, Hannachi estime que jusque-là, elle est mauvaise, mais sans pour autant brusquer son premier responsable Mahfoud Kerbadj : «Beaucoup de choses se sont passées, dont le huis clos infligé à la JSK face au MCA, mais je me suis abstenu de faire des déclarations. Ce que je peux dire, c’est que le constat après les quatre premières journées de championnat, est très mauvais pour la suite du parcours. Les tricheries de la commission de discipline qui a truqué des rapports doivent cesser. Elle a été placée par la FAF et elle est présidé par Haddadj qui n’est autre que l’ex-président de la FAF. Les choses doivent vite changer afin de permettre un bon déroulement de la compétition dans un cadre transparent et loyal», a conclu Hannachi.</p> <p style="text-align: right;"><strong>Salem Klari<br /></strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-64768567624545067842011-10-07T05:14:00.000-07:002011-10-07T05:16:25.864-07:00Bu Tqordach, un nouveau feuilleton bientôt sur TV4<p style="text-align: justify;">Le premier tour de manivelle pour la réalisation d’un feuilleton en kabyle intitulé Bu Tqordach et qui sera diffusé sur la chaîne amazighe «TV4», a été donné mardi dernier à l’auberge de jeunesse d’Azeffoun.<br /><br />Comportant 15 épisodes et réalisé par Harhar Hamid, le scénario du feuilleton a été écrit par Ali Naït Kaci. L’histoire raconte des faits sociaux avec un air de comédie. En effet, cette nouvelle série tourne autour d’une question importante qui présente un phénomène que vivent beaucoup de familles, il s’agit de la course que mènent les enfants, usant de diverses astuces auxquelles, pour s’accaparer de la pension héritée par leur mère de son défunt mari.</p><p style="text-align: justify;"><br />Ferroudja, la mère, partage sa pension avec ses deux fils, Ahmed et Hamid, mariés et chefs de familles, qui vivent sous le même toit avec elle. Le scénario raconte que l’intimité de ces deux familles n’est assurée que par un rideau, ils se partagent la même cuisine avec leur mère. Ferroudja est prise, mensuellement à tour de rôle, par ses deux fils et leurs familles, de même que pour la perception de la pension.</p><p style="text-align: justify;">Et voilà que son fils Hamid, qui pour des raisons pécuniaires, en un mois exceptionnel, décide de solliciter son frère afin de lui prolonger le délais de séjour de sa mère, chez lui, pour faire le cumul de la pension convoitée. L’autre fils de Ferroudja ne cède pas à la proposition faite par son frère, plus que ça, il lui aussi propose un marché, celui de gagner un match de foot. Sur le terrain, les rivalités se dessinent et chaque partie complote pour l’emporter. Une autre compétition, à laquelle Hamid et Ahmed participent, est entamée, il d’agit de la recherche d’un bijoux égaré.</p><p style="text-align: justify;">En fait, Ahmed, qui se charge de la corvée régulière de jeter les ordures ménagères, dépose les sachets momentanément pour s’enliser dans un bureau de tabac. En apprenant, par sa femme, qu’un bijoux de valeur s’était égaré par inadvertance, Ahmed retourne et reprend les sachets déposés, en fouillant dans ces derniers à la recherche du fameux bijoux, il constate que beaucoup de gens faisaient la même chose que lui, c’est alors, qu’aussitôt alertées, sa femme et sa fille se déguisent en hommes et sortent pour entreprendre une inspection générale des sachets, à l’abri des regards. Cette scène a engendré l’étonnement de la belle sœur d’Ahmed, qui dit à ce dernier que sa famille devient folle. Dda Mohand est devenu très nerveux, sa femme agacée par son comportement le persuade d’aller chez un psychiatre. Hamid, de passage dans un café du coin s’empare d’un plateau d’œufs, destiné à être offert comme présent à une famille qui venait d’avoir un nouveau né, et se dirige vers la cuisine, cela en sachant que ce dernier appartenait à son cousin. C’est ainsi qu’un jour, une grande surprise, que Hamid attendait, bouleversera tout les liens entre les familles. C’est à partir de là que toute une série de gags sera entamée et prendra de l’ampleur. De là est tiré l’intitulé de cette série « Ah ya Chberdou ».</p><p style="text-align: justify;"><br />Il est à rappeler que le réalisateur de cette nouvelle série qui va enrichir la production cinématographique en kabyle, n’est autre que Hamid Harhar. Ce feuilleton n’est pas le premier produit de ce dernier, Harhar a été auteur de plusieurs réalisations dont nous citerons un allé simple, prison de femmes, Yasser Arafat et Ali Zamoum se souvient, comme portraits, il a également réalisé une quarantaine de documentaires et de grands reportages sur l’Irak, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie,… etc. Hamid Harhar a aussi réalisé Ensablement des voies ferrées, qui a reçu le 1er prix international du PNUD en Egypte pour le compte de la SNTF Algérie, Haltou hala, une série télévisuelle de 30 numéros de 26 minutes chacun, ainsi que deux autres séries de 20 épisodes intitulées respectivement Yak Nirak et Ahlil Ahlil entre autres.</p><p style="text-align: justify;">Quant au scénariste du nouveau feuilleton suscité, M. Ali Naït Kaci, en l’occurrence, qui fut auteur compositeur interprète, depuis les années 80, et comédien de théâtre radiophonique toujours en activité. Parmi ses produits, Idh Was (15 parties), Thid Yanin n’alie dh ouali (6 parties), Thayri Et Khidas (pièce théâtrale en 4 parties), Yak Nighak et Ahlil Ahlil (séries humoristiques télévisuelles de 20 parties chacune), ainsi que ce nouveau feuilleton en cours de réalisation (Bu Tqordach).</p><p style="text-align: justify;">Il est également producteur et animateur de plusieurs émissions radiophoniques (variétés culturelles et sportives). Il est à noter, enfin, que cette nouvelle série Bu Tqordach, «le rusé» sera un produit nouveau qui va enrichir le champ culturel kabyle léthargique depuis des années.</p> <p style="text-align: left;"><strong>Rachida Selmani </strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-80514005172322706652011-09-16T03:12:00.001-07:002011-09-16T03:12:58.298-07:00Près de 2 000 personnes marchent à Fréha<p>Près de 2 000 personnes ont pris part ce jeudi 15 septembre à la marche populaire à laquelle avait appelé la cellule de crise composée des représentants des comités de villages. Les manifestants exigent la délocalisation des casernes de la ville de Fréha et la condamnation du ou des auteur(s) de la bavure militaire qui a coûté dimanche dernier la vie à une habitante de la ville, Zahia Kaci, âgée de 55 ans et mère de 14 enfants.</p> <div>C’est de l’endroit précis où est morte Zahia Kaci que la procession humaine s'est ébranlée à 9 h 45 pour rejoindre la route nationale longeant la caserne des forces spéciales de l'ANP d'où les rafales ont été tirées. Arrivée devant l'entrée principale de la caserne, la foule a observé une minute de silence avant de se diriger vers le siège de l'APC de Fréha, situé au centre‑ville.</div> <div> </div> <div><i>« Délocalisation des casernes de la ville de Fréha »</i>, pouvait‑on lire sur l'unique banderole noire arborée par dessus les têtes des marcheurs. Une banderole imposée par les habitants de la ville malgré les demandes de certains cercles connus pour être proches du pouvoir de limiter les revendications à la demande de la vérité sur la bavure militaire et la condamnation de ses auteurs. Les membres de la famille Kaci étaient à la tête de la marche et n'ont pas cessé, durant tout l’itinéraire, d'appeler les manifestants à marcher dans le calme.</div> <div><br />Devant l'APC, ils ont pris la parole pour remercier la foule et déclarer que<i> « le combat va continuera jusqu'à la délocalisation des casernes de la ville ».</i> La marche s'est dispersée dans le calme. Pendant toute la durée de la manifestation, tous les magasins de la ville avaient baissé leur rideau. </div>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-15685180241517675052011-08-31T07:40:00.000-07:002011-08-31T07:41:54.132-07:004e Festival de la chanson kabyle : Abdelwahab Abjaoui et la théâtralisation à l’honneur<p style="text-align: justify;">La ville de Béjaïa se prépare à accueillir la quatrième édition du Festival de la musique et de la chanson kabyles, qui se tiendra du 8 au 13 septembre prochain, principalement au théâtre et à la maison de la culture.
<br />
