Publicité

AdSense

lundi 31 août 2009

Parc national du Djurdjura : Les rapaces menacés de disparition

Le parc national du Djurdjura, réputé pour ses richesses avifaunes, est considéré par les ornithologues comme un milieu biotope de prédilection pour les rapaces qui y sont représentés par 11 espèces réparties sur plus de 18 000 hectares chevauchant sur les wilayas de Tizi Ouzou et de Bouir.

Dans cette réserve naturelle, classée en 1997 comme patrimoine mondial de la biosphère, on trouve la grande famille de vautours formée par le gypaète, le percnoptère, le vautour fauve, le faucon, le milan, la buse, cohabitant harmonieusement avec leurs cousins les aigles (royal, botté et bonelli).

Bien que prenant la précaution de vivre loin de l’homme, leur prédateur par excellence, en haut de la montagne où ils vivent et nichent dans des anfractuosités de parois rocheuses inaccessibles, ces rapaces, pourtant protégés par la loi, sont menacés de disparition pour des causes liées principalement aux changements subis par leurs aires de vie et autres facteurs de prédation et de braconnage, selon un constat établi par le responsable du laboratoire d’ornithologie de l’Institut d’agronomie de l’université de Tizi Ouzou.

Explicitant la nature de ces menaces, le Pr Boukhamza Mohamed a mis en exergue les modifications subies par la chaîne alimentaire liant les différentes espèces animales, induites notamment par l’usage intensif et à grande échelle de pesticides dans l’agriculture, ce qui aggrave, a-t-il précisé, les risques d’empoisonnement des rapaces, du fait qu’ils occupent le sommet de la pyramide de cette chaîne alimentaire.

La consommation des charognes, consistant généralement en des cadavres d’animaux, est également souvent fatale à ces rapaces, car les bergers ont de plus en plus tendance à empoisonner leurs bêtes mortes qu’ils abandonnent en pleine nature, plutôt que de les enfouir. Ces appâts empoisonnés sont destinés, selon des bergers, à éliminer les chacals et les hyènes, ennemis redoutables des troupeaux d’animaux domestiques.

L’existence des vautours et des aigles dépend, selon ce spécialiste, de l’économie pastorale : les troupeaux de moutons et de caprins séjournant dans les montagnes leur fournissent des ressources régulières en bêtes victimes d’accident ou mortes de maladies, ainsi que des déchets d’animaux. Phénomène du temps, il a été constaté ces dernières années, au niveau de villages périphériques du parc national du Djurdjura, que le percnoptère « Isghi » rode régulièrement au niveau des décharges publiques et les dépôts d’immondices, à la recherche de la nourriture, « sans se soucier de la qualité ».

Briqueterie d’Irdjen (Tizi Ouzou) : Bras de fer syndicat-direction

Les travailleurs de la briqueterie d’Irdjen, sise à 10 km du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou sont en grève depuis quatre jours. Après la suspension d’un travailleur, affilié à la section syndicale (UGTA) de l’entreprise, les employés ont paralysé toutes les activités de l’usine depuis jeudi dernier.

L’entité privée qui compte une centaine de travailleurs avait connu deux cycles d’instabilité où les syndicalistes de l’UGTA réclamaient le versement des arriérés de primes (PRI-PRC), le respect des droits syndicaux et la reconnaissance d’un comité de participation. La direction de l’entreprise avait répondu favorablement à la question financière. Toutefois, il semblerait que les choses aient pris une autre tournure.

Pour le président du conseil syndical : « Notre camarade est suspendu de ses fonctions en violation des dispositions de l’article 54 de la Loi 90-14, relative aux modalités d’exercice du droit syndical. C’est également une manière de détourner les travailleurs de leur syndicat et nier le protocole signé entre les deux parties ». Tout compte fait, les syndicalistes engagent cette fois-ci la bataille pour arracher le droit à l’exercice syndical et mettre en place, dans les normes, une représentation syndicale.

D’ailleurs, il ressort du procès-verbal qui a sanctionné la réunion des membres de l’exécutif de l’union locale de l’UGTA en date du 17 août, consacré à l’évaluation de la mise en œuvre et de l’exploitation du protocole d’accord conclu entre les deux parties en avril 2009, le non-respect d’une partie des doléance soumises à l’employeur. Et ce, principalement, sur le volet « droits syndicaux ».

À fortiori, l’on motionne la non- restitution du cachet du comité de participation, ce qui rend l’organe inopérant. Les syndicalistes regrettent aussi l’absence de réunions périodiques employeur-partenaire social malgré l’engagement des responsables ainsi que l’empêchement de la tenue d’assemblées générales tel que préconisé par l’UGTA.

En outre, ils constatent dans le procès-verbal l’absence d’un cadre de concertation pour revoir les salaires à la hausse. Par ailleurs, la direction de l’unité a saisi hier en référé le tribunal de Larbâa Nath Irathen, a-t-on appris des syndicalistes. Le tribunal a ordonné aux travailleurs et aux syndicalistes de reprendre le travail, comme une mesure préliminaire, avant de trancher définitivement sur le fond, a-t-on également appris.

Par Nordine Douici

AdSense