L’auteur a effectué un travail de terrain puisqu’elle a photographié toutes les stèles que comprend son ouvrage.
De plus en plus, des universitaires réalisant des recherches pour leurs thèses, finissent par convertir leur travail en livre et l’éditent afin qu’il soit accessible au grand public. Surtout quand le thème peut susciter l’intérêt du lecteur en général.
C’est le cas de Samia Aït Ali Yahia, enseignante au département des langues et culture amazighes de l’université «Mouloud Mammeri» de Tizi Ouzou. Elle vient de publier un livre aux Editions l’Odyssée, intitulé Les stèles à inscriptions libyques de la Grande-Kabylie. L’ouvrage présente, d’une manière simple, la description des stèles libyques découvertes en Grande-Kabylie. Le but, explique l’auteur, est de décrire le système d’écriture utilisé par les anciens Amazighs depuis l’antiquité.
L’auteur a effectué un travail de terrain puisqu’elle a photographié toutes les stèles que comprend son ouvrage. Elle s’est déplacée dans plusieurs localités pour procéder à l’analyse des stèles en question. Parmi les localités où des stèles berbères ont été découvertes on peut citer Abizar, Boudjima, Souama, Tigzirt, El Kalaâ, Azaghar, Taguemount, Sidi Naâmane, Moknéa, etc. De nombreux autres points sont abordés dans le livre comme l’écriture libyque, l’alphabet oriental, l’alphabet occidental, l’alphabet saharien ancien et un aperçu historique des inscriptions libyques. En Algérie, la majorité des inscriptions berbères ont été découvertes à l’ouest de Constantine, en Kabylie et autour d’Oran.
En Kabylie, les documents actuellement connus, sont peu nombreux. L’auteur précise que son recueil cite onze stèles épigraphiques découvertes en Grande-Kabylie; et que par la suite, d’autres documents sont venus s’y ajouter. Samia Aït Ali Yahia explique aussi que son livre réunit les stèles de Kabylie portant des inscriptions libyques déjà connues plus les inédites.
Parmi les inscriptions libyques découvertes récemment, l’auteur cite le fragment de stèle de Moknéa (Bouzeguène), la stèle d’Ihitocen (Bouzeguène), la stèle de Sidi Naâmane et d’autres stèles découvertes il y a longtemps, analysées brièvement par certains auteurs. Les stèles dont il est question sont exposées au Musée des antiquités d’Alger.
D’autres sont exposées à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Il faut rappeler que la première écriture libyque (ancêtre des caractères berbères) fut découverte en 1631 dans le mausolée de Dougga, l’antique Thougga (Tunisie) par Thomas d’Arcos. Cette inscription était bilingue (libyque - punique), Arcos fit envoyer un relevé à sa compatriote Peirese, laquelle tenta de la déchiffrer, sans succès.
Aomar MOHELLEBI
Dilem du Jeudi, 05 Septembre 2013 , Édition N°6402
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[image: Dilem du Jeudi, 05 Septembre 2013 , Édition N°6402 Premier
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