<br />Cette nouvelle édition se veut un hommage à la figure emblématique de la chanson «théâtralisée», cheikh Abdelwahab Abjaoui, confie Omar Fetmouche, commissaire du Festival, qui a animé, dans la soirée d’avant-hier, une conférence de presse. La thématique retenue pour l’édition 2011 est «La chanson en représentation» ou ce qui est communément appelé, La comédie musicale, ou encore, La chanson théâtralisée. L’on verra ainsi présents aux côtés de Cheikh Abdelwahab Abjaoui, les représentants du théâtre algérien et, néanmoins, amis du maître ; Slimane Chabi, Mohamed et Saïd Hilmi, Mheni… Outre les spectacles et des compétitions musicales, des expositions et des cycles de conférences-débats avec des musicologues et autres spécialistes sont prévus chaque jour à partir de 10h. De ce fait, une conférence sur la musique savante est au menu des activités en présence de Farida Ait Ferroukh, coordinatrice scientifique du festival et d’Ahmed Oumaziz. Des danses Tango sur les airs d’Abdelwahab Abjaoui sont aussi au menu et elles seront exécutées par une troupe qui viendra de France pour l’occasion. En plus des deux sites importants que sont le théâtre et la maison de la culture, qui accueilleront les principales festivités, quatre plateaux à l’emplacement stratégique (Place Gueydon, Bordj Moussa, la brise de mer et l’illustre Yemma Gouraya) sont réquisitionnés pour recevoir une pléiade d’artistes, qui animeront les soirées des 9, 10, 11 et 12 septembre, une manière de «socialiser» le festival et de le rapprocher de la population. Le chef-lieu de la wilaya n’est pas le seul à profiter de cette réjouissance, puisque des animations musicales sont programmées à travers d’autres communes de la wilaya. Tichy, Souk el Tenine, Bordj Mira, Sidi Aïch, el Kseur, Ighzer Amkrane et la ville d’Akbou, sont les villes choisies pour cette édition pour recevoir les nombreux artistes qui s’y déplaceront. Institutionnalisé, pour rappel depuis 2008, le festival local de la musique et de la chanson kabyle verra la participation de 8 wilayas, dont cinq ont déjà confirmé leur venue : Tizi-Ouzou, Jijel, Bouira, Boumerdès et Alger. Béjaïa participera quant à elle avec trois candidatures, l’appel à concourir étant déjà lancé sur les ondes de la radio locale notamment. Des artistes kabyles de renom, à l’image de Djamel Allam, Aït Menguellet, Nouara, Madjid Soula et Yasmina seront présents lors de ce festival qui sera, pour rappel, parrainé comme lors des précédents par les deux monstres sacrés de la poésie kabyle : Kamel Hamadi et Ben Mohamed. Egalement présents, à titre honorifique, Hassan Dadi, Bada Ibaden et Djamel Izli, pour ainsi encourager les jeunes talents et partager avec eux leur expérience. Dans le but de préserver la mémoire du festival et éviter la déperdition des archives, les actes du festival et tous les documents s’y rattachant seront dans un proche avenir mis à la disposition du large public. Il y va de la mémoire de l’institution, nous confie M. Khellaf Righi, le nouveau directeur de la culture de la wilaya. Outre le budget alloué par le ministère de tutelle qui s’élève à 15millions DA et un reliquat de 3 millions dégagé par le dernier festival, une subvention supplémentaire sera apportée par des sponsors locaux. </p> <p style="text-align: right;"><strong> N. G.</strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-71625741839045536442011-05-20T06:25:00.000-07:002011-05-20T06:28:27.741-07:00«Voilà pourquoi j’ai dédié un album au chaâbi»L´enfant terrible de Tixeraïne jette la lumière, dans cet entretien sur le périple effectué pour produire son double album «Lwaldin, Incha-Allah». Un produit qu´il a lui-même financé... suivons-le...<br /><br /><b>L´Expression: Après une absence de 6 ans, Takfarinas revient avec un double album qui présente une originalité: l´un des deux CD est consacré au chaâbi et l´autre à la Yal Music. Comment est né</b><b>ce projet?</b><br /><b>Takfarinas:</b> C´est un rêve qui remonte à mon premier enregistrement chez feu Mahboubati, à la rue Hoche (Alger), il y a 35 ans. Durant toute ma carrière, j´ai toujours mis un point d´honneur à inscrire un ou deux titres chaâbi dans chacun des 18 albums que j´ai réalisés jusqu´à présent. ce sont les tendances internationales qui ont déterminé ce choix entre le chaâbi et la yal music...Je le dis en toute sincérité, la fin triste de la plupart des maîtres du chaâbi m´a fait peur. Ce constat fait, je me suis demandé quelle garantie aurai-je pour mon avenir si je m´investis pleinement dans ce genre musical? Mais, je ne pouvais rester sourd à l´appel du coeur et aux sollicitations des fans de ma musique qui, à chaque fois, me demandaient de produire un CD en chaâbi. C´est ma famille musicale. D´ailleurs, les chansons qu´il contient sont anciennes. Certaines remontent à 10 ou 12 ans. Elles ont été très bien réfléchies et mûries.<br /><br /><b>L´autre CD Incha-Allah contient une reprise de la chanson mythique Ne me quitte pas de Jacques Brel...</b><br />J´aime beaucoup Jacques Brel, Edith Piaf et pas mal d´autres artistes du terroir français. Ne me quitte pas, je l´ai chantée avec mes tripes. En fait, une chanson comme Ne me quitte pas se vit. Et moi, je la vis à ma manière. Le répertoire de Brel me fascine, je m´y retrouve. Quand je chante Brel, pour moi c´est du chaâbi. La musique n´a pas de frontières et celle de Brel ainsi que sa poésie sont accessibles à toutes les sensibilités, quelles que soient leurs cultures.<br /><br /><b>Justement, peut-on dire que ce choix traduit une volonté de s´inscrire dans l´universalité tout en gardant ses spécificités culturelles?</b><br />La ghettoïsation est l´ennemie de l´art. Je suis issu de l´école du chaâbi. Quand on a été formé dans cette école, on acquiert l´aptitude de s´approprier n´importe quel style musical. Pour preuve, elle m´a permis de réussir le métissage entre les musiques et les rythmes de mon pays et ce qui se fait, actuellement, dans la sphère musicale internationale. Le chaâbi est une très grande école. Et ce n´est qu´un juste retour aux sources, si j´ai consacré l´un de mes deux CD à cette musique. Même si mon choix est également dicté par d´autres raisons...<br /><br /><b>... Lesquelles?</b><br />En premier lieu, je citerai la chute de l´industrie musicale dans le monde. Il est vrai que la chanson est chez tout le monde via les multimédias, mais elle n´est pas vendue. On n´achète plus la musique, on ne cherche plus la qualité. Les maisons de disques ont lâché les artistes. Elles ne financent plus les productions d´albums et leur promotion. Aussi paradoxal que cela puisse paraître. Cette situation m´a poussé à trouver une solution. J´ai opté pour l´autoproduction. Il y a quatre ans, mon contrat expirait chez BMG (Bertelsmann Music Group). Il n´a pas été renouvelé. Alors j´ai décidé de prendre en charge mes produits. Cela m´a permis d´être autonome par rapport aux majors. Ce double album est mon auto production. Cette liberté, je l´ai acquise après 35 ans de carrière.<br /><br /><b>Pour revenir à l´album, il est sorti simultanément, en Amérique du Nord, en France et en Algérie. Une tournée nationale en perspective?</b><br />Le double album est également sorti en ligne, à l´échelle mondiale. Pour revenir à votre question, chanter en Algérie est un rêve que je caresse depuis...20 ans (depuis son dernier concert à Alger, en 1991). Cela fait 10 ans que je cavale pour chanter chez-moi, je n´y arrive pas. Je n´arrête pas de solliciter les autorités concernées, à leur tête le ministère de la Culture, pour un show. Mes démarches n´ont, jusque-là, pas abouti. A chaque fois, on me dit qu´il n´y a pas d´argent pour couvrir mon concert. Pourtant, je ne demande pas la lune. En 2005 et en 2006, on m´a demandé de ramener l´argent nécessaire pour assurer ma prestation. Je suis allé au charbon. Je croyais pouvoir réussir à décrocher des sponsors. Je n´ai pas réussi. On sponsorise une activité organisée par une structure, pas une initiative individuelle. Cela dit, j´ai toujours l´espoir de chanter en Algérie. C´est une question de conjonctures et de temps. Je ne lâche pas l´affaire. Je chanterai en Algérie Incha Allah<br /><br /><b>...Et sur le plan international?</b><br />J´ai un programme de tournées qui s´étale sur deux ans. J´ai une tournée européenne et une autre aux Etats-Unis. Aussi, j´ai prévu de me produire en France à Bercy, au courant de l´année 2012.<br /><br /><b>Takfarinas, cela fait des années que vous êtes en France. Il est vrai que la France offre l´opportunité de s´épanouir sur le plan artistique, mais le fait d´être éloigné de la terre natale ne constitue-t-il pas pour vous un handicap?</b><br />L´éloignement cause un déchirement que nulle satisfaction professionnelle ne peut colmater. Dieu merci, je suis reçu dans le monde entier, à bras ouverts. Mais quand on ne peut pas chanter chez soi, cela fait terriblement mal. Nous avons besoin de nous produire chez-nous, d´offrire des moments de joie à ceux qu´on aime. Ils ont le droit d´apprécier un travail authentiquement artistique<br /><br /><b>Surtout en ces moments où la folklorisation de la chanson bat son plein...</b><br />Il y a des personnes qui servent l´art et d´autres qui s´en servent. L´art s´adresse au coeur, à la conscience. Il te pousse à méditer, il te porte aux nues des sensations, il t´offre de la joie. Il est difficile de réussir une telle alchimie. Rares sont ceux qui ont réussi à le faire. Pour la chanson kabyle, tous les artistes qu´elle recèlent ont mon estime. L´essentiel pour moi est qu´ils véhiculent la langue amazighe, ils préservent notre culture. En plus, ils sont sous la coupe du marché. Les producteurs, pour des raisons compréhensibles, ont du mal à financer un travail qui demande beaucoup de temps et de moyens. Surtout avec ces phénomènes de vente illicite de CD et de piratage sur Internet. J´ai moi-même été amené à financer entièrement mon album. J´y ai mis un argent fou. Mais rien ne vaut le bonheur de produire et de servir sa culture. Pour cela, je suis prêt à aider les jeunes talents.<br /><br /><b>A ce propos, comment voyez-vous le rôle de l´artiste dans une société comme la nôtre, frappée de profondes mutations?</b><br />Le rôle de l´artiste est de proposer un produit de qualité. Il est la voix des sans-voix. C´est un faiseur de rêve qui sème l´espoir.