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dimanche 27 décembre 2009

Jeddi Menguelet, cheikh Mohand, sidi Bahloul et les autres...

Les mausolées, les tombeaux et autres lieux saints de la Kabylie renouent aujourd’hui avec l’ambiance des grands jours à l’occasion de la célébration de la fête de l’Achoura, à l’instar des autres régions du pays.

Plusieurs festivités sont annoncées, en effet, ici et là, à travers les villes et villages de la région qui comptent perpétuer la tradition de fêter cet événement religieux. La Kabylie a ses propres us qu’elle a hérités de génération en génération pour marquer cette fête. On peut affirmer sans risque de nous tromper qu’elle prendra des couleurs à l’occasion.

Jeddi Menguelet, cheikh Mohand à Aïn El Hammam, sidi Hend Awanou à Larbaâ Nath Irathen, Jeddi Bahloul dans la commune d’Azazga, Akkal Abarkane du côté de Beni Douala... pour ne citer que ceux-là seront le théâtre, comme le veut la tradition, de production des troupes folkloriques (Idhebalen) qui se déploieront pendant toute la journée. Des waâda, constituées de couscous, seront également servis.

Il est à indiquer que des bœufs seront sacrifiés pour la circonstance. Les différents lieux sacrés, si l’on se réfère aux précédentes célébrations, seront certainement trop exigus pour contenir les grandes foules qui les envahiront. Jadis, pareille occasion constituait une opportunité pour les jeunes pour l’âme-sœur. Ainsi, plusieurs mariages et liens familiaux ont pris naissance à partir de ces mausolées avec leur bénédiction. Certes, les temps ont changé avec l’apparition de l’Internet, du téléphone portable, de l’évolution de la technologie, mais ces endroits demeurent des lieux de pélérinage pour des milliers de Kabyles à l’occasion de l’Achoura.

Certains n’hésitent d’ailleurs, pas à faire le déplacement des autres wilayas où ils se sont établis pour des raisons professionnelles ou autres, rien que pour visiter l’un de ces lieux.

C’est un rituel conçu comme étant sacré en Kabylie qu’on doit effectuer, et qu’on ne doit rater sous aucun prétexte.

Ainsi, des vieux, vieilles, jeunes et moins jeunes convergent à l’occasion vers ces endroits.

Qu’il vente, ou qu’il pleuve, ces pèlerins accomplissent le rituel en prenant d’assaut dès les premières lueurs du jour les lieux.

C’est dire que la Kabylie vivra aujourd’hui une journée exceptionnelle. Hier, la fête de l’Achoura a été célébrée “en famille” en Kabylie qui tient mordicus à ses traditions.

En effet, des dîners spéciaux, constitués de couscous et de viandes salées auront certainement garnies les tables des familles de la région, comme le veut la coutume.

M. O. B.

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