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lundi 31 août 2009

Briqueterie d’Irdjen (Tizi Ouzou) : Bras de fer syndicat-direction

Les travailleurs de la briqueterie d’Irdjen, sise à 10 km du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou sont en grève depuis quatre jours. Après la suspension d’un travailleur, affilié à la section syndicale (UGTA) de l’entreprise, les employés ont paralysé toutes les activités de l’usine depuis jeudi dernier.

L’entité privée qui compte une centaine de travailleurs avait connu deux cycles d’instabilité où les syndicalistes de l’UGTA réclamaient le versement des arriérés de primes (PRI-PRC), le respect des droits syndicaux et la reconnaissance d’un comité de participation. La direction de l’entreprise avait répondu favorablement à la question financière. Toutefois, il semblerait que les choses aient pris une autre tournure.

Pour le président du conseil syndical : « Notre camarade est suspendu de ses fonctions en violation des dispositions de l’article 54 de la Loi 90-14, relative aux modalités d’exercice du droit syndical. C’est également une manière de détourner les travailleurs de leur syndicat et nier le protocole signé entre les deux parties ». Tout compte fait, les syndicalistes engagent cette fois-ci la bataille pour arracher le droit à l’exercice syndical et mettre en place, dans les normes, une représentation syndicale.

D’ailleurs, il ressort du procès-verbal qui a sanctionné la réunion des membres de l’exécutif de l’union locale de l’UGTA en date du 17 août, consacré à l’évaluation de la mise en œuvre et de l’exploitation du protocole d’accord conclu entre les deux parties en avril 2009, le non-respect d’une partie des doléance soumises à l’employeur. Et ce, principalement, sur le volet « droits syndicaux ».

À fortiori, l’on motionne la non- restitution du cachet du comité de participation, ce qui rend l’organe inopérant. Les syndicalistes regrettent aussi l’absence de réunions périodiques employeur-partenaire social malgré l’engagement des responsables ainsi que l’empêchement de la tenue d’assemblées générales tel que préconisé par l’UGTA.

En outre, ils constatent dans le procès-verbal l’absence d’un cadre de concertation pour revoir les salaires à la hausse. Par ailleurs, la direction de l’unité a saisi hier en référé le tribunal de Larbâa Nath Irathen, a-t-on appris des syndicalistes. Le tribunal a ordonné aux travailleurs et aux syndicalistes de reprendre le travail, comme une mesure préliminaire, avant de trancher définitivement sur le fond, a-t-on également appris.

Par Nordine Douici

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