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;" class="story_author">M.S. LOUCIF et I. TAZEROUT </span>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-41951262304998840232010-03-10T12:51:00.000-08:002010-03-10T12:53:03.745-08:00“La Fête des Kabytchous”, de Nadia Mohia : Diatribe à la face des Kabyles traités de “brailleurs des rues”<div>S’il est alors du droit et du devoir pour un auteur de jeter un regard critique utile et nécessaire sur sa société, il n’en demeure pas moins que les limites de la réalité décrite devraient être respectées. Au-delà du réel étudié, la critique glisse et se transforme en un exutoire qui exprime, en vérité, une situation mal assumée.</div><div><br /></div><div>C’est le cas du livre déversoir de Nadia Mohia (sœur de Mouhend U Yahya) intitulé la Fête des Kabytchous. D’entrée, le titre à lui seul, inconvenant et provocateur, suggère une véritable diatribe jetée à la face de la société kabyle.</div><div><br /></div><div>À longueur du texte, les Kabyles sont généreusement servis de tous les qualificatifs parfois relevant de l’inquisition et d’un état d’abjection. Bien que présenté en plusieurs chapitres, le livre se scinde essentiellement en deux grandes parties.</div><div><br /></div><div>La première est un long récit plutôt autobiographique qui décrit les péripéties d’une famille aux prises avec sa condition marquée par les tumultes d’une vie commune à toutes les souffrances et les difficultés des gens de la montagne. La société kabyle est décrite, par déformation, sans âme, sans esprit de responsabilité, sans mode, ni sens de vie, sans héritage intellectuel, sans vision du monde, sinon une vision étroite, plate et archaïque. Un monde désolant où sont figés des primates humains. Nadia Mohia présente la Kabylie comme “un cauchemar de mon enfance” (page 43), pendant qu’ailleurs on voue du respect à son lieu de naissance comme à une mère. Les ethnologues colonialistes les plus zélés, les plus astreignants, les plus asservissants n’ont pas fait mieux.</div><div><br /></div><div>Elle fait dire à son frère en page 128 : “Nous les Kabyles, nous n’avons pas été construits, étayés, édifiés, orientés dans le bon sens.” En page 132, elle affirme : “Mon frère voyait que la majorité (des Kabyles, ndlr) choisissait la mythologie amazighiste et ses chimères.” Plus loin, elle lui fait dire encore : “Ce qui fait défaut, à ces Kabyles, c’est une raison.” Quel crédit peuvent-elles avoir de telles déclarations supposées sorties de la bouche de celui qui a été une des continuités justement de la raison kabyle ? Car une société ainsi décrite “sans raison” et de surcroît frappée d’une “impotence congénitale”, ne peut absolument pas avoir les capacités nécessaires de compréhension, de discernement et encore moins accéder à la portée du verbe des illustres hellénistes comme Molière, Brecht, Pirandello, pour ne citer que ceux-là, et que Mouhend U Yahya a magistralement traduit dans cette langue kabyle frappée de plein fouet de cette ahurissante “impotence” et de ce mystérieux sceau de “chimères”.</div><div><br /></div><div>Comment expliquer alors qu’il soit devenu, à travers son œuvre immense écrite directement en kabyle, une institution, un patrimoine autour duquel des études et de mémoires en milieu universitaire lui sont consacrés et que ses pièces théâtrales sont jouées à guichet fermé. Il y a là une flagrante confusion entre le message humoristique de la dramaturgie utilisée avec art, adresse et habileté par Mohend U Yahya et les élucubrations présentées sous forme de confidences/testament par Nadia qui s’adonne à la flagellation gratuite et démesurée de sa propre société. Tout comme elle confond l’humour et la dérision.</div><div><br /></div><div>L’auteure semble ne pas comprendre que le savoir et la célébrité ne s’héritent pas. Ils se méritent et s’acquièrent plutôt à la force de la volonté, de l’assiduité, de la réflexion et de l’intelligence. Le personnage de Mouhend U Yahya, présenté, à tort, comme méprisant sa société, dépasse le milieu familial dans l’espace, dans le temps et dans l’instant. Selon Nadia et à la page 134, les Kabyles “créent eux-mêmes la réalité qu’ils dénoncent”.</div><div><br /></div><div>Suivant sa logique, il n’y a donc pas eu de déni identitaire, ce serait eux qui auraient alors construit les commissariats de l’ex-Sécurité militaire (la SM) où des militants subissaient d’affreuses tortures, qu’ils auraient eux-mêmes édifié les terribles prisons de Lambèze et de Berrouaguia où ont croupi des militants qui ont payé de leur liberté pour avoir revendiqué, avec conscience et responsabilité, le droit à l’existence de leur langue, de leur culture et de leur histoire, d’autres se seraient volontairement donné la mort en martyrs au Printemps noir de 2001, etc. Pourtant, c’est le poète dramaturge Mouhend U Yahya qui a lui-même célébré et composé des poèmes en hommage à ces prisonniers de ces mêmes prisons et interprétés par d’illustres chanteurs.</div><div><br /></div><div>Comment peut-elle affirmer que les Kabyles développent un rejet de la langue arabe populaire comme étant leur souffre-douleur alors que ce sont eux, eux seuls, qui l’ont revendiquée au même statut que la leur lors du séminaire de Yakouren tenu en juillet 1980 ? Mais de là à traiter, du haut d’un doctorat en psychopathologie et psychanalyse et à la page 130, les milliers de jeunes manifestants kabyles de “brailleurs de rue”, c'est-à-dire “d’ânes”, cela donne le vertige le plus vertigineux. L’auteur de la Fête des Kabytchous aura ainsi atteint le summum de l’outrage et de l’offense.</div><div><br /></div><div>Et comme pour mieux se faufiler entre la pensée et le verbe homérique de son frère, elle écrit : “Les idées avancées ici ne sont guère différentes de celles que mon frère aimait à exprimer, il me plaît de le penser.” Voilà s’adonner à un malin plaisir à crucifier encore du kabyle.</div><div><br /></div><div><b>Abdennour Abdesselam</b></div>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-41421281141426589012009-12-27T02:49:00.000-08:002009-12-27T02:50:55.336-08:00Jeddi Menguelet, cheikh Mohand, sidi Bahloul et les autres...<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.depechedekabylie.com/photos/2308/2308_80411.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 172px; height: 200px;" src="http://www.depechedekabylie.com/photos/2308/2308_80411.jpg" border="0" alt="" /></a>Les mausolées, les tombeaux et autres lieux saints de la Kabylie renouent aujourd’hui avec l’ambiance des grands jours à l’occasion de la célébration de la fête de l’Achoura, à l’instar des autres régions du pays.<br /><br />Plusieurs festivités sont annoncées, en effet, ici et là, à travers les villes et villages de la région qui comptent perpétuer la tradition de fêter cet événement religieux. La Kabylie a ses propres us qu’elle a hérités de génération en génération pour marquer cette fête. On peut affirmer sans risque de nous tromper qu’elle prendra des couleurs à l’occasion.<br /><br />Jeddi Menguelet, cheikh Mohand à Aïn El Hammam, sidi Hend Awanou à Larbaâ Nath Irathen, Jeddi Bahloul dans la commune d’Azazga, Akkal Abarkane du côté de Beni Douala... pour ne citer que ceux-là seront le théâtre, comme le veut la tradition, de production des troupes folkloriques (Idhebalen) qui se déploieront pendant toute la journée. Des waâda, constituées de couscous, seront également servis.<br /><br />Il est à indiquer que des bœufs seront sacrifiés pour la circonstance. Les différents lieux sacrés, si l’on se réfère aux précédentes célébrations, seront certainement trop exigus pour contenir les grandes foules qui les envahiront. Jadis, pareille occasion constituait une opportunité pour les jeunes pour l’âme-sœur. Ainsi, plusieurs mariages et liens familiaux ont pris naissance à partir de ces mausolées avec leur bénédiction. Certes, les temps ont changé avec l’apparition de l’Internet, du téléphone portable, de l’évolution de la technologie, mais ces endroits demeurent des lieux de pélérinage pour des milliers de Kabyles à l’occasion de l’Achoura.<br /><br />Certains n’hésitent d’ailleurs, pas à faire le déplacement des autres wilayas où ils se sont établis pour des raisons professionnelles ou autres, rien que pour visiter l’un de ces lieux.<br /><br />C’est un rituel conçu comme étant sacré en Kabylie qu’on doit effectuer, et qu’on ne doit rater sous aucun prétexte.<br /><br />Ainsi, des vieux, vieilles, jeunes et moins jeunes convergent à l’occasion vers ces endroits.<br /><br />Qu’il vente, ou qu’il pleuve, ces pèlerins accomplissent le rituel en prenant d’assaut dès les premières lueurs du jour les lieux.<br /><br />C’est dire que la Kabylie vivra aujourd’hui une journée exceptionnelle. Hier, la fête de l’Achoura a été célébrée “en famille” en Kabylie qui tient mordicus à ses traditions.<br /><br />En effet, des dîners spéciaux, constitués de couscous et de viandes salées auront certainement garnies les tables des familles de la région, comme le veut la coutume.<br /><br /><strong>M. O. B.</strong>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-75606821532013395512009-11-15T12:08:00.000-08:002009-11-15T12:09:34.248-08:00LA DERNIÈRE CIGARETTE DE ALI BERKENOU : Une fiction sur le marasme de la jeunesse«Qui aurait le courage de mettre son argent dans un domaine gangrené par le piratage?» <p class="myarticle">Son deuxième film, entièrement en langue amazighe, intitulé La Dernière cigarette, n’est pas du tout passé inaperçu. Le public a apprécié cette production qui vient combler un vide en la matière. Ali Berkenou, rencontré à Tizi Ouzou, avoue que la réalisation de son film n’a pas du tout été une sinécure. Il a travaillé dans des conditions très difficiles et avec des moyens financiers plus que dérisoires. «<i>Quand nous avons donné le premier coup de manivelle, nous disposions de 30.000 DA</i>», révèle-t-il. Mais là où l’argent manque, la volonté peut parfois le remplacer. C’est donc la volonté conjuguée du réalisateur et de tous les comédiens qui a permis au film La Dernière cigarette de voir le jour. Le film de 66 minutes a nécessité deux années entières de travail. Le film raconte le marasme de la jeunesse dans le milieu rural kabyle. L’auteur du scénario a voulu mettre en exergue les facteurs qui incitent les jeunes au suicide, entre autres l’absence de communication dans nos familles. Amar, le personnage principal décide de se suicider pour des tas de raisons. A chaque fois qu’il est contrarié, il fume une cigarette qui le rapproche de plus en plus du geste fatidique. Le long métrage a été tourné au village Ikharbane, dans la région de Maâtkas, wilaya de Tizi Ouzou. C’est un ancien comédien et notaire, à savoir Abderrahmane Kamel qui a financé la location de la caméra. Ce dernier a joué le rôle de Menache dans la Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh, adapté du roman de Mouloud Mammeri. D’autres scènes du film ont été jouées à Djemâa Saharidj et dans la ville de Tizi Ouzou, précise le réalisateur, qui ajoute qu’une fois visionné, le film était parfait sauf en matière de prise de son. Des lacunes y avaient été relevées. C’est difficilement qu’il a été possible de corriger ce problème qui aurait pu faire évaporer un travail de si longue haleine. Finalement, la bande a pu être récupérée et retravaillée. A la sortie du film, les cinéphiles ont salué les efforts du réalisateur et des comédiens qui ont pu produire un tel travail avec si peu de moyens. Ali Berkenou nous confie, que certains spectateurs lui ont reproché la faiblesse des dialogues. Il répond que c’est la trame du film qui a exigé un tel scénario. Le personnage principal est un candidat au suicide, autiste de son état. Il était de ce fait introverti et peu communicatif. En outre, le cinéma est plus un langage de l’image. Ce film a participé à l’édition 2008 de Sétif du Festival du film amazigh. Le problème du piratage a également touché Le Dernière cigarette. A peine a-t-il été produit en DVD qu’il a fait l’objet de piratage. Le film s’est vendu et se vend encore à 80 DA sur les trottoirs. Le réalisateur déplore ces actes et dit qu’il aurait souhaité récupérer un peu d’argent afin de récompenser les comédiens qui ont travaillé sans contrepartie. Ali Berkenou a déjà produit une première fiction ayant été primée en 2002 lors du Festival du film amazigh d’Oran. Le film est intitulé D awal kan. C’est ce film qui lui a permis d’ouvrir une brèche vers le cinéma amazigh. Ali Berkenou est actuellement sur un nouveau projet de film, intitulé Le chant des cigales. Il avoue que le film, dans notre pays, n’est pas rentable du tout. «<i>Il n’existe pas de producteurs et c’est tout à fait normal. Qui aurait le courage de mettre son argent dans un domaine gangrené par le piratage? Nous exerçons ce métier beaucoup plus par passion et par amour</i>», conclut Ali Berkenou.</p> <p class="myauteur"><strong>Aomar MOHELLEBI</strong></p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-14100110867317016352009-11-05T12:18:00.000-08:002009-11-05T12:20:47.457-08:00Entretien avec Dr Mohamed Mansouri, directeur général du CHU de Mohamed-Nedir (Tizi-Ouzou)<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.depechedekabylie.com/photos/2265/2265_78232.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 183px; height: 200px;" src="http://www.depechedekabylie.com/photos/2265/2265_78232.jpg" border="0" alt="" /></a>A la tête de l’une des structures hospitalières les plus importantes du centre du payas, M. Mansouri, s’est investi, depuis son arrivée à Tizi-Ouzou dans le renforcement des capacités du CHU Mohamed-Nedir, tout en se lançant le défi d’ouvrir de nouveaux services pour de nouvelles spécialités. Dans cet entretien, il revient sur la très palpable mutation qu’a conne l’hôpital, que ce soit en matière de capacité d’accueil, d’utilisation de technologie de pointe dans la chirurgie, de la relance de la recherche spécifiée et appliquée, ainsi que des embûches (très nombreuses) qui contraignent la structure et l’empêche de se développer comme voulu et programmé par la direction.<br /><br />La Dépêche de Kabylie : D’emblée, pouvez-vous nous faire la présentation du CHU Mohamed-Nedir, ses capacités d’accueil, les différents services, ses effectifs.<br /><br />Le centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou est un établissement à vocation régionale englobant les wilayas limitrophes par un bassin de population avoisinant 3,2 millions d’habitants et couvrant certaines disciplines comme la cardiologie, l’oncologie, la sérologie avec prise en charge de malades émanant de nombreuses autres wilaya du pays.<br /><br />Avec 890 lits techniques, il est passé à 1100 lits organisés et de 31 services à 42 services englobant ainsi l’ensemble des disciplines médico-chirurgicales de biologie, de radiologie et autres explorations.<br /><br />Le personnel exerçant au niveau de l’établissement avoisine les 250 travailleurs avec 16 professeurs, 120 maîtres assistants, 140 médecins spécialistes, 280 résidants et 870 paramédicaux, sans tenir compte des recrutements prévus pour l’année 2009. L’établissement offre des soins hautement spécialisés, il assure la formation d’environ 250 médecins généralistes par une centaine de spécialistes.<br /><strong><br />On croit savoir, et c’est de l’avis de beaucoup d’observateurs, que le CHU est sorti des sentiers battus des années passées depuis votre prise en main. Quelles ont été les mesures urgentes prises et ou se situaient les blocages ?</strong><br /><br />Il est vrai que la dynamique mise en place accompagnée par une volonté de bien faire de l’établissement (médicaux, paramédicaux, technique, administratif et corps commun) a permis d’impulser les changements nécessaires. En effet, dévoyée de ses véritables missions, l’établissement avait subi toutes les dérives, avec toutes les conséquences que vous connaissez. De ce fait, notre premier souci était de rétablir ses véritables missions : il s’agissait de remettre en place une organisation des différents responsables de l’établissement, avec leurs tâches, missions et objectifs ; de mettre en place de projets de services, et d’un projet d’établissement qui constituerait le tableau de bord voire le plan direction de l’établissement avec recensement des différentes insuffisances, moyens, structures et ressources humaines (audit) ; de rétablir la confiance auprès de la population (accueil, information, lutte contre les évacuations abusives, le racket des malades... Cette opération a débuté dès mon arrivée, fin 2003, et obéi a des orientations fixé par la réforme hospitalière.<br /><br />La première étape a consisté en une mise à niveau de la structure en constituant deux unités (Nédir et Belloua), d’une unité de consultations et d’une clinique dentaire de 50 fauteuils qui a abouti en 3 ans à une remise à niveau de l’ensemble des services sur le plan infrastructure.<br /><br />La deuxième étape a consisté a mettre en place des équipements nécessaires à une concrétisation des objectifs diagnostique, thérapeutique et de formation par l’acquisition d’équipements de dernière génération, en concentrant le maximum d’efforts sur les urgences médico-chirurgicales qui constituaient le talon d’Achille de l’activité de l’établissement. De toutes ces dernières, elle n’a pas bien sûr était facile, car la résistance au changement a été notre lot quotidien pour les blocages. Il s’agit d’une résistance au changement basé sur la rigueur, la discipline, le respect d’horaires, la lutte contre la dilapidation, et le détournement de malades, l’évaluation de l’activité, l’écoute du citoyen, et la prise en charge de ses doléances.<br /><br /><strong>Peut-on connaître approximative le nombre de malades qui se présentent au CHU ? et de quelles pathologies souffrent-ils en dominance ?</strong><br /><br />En matière de statistiques, je peux vous assurer qu’aujourd’hui le CHU de Tizi-Ouzou a une activité très intense. L’amélioration de la prestation de soins, le développement de nouvelles activités, la présence de nombreuses compétences ont fait qu’aujourd’hui le taux d’occupation des lits avoisine les 100% pour l’ensemble des services, taux qui était de 55% en 2004. A titre d’exemple, l’établissement a pris en charge en 2009 environ 1200 malades pour le seul service d’oncologie médicale, 300 pace-maker ont été placés en cardiologie, 150 actes de cardiologie interventionnelle. La table n’a été installée qu’en juillet 2009. 140 cancers du sein opérés, 20 implants cochléaire mis en place, 10 malades porteurs du cancer du larynx, 140 cas de sclérose en plaque, toute la chirurgie du rachis traumatique et la chirurgie réparatrice osseuse, 2000 interventions de chirurgie infantile dont une grande partie réparatrice. L’établissement réalise chaque année 18 à 20 greffes rénales, et ce, depuis l’année 2006, 30 greffes de cornée par an. 180 insuffisants rénaux sont pris en charge, toute la neuro-traumatologie des quatre wilayas avec un service de réanimation chirurgicale et de réanimation médicale, et de toxicologie. 300 urgences par jour. L’activité d’urologie présente aujourd’hui une grande place dans la prise en charge de certains cancers de la vessie, de la prostate et a permis avec l’apport de nouvelles techniques acquises par l’équipe d’arriver à des techniques non invasives et à des résultats très appréciables. Ainsi la plupart des services bénéficient aujourd’hui de la présence de compétences qui leur ont permis de développer des activités hautement spécialisées.<br /><br />C’est le cas de la cardiologie qui a actuellement mis en place toutes les techniques non invasives de traitement des pathologies lourdes (troubles du rythme, coronaropathie…). Beaucoup d’autres services se penchent actuellement sur les pathologies émergentes et les conséquences de beaucoup d’autres maladies dites du développement : AVC, cancérologie, diabète, HTA…<br /><br />De ce fait, le service de neurologie à mis en place une organisation pour la prise en charge des AVC, de la maladie d’Alzheimer. Quant à la pathologie la plus dominante, les données restent celles de l’ensemble du pays ; toutefois, il y a lieu de préciser que certaines données épidémiologiques font ressortir certains chiffres. Pour le cancer du sein, le cancer du colo-rectal, le diabète sont en deça des données nationales.<br /><br />A ce titre, le CHU dispose d’un service de sénologie (120 cancers du sein sont opérés chaque année).<br /><br /><strong>Quelles sont les nouveautés apportées au CHU en matière d’équipements modernes, afin de faire face aux urgences et besoins médicaux ?</strong><br /><br />En réalité, il s’agissait de faire remplir à l’établissement ses missions de centre de référence destiné à assurer les soins hautement spécialisés, une formation de qualité et d’impulser la recherche pour les les services existants. La mise à niveau a été un impératif suivie de la mise en place d’un projet de service et d’objectifs tracé avec les chefs de service concernés.<br /><br />Pour les services qui n’existaient pas, leur création à vu le jour en 2007-2008 et 2009. Il s’agit de la chirurgie cancérologique gynécologique, l’oncologie médicale, la cytogénétique, la transplantation, la cardiologie interventionnelle, la gastro-entérologie et prochainement la chirurgie thoracique. Il y a lieu de préciser que pas moins de 110 milliards de centimes ont été investis dans l’achat d’équipements dont 40 milliards uniquement pour les équipements d’imagerie médicale (scanner, IRM, tables de radiologie spécialisée, table de cathétérisme, echodoppler…). L’ensemble des blocs opératoires a été refait avec mise en place d’équipements neufs et de dernière génération. Le plateau de biologie a lui aussi bénéficié d’un apport considérable en moyens. L’ORL et l’ophtalmologie ont bénéficié d’équipements modernes permettant toutes les techniques.<br /><br />La cardiologie a bénéficié d’une table de cathétérisme qui permet aujourd’hui le diagnostic et le traitement de pathologies lourdes de manière non invasive.<br /><br /><strong>Peut-en connaître l’enveloppe budgétaire annuelle allouée au fonctionnement du CHU et sa répartition aux services et des pathologies signalées ?</strong><br /><br />L’enveloppe budgétaire de l’établissement est assez conséquente et en une progression qui a permis à ce jour à l’établissement de remplir ses missions. A titre d’exemple : uniquement dans le médicament, la consommation de l’établissement est de 140 milliards de centimes ; pour les équipements, pas moins de 20 milliards de centimes sont consommés chaque année. De même, les moyens ont suivi pour la concrétisation de toutes les instructions relatives à l’amélioration des conditions d’hospitalisation et de restauration du malade.<br /><br />La répartition de l’enveloppe obéit à des chapitres de la nomenclature budgétaire et qui tient compte du nombre de lits et de l’activité. Toutefois, le développement d’activités et la mise en place d’objectifs autour des affectations spécifiques sont bien suivis. Les programmes de réduction de transfert à l’étranger et la prise en charge des maladies orphelines ont bénéficié d’affectation budgétaire conséquente. A titre d’exemple : 40 milliards sont consentis uniquement pour les produits de chimiothérapie pour le traitement des différents cancers.<br /><br /><strong>Qu’en est-il du projet de l’hôpital régional à la wilaya de Tizi-Ouzou ?</strong><br /><br />Certes, le CHU devient exigu, mais la wilaya a bénéficié de nombreux projets d’appoint tels que le centre de désintoxication et d’un hôpital de jour.<br /><br /><strong>Pourquoi des malades, sont, quelquefois déviés pour des interventions chirurgicales vers des cliniques privées ?</strong><br /><br />Beaucoup a été fait pour lutter contre ces dérives et les résultats sont aujourd’hui palpables.<br /><br />Je peux vous assurer que le personnel est aujourd’hui convaincu de sa mission qu’il assure avec sérieux, honnêteté et abnégation. Il reste que quelque rares cas continuent à entacher la noble mission, notamment dans certaines activités d’exploration et de chirurgie. Des mesures coercitive ont été mises en place et ont abouti à sanctionner certains. Ce serait mentir que de vous dire que les dérives ont totalement disparu, mais elles restent aujourd’hui minimes et isolées. Les concernés sont connus, ce sont eux qui tentent d’entraver le changement. Ce qu’il faut faire ? Les textes sont clairs, les lois de la République sont claires. Elles s’appliqueront à chaque fois que de tels cas seront constatés.<br /><br /><strong>Votre avis sur la réforme de la politique hospitalière ?</strong><br /><br />La réforme hospitalière comme la réforme du système de santé constituent des préalables indispensables à l’amélioration de la qualité de soins. On a beau dire, les résultats sont là. Regardez les incidences des maladies transmissibles, les programmes de prévention, l’espérance de vie des Algériens qui a atteint aujourd’hui 79 ans. Donc une nette amélioration de la santé.<br /><br />Ces réformes nécessitent la participation de tous. L’objectif étant un système de soins équitable, accessible à tous et de qualité<br /><br /><strong>Entretien réalisé par Khaled Zahem</strong>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-21471111483322913582009-11-03T14:56:00.000-08:002009-11-03T14:57:04.396-08:00UN COMMERÇANT KIDNAPPÉ PAR DES TERRORISTES PUIS RELÂCHÉ GRÂCE À LA MOBILISATION DES HOMMES DE SON VILLAGELe terrorisme islamiste prospère aussi à l’ombre de nos lâchetés. Il déguerpit et bat traîtreusement en retraite là où se signalent les résistances citoyennes. Les villageois d’Iflissen, dans la daïra de Tigzirt, qui viennent de libérer l’un des leurs fait otage depuis vendredi par le GSPC, en apportent, une fois de plus, la preuve.<br /><br />Sofiane Aït-Iflis Alger (Le Soir)- Les villageois d’Iflissen conjuguent au présent la bravoure légendaire de leurs aieux. L’honneur est sauf. En se mobilisant comme un seul homme pour la libération de T. Abdallah, hôtelier à Issenadjène, enlevé vendredi dernier par un groupe de terroristes, ils redonnent ses titres de noblesse à la résistance citoyenne contre le terrorisme. Il était temps.<br /><br />Les sbires du sinistre Droukdel commençaient dangereusement à avoir pignon sur montagne, écumant les maquis, tuant, enlevant et rançonnant en toute impunité. Que de victimes ont été enlevées et exécutées, d’autres faites otages plusieurs jours durant avant d’être libérées contre paiement de rançons, dans l’indifférence citoyenne ! Partout, en Kabylie et ailleurs, la vigilance et la résistance étaient gagnées par la flétrissure, sommées qu’elles étaient de s’éteindre pour ne pas gêner la réconciliation nationale. Il était temps que quelques bravoures rallument la flamme de la résistance, tant la politique de la main tendue a raté de faire revenir la paix.<br /><br />C’est fait désormais avec cette leçon de mobilisation des villageois d’Iflissen après l’enlèvement d’un des leurs. T. Abdallah a regagné son foyer et les siens sain et sauf et sans verser la caution de 700 millions de centimes réclamée par ses ravisseurs. Il ne doit rien à la réconciliation nationale. Son salut, il le doit aux villageois qui exigèrent sa libération immédiate et sans condition. Il le doit aux 2 000 mobilisés qui passèrent au peigne fin les maquis environnants. C’est grâce à cette mobilisation, que la peur a changé de camp. Qui ne se souvient de cet automne 1994 où la Kabylie s’est soulevée pour exiger la libération du chanteur et militant identitaire Matoub Lounès.<br /><br />Enlevé par le GIA dans la nuit du 25 septembre, dans un bar à Takhoukht, Matoub Lounès a été relâché le 10 octobre de la même année, soit après 16 jours de captivité. La résistance citoyenne a été à l’époque salutaire pour Matoub Lounès. Elle l’a été également ces jours-ci pour ce citoyen d’Issenadjène. Combien d’autres vies auraient été sauvées si le credo de la résistance avait était maintenu tel qu’il a été suggéré et enseigné par les habitants d’Igoudjdal qui, durant la nuit du 31 juillet 1994, défendèrent vaillamment leur village contre un groupe de terroristes ? Beaucoup, pour sûr.<br /><br />Car, là où essaiment les résistances populaires, le terrorisme fuit, abdique et se love dans sa lâcheté. Si la résistance n’avait pas faibli, bousculée par la réconciliation nationale, qui, il faut le dire, a démoralisé, pour ne pas dire désarmé les patriotes, peut-être que l’Algérie se serait déjà sortie définitivement de l’enfer terroriste.<br /><br />S. A. I.<br /><br /><strong>DES MILLIERS DE PERSONNES LIBÈRENT SANS CONDITIONS UN OTAGE</strong><br /><br />La leçon citoyenne des Iflissen<br /><br />Les citoyens n’ont pas cédé au chantage<br /><br />Les faits interviennent au moment même où l’Algérie lance une initiative au plan international en appelant les Occidentaux à ne pas payer de rançons aux terroristes. Quelle belle leçon des Iflissen!<br /><br />Quelques heures après la réunion qui a regroupé les représentants du arch des Iflissen, les ravisseurs d’un propriétaire du bar-restaurant ont cédé et relâché leur victime sans payer aucune rançon. Il a été récupéré aux alentours de son village lssennajen dans la nuit de dimanche à lundi, vers 22h, sain et sauf et en bonne santé. En effet, la mobilisation des villageois a vite eu l’effet boule de neige dès le lendemain matin de l’enlèvement. Tôt dans la matinée, les représentants des villages de la commune d’Iflissen se sont réunis pour apporter leur soutien à la victime et sa famille.<br /><br />La décision de ne pas se soumettre au diktat des ravisseurs a été prise dans l’après-midi et la mobilisation s’est spontanément transformée en une action de recherche dans la forêt. Des citoyens se sont, par milliers, rendus dans le massif forestier situé entre Tigzirt et Azeffoun en vue de récupérer la victime par tous les moyens. Dans la soirée, d’autres villages sont venus de Tigzirt pour se joindre à l’action du arch des Iflissen déjà en cours.<br />La tension était à son comble dans la nuit. Les villageois ne laissaient transparaître aucune volonté de se laisser faire ou de céder à la pression. Selon nos sources, les représentants du village ont clairement signifié aux ravisseurs leur refus de payer la rançon demandée et qui s’élevait à 700 millions de centimes. Vers 20h, la nouvelle de la libération du propriétaire du bar-restaurant est tombée. Il sera récupéré vers 22h par des membres de sa famille non loin de son village sans avoir versé une quelconque somme d’argent.<br /><br />Toutefois, l’heureuse fin de cet enlèvement met clairement à l’avant-plan le rôle encore important de la mobilisation citoyenne que certains n’ont pas cessé de qualifier d’archaïque. Après s’être soulevé face à la hogra durant les événements du Printemps noir 2001, la même mobilisation se dresse encore une fois devant l’insécurité qui règne dans la région.<br />C’est en effet dans cette situation de chaos sécuritaire que les habitants de la région viennent démontrer qu’ils sont porteurs d’une citoyenneté prête à se défendre et pourquoi pas à s’organiser et s’insérer sans complexe aucun dans la modernité.<br /><br />De toute évidence, la même organisation peut aussi venir à bout de beaucoup de situations conflictuelles en ces temps où la tension apparaît dans tous les domaines.<br /><br />L’importance de cette mobilisation, qui a toujours existé pour défendre les individus, apparaît au vu de l’actualité. Des villages ont refusé de payer une rançon au moment même où l’Etat algérien vient de lancer une initiative au plan international en appelant notamment les pays occidentaux de ne pas payer les rançons demandées par des terroristes en contrepartie de la libération de leurs compatriotes. Notons également que la mobilisation des villageois à If1isen n’est pas unique.<br /><br />Bien avant, des villages aux Ouadhias ont donné la même réponse aux ravisseurs. Un rassemblement et un sit-in s’étaient spontanément tenus le lendemain de l’enlèvement devant le domicile du citoyen de la région. Les représentants affirmaient ce jour-là que d’autres actions étaient prévues pour la libération de la victime.<br /><br />A Aït Toudert dans la région des Ouacifs, les villageois d’Izerrouken ont tenu un sit-in et une marche populaire pour dénoncer l’insécurité qui paralyse leur localité. Ils demanderont des armes pour se défendre.<br /><br />Cette action est venue au lendemain du kidnapping d’un commerçant qui sera libéré quelques jours plus tard. Ainsi, le message était on ne peut plus clair à savoir que les villageois ne peuvent se laisser faire indéfiniment face au diktat de quelque groupe qui soit. Semer la terreur parmi la population peut faire émerger des réflexes de self-défense capables de renverser bien des situations.<br /><br />La mobilisation citoyenne est un signal que la société civile peut s’organiser et même se défendre en cas de danger suprême. N’est-ce pas que c’est dans le village d’Igoujdal dans la commune d’Azzeffoun que le premier groupe d’autodéfense est né en 1994 quand le terrorisme bombait le torse?<br /><br />Cette initiative a été ensuite reprise à travers tout le territoire national pour aboutir à la constitution des gardes communaux.<br /><strong><br />Kamel BOUDJADI</strong>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-19952716679352107912009-11-03T14:50:00.000-08:002009-11-03T14:51:25.556-08:00LE FŒHN DE MOULOUD MAMERI ADAPTÉ AU THÉÂTRE À BÉJAÏAUn nouvel hommage à celui qui fut l’un des fils les plus érudits de la littérature algérienne<br /><br />C’est une manière comme une autre de faire lire Mammeri.<br /><br />L’âme de Amusnaw continue à planer sur la vie culturelle du pays telle une fée bienfaitrice. Cette fois-ci, c’est le Le Foehn qui souffle, comme l’indique son nom, comme un vent chaud, réchauffant les planches du théâtre de Béjaïa, avec cette sortie fracassante et réussie, du metteur en scène Djamel Abdelli, et ce, au regard de l’accueil enthousiaste que lui a réservé le public, embarqué du tout début jusqu’à la fin. C’est une manière comme une autre de faire lire Mammeri, qui a pris au fil des années les allures d’un véritable rite, et, pour beaucoup, un moment très attendu pour rendre un nouvel hommage à celui qui fut l’un des fils les plus érudits de la littérature algérienne.<br /><br />Nouée autour de la thématique de la guerre d’indépendance et soutenue par une superbe interprétation des comédiens, qui tout en étant facétieux ont su rendre la gravité du contexte historique, la chronique a captivé et ému.<br /><br />L’histoire se déroule en plein bataille d’Alger et met en scène un jeune résistant, arrêté au moment même où il s’apprêtait à commettre un attentat contre un officier de l’armée coloniale. Emprisonné, torturé, humilié, il finit «ses épreuves» auprès de sa cible manquée qui l’interrogera vainement afin de lui soutirer des aveux. Peine perdue. Tarik tint bon, bien que se sachant voué au peloton d’exécution.<br /><br />De guerre lasse, et au terme d’une parodie de procès, son captif finit en effet par donner l’ordre de le passer par les armes. La trame fort émouvante a surtout valu par la qualité du discours livré et par le truchement duquel autant Mouloud Mammeri que Djamel Abdelli interroge non seulement l’histoire mais aborde l’aspect manichéen voire philosophique de la vie. Déclamés, alternativement en kabyle et en français, les dialogues sont passés avec une fluidité étonnante et ont restitué, dans un décor pourtant loin de l’ambiance des tranchées ou des casernes, toute l’ampleur et la force du drame qui se jouait.<br /><br />En fait, face à l’amplitude de la révolution qui a soufflé comme un foehn, ce vent du sud qui sévit principalement dans les alpes en Suisse, le colonialisme a perdu le sens de la mesure. Il en est devenu fou à l’image du procès mis en place pour juger Tarik et de la fin à laquelle a eu droit son bourreau...il en a tout simplement perdu la tête.<br /><br />Le foehn a été écrit dans sa première version en 1957, mais a été réécrit par l’auteur ultérieurement pendant son exil en 1958. C’est seulement en 1967, que la pièce a été montée, en français, pour la première fois au TNA, dans une mise en scène conduite par Jean-Marie Boeglin, et dans laquelle furent distribués entre autres Sid-Ahmed Agoumi et Keltoum.<br /><br />La question du manque de scénario se pose souvent. Mais hélas, elle se pose dans des situations particulières. Pour le meilleur ou pour le pire. Il y a plusieurs écrivains algériens, qui ont prouvé leur talent, dont les oeuvres sont interprétées par une de ces lignées humaines qui se sont construites, ici même, en Algérie. Il y a des auteurs qui sont construits de ça, qui construisent de ça et pour ça. Alors pourquoi ne pas mettre en valeur leurs oeuvres adaptables pour le cinéma et le théâtre?...<br /><br /><strong>Idir AMMOUR</strong>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-69442133505913771852009-11-01T04:58:00.000-08:002009-11-01T05:01:16.102-08:00FARID FERRAGUI : «Je n’ai jamais triché avec mon public»A partir du 22 novembre prochain, Farid Ferragui entame une tournée qui le conduira dans plusieurs villes. Après un silence de trois ans, il rebondit sans être vraiment parti. En plus de la série de spectacles qu’il prévoit, Farid Ferragui annonce la sortie de son prochain album.<br />Comme toujours, le thème de l’amour aura la part du lion. Mais d’autres sujets liés à l’actualité sociale et politique figureront aussi dans ce nouveau produit. Farid Ferragui a marqué plusieurs générations par ses chansons mélancoliques et sa voix triste.<br />Même s’il fait pleurer ses fans, ces derniers ne cessent de se ressourcer à travers ses chansons éternelles. Ecouter Farid Ferragui est toujours d’actualité même si les thèmes qu’il aborde et la manière d’aimer de l’époque n’existent peut-être plus. Sauf pour les plus nostalgiques.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>L’Expression: Vous vous êtes éclipsé de la scène depuis trois ans. A quoi est dû ce long silence?</b></span><br /><b>Farid Ferragui:</b> Effective-ment, ma dernière tournée a eu lieu début 2007. Mon dernier album est aussi sorti durant la même année. Depuis mes premiers pas dans la chanson, je ne me suis jamais efforcé de faire les choses. Quand l’inspiration est là, je compose et j’écris, sinon je mène tranquillement ma vie de famille.<br />Quand je ne suis pas poussé par les événements, je ne compose pas. Ce sont les événements que je vis quotidiennement qui constituent la matière de mes chansons. Je reçois ces événements douloureux en plein dans ma chair puis, avec le recul, je les traduis en poèmes et en mélodies.<br />Je ne vis pas la chanson comme un métier. C’est plus une maladie qui s’aggrave en la soignant. Je pense que mon public s’est habitué à ma méthode de travail. Mes fans savent comment je fonctionne.<br />Je me suis déjà absenté de la scène pendant dix ans et à mon retour, en 2000, j’ai été agréablement surpris que le public ne m’a point oublié.<br />Mon public est un ami, ce n’est pas la fréquence des rencontres qui mesure une amitié mais c’est plutôt la fidélité et la sincérité. Et je pense que là-dessus, aucun problème ne se pose entre mes fans et moi.<br />Je préfère conserver le silence pendant deux à trois années pour offrir à mon public des chansons dans les règles de l’art et aussi, afin d’éviter la redondance.<br />Même si mon public m’oublie, je crois que je l’ai marqué à travers de longues années que nous avons partagées. C’est une passion que j’ai vécue avec lui.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Vous revenez à partir du 22 novembre prochain avec une nouvelle tournée. Pouvez-vous nous en parler?</b></span><br />Est-ce qu’on peut l’appeler tournée? J’ai essayé d’apporter une méthode de travail dans l’organisation de spectacles qui répond aux critères du professionnalisme moderne. Malheureusement, plusieurs obstacles empêchent cette démarche de s’inscrire dans la durée.<br />En l’absence de véritables boîtes d’organisation de spectacles, cette méthode de travail est vouée à l’échec. Il faut qu’on soit réalistes.<br />Dans mes spectacles précédents, j’ai été le financier principal et je me suis occupé personnellement de tous les détails de l’organisation jusqu’aux sandwichs à partager avec mes musiciens. C’était un rythme infernal que je ne pourrais plus assumer. Cette fois-ci, je me limiterai à ma mission, celle de chanter.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Revenons à votre tournée, si vous permettez.</b></span><br />Il s’agira d’une tournée négociée et limitée. J’ai un premier récital à l’espace Reuily de Paris pour le 22 novembre. Puis, deux à trois spectacles à la Maison de la culture de Tizi Ouzou à partir du 16 décembre prochain. Je me produirai aussi dans les villes habituelles: Béjaïa, Bordj Bou Arréridj, Alger et probablement Oran. J’essayerai d’y être. Je reste ouvert à toutes les propositions.<br />Mais ce n’est plus à moi d’organiser comme je le faisais dans le passé. S’il y avait des boîtes privées professionnelles, j’aurais préféré, travailler avec elles. Ça aurait été mieux. En France aussi, j’ai reçu pas mal de propositions. Les dates de tous les spectacles seront communiquées en temps opportun.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Votre nouvel album sortira-t-il à l’occasion de cette tournée?</b></span><br />L’album est presque fini. Mais dans ma méthode de travail, je peux tout remettre en cause et redémarrer à zéro. Si tout va bien, le CD sortira en mars ou avril. Je n’ai pas de problème de producteur. J’étais bousculé par les problèmes de la vie.<br />C’est ce qui a engendré ce retard. Il y a aussi le souci de perfection qui me rend les choses plus difficiles: Pour cet album, je dois encore prendre un peu de temps pour mieux revoir les choses.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Qu’en est-il des thèmes abordés dans ce nouveau produit?</b></span><br />Une partie est réservée aux chansons d’amour comme d’habitude. Il y en aura trois. D’autres chansons sociales et politiques y figureront. Le titre de l’album est extrait de l’une des chansons.<br />C’est toujours une expression, qui sort de l’ordinaire et qui n’a pas été employée, qui sert d’intitulé à mes albums, comme c’est le cas de l’album de 2007: Le Fleuve de la vie.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Vous chantez toujours avec le même style, ne pensez-vous pas au changement, surtout que certains de vos admirateurs ne cessent de vous interpeller à ce sujet?</b></span><br />Je crois sincèrement que si quelqu’un change de style, il change lui-même. Changer de style signifie qu’on n’a jamais été soi-même.<br />Ce que je dis là peut paraître sévère mais c’est ma propre conviction. Personnellement, je ne songe pas à changer de style. Si un jour mon public cessait de m’écouter, j’arrêterai tout simplement de chanter.<br />Je reste dans la chanson mélancolique. Chaque artiste détient son propre style et chaque mélomane aime un genre donné. Il ne faudrait pas chercher à imposer des styles au détriment de la diversité. C’est vrai que certains de mes fans n’arrêtent pas de me le demander.<br />Je respecte beaucoup leur choix. Pour leur faire plaisir, j’essayerai un jour de mettre plus d’instruments dans une ou deux chansons, je verrai ce que cela donnerait comme effet.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Vous êtes connu pour avoir comme compagnon fidèle votre luth.</b></span><br />Quand j’ai commencé mon parcours, en 1981, je chantais avec une guitare. J’ai utilisé le luth uniquement dans les chansons rythmées comme Tamghart et Yehfa u Dariw.<br />Ce n’est que dans les années quatre-vingt-dix que j’ai opté carrément pour le luth. Depuis ces années, je n’ai plus touché à la guitare. Mon instrument fétiche est le luth.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Quel regard portez-vous sur la situation déplorable de la chanson kabyle actuellement? Que pensez-vous de l’absence de relève et du terrain accaparé par les chanteurs connus sous le nom «<i>non-stop</i>»?</b></span><br />Les chansons pour se défouler doivent exister. C’est tout à fait normal. Ce qui est regrettable, en revanche, c’est l’absence de création. Se limiter aux reprises et tomber dans le réchauffé ne fera pas avancer la chanson kabyle d’un iota. De cette manière, il ne peut pas y avoir de relève.<br />Ceci dit, il ne faut pas s’alarmer non plus. Les chansons classiques et thématiques sont immortelles. Elles auront toujours ceux qui les écouteront. J’insiste que les médias jouent un rôle très important dans le domaine de la promotion de la chanson de qualité.<br />Toutefois, ce phénomène n’est pas spécifique à l’Algérie. A l’étranger aussi, une multitude de groupes aspirent à quelque chose. Le temps finit par faire le reste. En France, par exemple, les constances musicales restent Brel, Piaf, Moustaki et les autres chanteurs de même stature.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Revenons à vous. En 2011, vous allez commémorer vos trente ans de carrière. Faites-nous un bilan du chemin parcouru.</b></span><br />J’ai donné ce que je peux. Je n’ai jamais triché avec mon public. Même quand je m’absente, c’est dans le souci de ne pas le décevoir.<br />Mes fans sont conscients de cela. Sur le plan de la production, je suis satisfait mais j’aurais souhaité donner plus sur scène.<br />Le peu de spectacles que j’ai animés, c’était des galas de qualité. Je n’ai pas lésiné sur les moyens ni sur les efforts afin de pouvoir tout le temps être à la hauteur. La presse m’a beaucoup encouragé et aidé.<br />Les journalistes ont donné une autre dimension à ce que je faisais. Je regrette énormément l’absence d’infrastructures culturelles dans des villes de Kabylie.<br />Autrement, j’aurais pu chanter sans interruption pendant une quinzaine de jours en faisant toutes les régions. C’est bien d’organiser des festivals, mais ce serait beaucoup mieux d’investir dans des projets culturels durables.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>N’avez-vous pas l’intention d`enregistrer, de nouveau, vos belles chansons, comme Agouni n tayri, Ayid, Xa hemlaghk?</b></span><br />Depuis longtemps, cette idée existe dans ma tête. C’est une question de temps. Je le ferai. J’insiste qu’il faille que je fasse du bon travail. Et pour pouvoir y parvenir, il faut éviter de bâcler. Il faudrait que toutes les conditions soient rassemblées pour ce faire.<br /><br /><span style="color:#aa8800;"><b>Qu’en est-il des produits audiovisuels?</b></span><br />C’est le même problème. Pour réaliser un travail de qualité, il faut une conjugaison d’efforts entre plusieurs professionnels. II faut aussi prendre du temps afin de pouvoir aboutir à des clips de qualité. Pour l’instant, nous sommes en train d’apporter les dernières retouches, avec mon producteur «<i>Ifri-Music</i>» à l’enregistrement des spectacles de 2007.<br />Je revoie régulièrement les enregistrements. En principe, leur sortie en CD ne saurait tarder. <p class="myauteur">Entretien réalisé par Aomar MOHELLEBI</p>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-31191896111989833682009-11-01T04:16:00.000-08:002009-11-01T04:22:48.962-08:00Entretien avec Tassadit Yacine : “Jean Amrouche est présent au Sila, c’est bien, mais maintenant, c’est au public de l’honorer”<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.depechedekabylie.com/photos/2261/2261_78062.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 200px;" src="http://www.depechedekabylie.com/photos/2261/2261_78062.jpg" border="0" alt="" /></a><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;"><strong>La Dépêche de Kabylie :<em> Le journal de Jean El-Mouhoub Amrouche que vous avez édité est présent dans ce Sila.</em></strong></span></span><center align="left"><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;"><strong><em><br /></em></strong></span></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><strong>Tassadit Yacine :</strong> Je suis d’abord heureuse d’être là. Je suis très contente que Jean Amrouche soit présent dans ce salon, donc dans son pays d’origine. Ce livre sort chez Alpha et j’espère simplement qu’il sera lu et largement diffusé. </span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Concernant son prix de vente, Alpha le propose durant ce salon pour 1 000 DA. Peut-on dire que vu son volume, son contenu et son importance, ce journal est accessible à tout le monde ?</span></b></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></b></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Je ne connais pas le prix moyen du livre. C‘est vrai que c’est un gros livre, c’est vrai que c’est un gros travail et que le prix de 1 000 n’est pas trop cher. Mais, si on pouvait baisser encore un peu plus le prix, ce serait encore mieux, car le contenu de ce livre est indispensable à une diffusion la plus large possible.</span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;">Comment avez-vous fait pour ramasser tout ce trésor inestimable ?</span></span></b></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><b><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;"><br /></span></span></b></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Cela fait quand même longtemps que j’ai commencé à y travailler, une bonne quinzaine d’années. En fait, j’ai commencé par éditer Chants Berbères de Kabylie puisque la famille Amrouche m’avait remis les textes en Kabyle qu’il a fallu transcrire également en Français. C’est donc à cette époque que Pierre Amrouche m’a remis donc ce journal dans l’espoir de l’éditer un jour. C’est un manuscrit de 1000 pages qui nécessitait donc un travail énorme. Mais, dès le départ, nous avions décidé que le journal suivrait après Chants Berbères de Kabylie. </span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;"><b>C‘était, en quelque sorte une manière de compléter ce que nous savons de Jean Amrouche</b>.</span></span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-family:Times;"><br /></span></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Pensez-vous que la présence de Jean El Mouhoub Amrouche dans un salon officiel et institutionnalisé ouvrira la voie à sa réhabilitation ? Par exemple, la maison de la culture de Bgayet porte bien le nom de Taos Amrouche sans pour autant que cela soit officiel.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Je vais vous dire une chose : Il faut être positif car quand on fait un premier pas vers l’ouverture et la reconnaissance, je trouve que c’est bien car c’était un tabou qui est déjà levé que ce soit de manière officielle ou autre. Bon, concernant ce salon, la porte n’a pas été ouverte uniquement pour Jean Amrouche. En ce qui le concerne, il est présent et c’est bien comme ça, mais maintenant, c’est au public de l’honorer.</span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family:Times;font-size:100%;">A propos de public, le journal de Jean El Mouhoub Amrouche est très attendu à Bgayet et vous êtes même demandé pour refaire un café littéraire et une vente-dédicace spécialement pour cela.</span></strong></p></span><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></strong></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Je prends rendez-vous dès maintenant. J’aimerais bien venir à Bgayet avant la mi-décembre pourvu que l’on se mette d’accord à l’avance, c’est tout. En tout cas, si on arrive à faire une vente-dédicace à Bgayet, je serais très contente parce que j’aurai beaucoup de temps et cela me permettra même d’en parler avec des étudiants et universitaires aussi. Car il faut savoir qu’ici au SILA, il y a tellement de monde, de conférences et un programme très chargé et je n’ai pas assez de temps car le temps est limité.</span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Laissons donc le public découvrir Le Journal de Jean El-Mouhoub Amrouche. En attendant, avez-vous un message à transmettre aux Kabyles ?</span></strong></p></span><p class="MsoBodyText" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><strong><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></strong></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;">Un message ? Oui : Il faut honorer la culture. Jean El Mouhoub Amrouche en fait partie et c’est tout un monde qu’il faut visiter.</span></p></span><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><br /></span></p><span class="article" style="font-size:85%;"> <p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt;"><span style="font-family:Times;font-size:100%;"><strong>Propos recueillis par A. S.</strong></span></p></span></center>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7298765424479724001.post-86217857366693382532009-10-31T08:02:00.001-07:002009-10-31T08:03:36.102-07:00Meksa : 21 ans déjà !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.depechedekabylie.com/photos/2260/2260_78001.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px; height: 156px;" src="http://www.depechedekabylie.com/photos/2260/2260_78001.jpg" border="0" alt="" /></a>Cette fois, le travail est plus modernisé avec l’introduction du piano, de la guitare basse et de la batterie. Avant de s’arrêtr, l’enfant de Mira produira, en 1982, “Amnekcham” et se consacrera à son travail d’information. Il décidera, par la suite, de revenir en registrant l’album qu’il n’aura pas le temps mettre, de son vivant, sur le marché puisque le destin en décidera autrement. En effet, Abdelkader Meksa enregistrera “Amaghar Azemni” contenant, entre autres, “Ayelli” et “Tamila” en juillet 1988, quelques mois à peine avant sa disparition tragique...<br /><br />Sinistre fut le 31 octobre 1988 pour la culture kabyle, et pour cause ! Abdelkader Meksa disparaissait, en effet, dans un tragique accident de la circulation en France alors qu’il n’avait que 34 ans et qu’il venait d’enregistrer son 4e album “Amghar Azemni” signant ainsi son retour sur la scène artistique après un silence qui a duré depuis la sortie de son album “Amnekcham” en 1982.<br /><br />L’enfant de Mira (Ath Djennad) commence sa carrière comme comédien à la Radio Chaîne II avant de se lancer dans la chanson. D’ailleurs, la première, Loundja, eut tout de suite un grand succès : c’était en 1973. Deux ans plus tard, Abdelkader Meksa Bouclera son premier album qui contient, justement, Loundja et d’autres titres qui ont eu énormément de succès tels que Assif Assif, Anzar et Tafsut : en tout, cet album contient huit chansons.<br /><br />Deux années plus tard, Meksa reviendra avec un deuxième album, intitulé “Messinissa” et contenant également Zelgoum, Tagrawla, Arzaz t-tzizwa et Tafunast Igujilen. Cette fois, le travail est plus modernisé avec l’introductin du piano, de la guitare basse et de la batterie. Avant de s’arrêtr, l’enfant de Mira produira, en 1982, “Amnekcham” et se consacrera à son travail d’information.<br /><br />Il décidera, par la suite, de revenir en registrant l’album qu’il n’aura pas le temps mettre, de son vivant, sur le marché puisque le destin en décidera autrement. En effet, Abdelkader Meksa enregistrera “Amaghar Azemni” contenant, entre autres, “Ayelli” et “Tamila” en juillet 1988, quelques mois à peine avant sa disparition tragique... D’ailleurs, à propos de sa mort, sa famille parle plutôt d’assassinat raciste.<br /><br />En attendant, depuis la disparition de Meksa, l’ENTV n’a jamais daigné passer ses enregistrements pourtant diffusés de son vivant : Pourquoi ? Pire encore, à sa mort, seules les revues Actualités de l’émigration et Révolution africaine lui ont rendu hommage en novembre 1988.<br /><br /><strong>Amastan S.</strong>A and T Agencyhttp://www.blogger.com/profile/17614194165617352807noreply@blogger.com0