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mardi 20 octobre 2009

Boudjima (Tizi Ouzou) : La commune oubliée


En été comme en hiver, les citoyens de Boudjima ont développé une patience très particulière, celle de vivre sans eau !? Malgré que cette municipalité se trouve à 30 km, seulement, du fameux barrage de Taksebt, l’alimentation en eau potable reste son problème fondamental. Tenez-vous bien, la population n’est desservie, généralement, qu’une fois par semaine.

Or, les gens ont payé les compteurs, contre près de 3000 DA et reçoivent les factures régulièrement de l’ADE. Ainsi l’Algérienne des eaux réclame à ses abonnés « d’office », 300 DA d’abonnement chaque mois pour une eau qu’il n’auront pas eu. Toutefois, l’eau se fait vraiment précieuse. Les robinets sont oxydés à force de l’absence de ce liquide inestimable. En outre, la plupart des conduites sont anciennes et les fuites surviennent d’une manière régulière. En attendant de résoudre l’embarras de l’eau définitivement, les citoyens refusent de payer leurs factures. « Tant que je n’aurai pas de l’eau quotidiennement à domicile, je ne payerai pas un sou », déclare un habitant, en colère. Outre la défaillance dans la dotation de l’eau, ladite commune se débat dans des problèmes qu’on n’arrive guère à dénouer. Juste après ce problème majeur, les campagnards se plaignent des coupures d’électricité et des chutes de tension répétées. D’ailleurs, ils accusent la Sonelgaz de délestage durant la saison de la grande chaleur. Un quinquagénaire souligne : « Ils font exprès de nous couper l’électricité pour permettre aux grandes villes de l’avoir, c’est toujours nous, les montagnards, qui payons la mal-gérance dans ce pays. » Pour régler ce problème, les autorités locales ont alerté la Sonelgaz.

Depuis, la situation s’est améliorée. Néanmoins on signale souvent des coupures de courant de courte durée et des chutes de tension. Les clients de cette société nationale la mettent en garde contre une situation semblable durant l’hiver prochain. Dans le même sillage, la localité de Boudjima est privée de l’une des commodités les plus élémentaires, à savoir l’alimentation en gaz de ville. Pour cela, les foyers utilisent le gaz butane. La bouteille est cédée contre 220 DA par les dépôts et les stations Naftal existants dans la commune. Ce qui fait un fardeau de plus sur les bourses moyennes et modestes, très nombreuses, dans cette contrée. En plus, la bouteille du butane fait l’objet de spéculations à chaque saison hivernale. Le raccordement au réseau de gaz de ville reste le rêve. Aucune personne dans cette circonscription ne songe à voir un tel projet se réaliser dans les quelques années à venir. « Du gaz de ville à Boudjima ? Même pas dans les rêves ! », s’exclame un jeune étudiant. Paradoxalement, la canalisation, conçue pour alimenter la commune limitrophe de Ouaguenoun, est fin prête.

Chômage galopant

Le réseau routier est également dans un mauvais état. Les routes dépourvues de fossés et de caniveaux deviennent impraticables durant certaines périodes de l’année. De plus, on note l’inexistence complète des trottoirs dans toutes les routes, même au chef-lieu de cette localité. Quoique plusieurs pistes aient bénéficié des projets communaux de revêtement, plusieurs quartiers s’indignent de la façon dont la mairie a désigné les priorités des pistes à bitumer. « C’est irresponsable de la part de l’APC de ne pas permettre le bitumage du chemin reliant notre quartier à Ldjamaâ Oumzug et Tighiltarkisth. Pourtant, ce projet une fois réalisé, permettra de désenclaver tout un village, sinistré a chaque fois que quelques gouttes tombent du ciel. Il permettra aussi, à certains propriétaires de garages de les transformer en locaux commerciaux fleurissants, une activité presque absente dans le village. Des fonctionnaires de l’urbanisme sont venus plusieurs fois pour prendre les mesures mais sans donner une suite jusqu’à maintenant », s’agace un habitant du quartier Thissiraydou.

Sur un autre volet, des grands villages tels qu’Assekren, Afir et Tarihant réclament l’achèvement de la ligne téléphonique limitée, depuis des années, au chef-lieu de la commune et ses environs. Malgré la couverture excellente des réseaux de la téléphonie mobile, les jeunes de ces villages veulent bénéficier des services qu’offre la téléphonie fixe dans notre pays. Particulièrement, ils désirent s’abonner à Internet, l’ADSL de préférence. « Étant accro à l’Internet, je suis obligé de me déplacer chaque jour au chef-lieu de la commune pour me connecter dans un cybercafé. Sans oublier que ceci me coûte, aussi, une petite fortune », explique Madjid, un jeune passionné de la toile virtuelle. Ce service des télécommunications est devenu le seul refuge pour les jeunes et les chômeurs, en l’absence d’infrastructures culturelles et sportives et la persistance du chômage.

Ce fléau généré par une exclusion sociale pousse de plus en plus les jeunes, vers les zones urbaines (Tigzirt, Tizi Ouzou et Alger). Ils cherchent d’autres alternatives, quasi inexistantes dans leur localité, pour un cadre de vie meilleur. Un retraité de la fonction publique rétorque : « Tout le monde veut quitter cette misère. Les étudiants n’attendent que leurs diplômes pour partir ailleurs, très loin d’ici. Les autres se débrouillent n’importe comment pour avoir un visa qui leur permettra de rallier l’occident. Si ça continue comme ça, il ne restera que les vieux et les enfants dans notre commune. » Quelques jeunes artisans et commerçants dénoncent, également, le laxisme et le laisser-aller des responsables concernant le projet des « locaux du président ». Ils n’ont eu aucune trace de ladite formule depuis que le président de la République l’a annoncée. On note aussi que les bénéficiaires des logements ruraux qualifient d’« une lenteur exagérée » les procédures pour l’octroi de l’aide à l’auto-construction. En matière d’éducation, les citoyens réclament le transport scolaire pour leurs enfants et le chauffage dans les salles de classes. Les parents espèrent aussi, dans le moyen terme, avoir un nouveau lycée. Le lycée de Boudjima est, en fait, un ensemble de chalets préfabriqués dépassés par le temps. La moindre petite neige ou goutte d’eau renvoit les lycéens chez eux. Le secteur de la santé, quant à lui, est en état de latence. Bien qu’il y ait un dispensaire, les malades souffrent le martyre. Pour une simple urgence, une radiographie médicale, une prise sanguine ou simplement pour avoir une carte de groupage, il faut se déplacer vers Tikoubaïne, le secteur sanitaire le plus proche.

Un minimum de commodités

Concernant le domaine du siècle, l’environnement, les habitants des frontières forestières de Sahel crient : « Halte au génocide contre la nature verte et pure de Yaffadjen. » Cette petite mechta, « la porte des oliviers », est réduite à une simple décharge publique. Jour après jour, les images de cette belle nature vont disparaître et la chance de boire de l’eau pure dans un petit lac, de la forêt de Sahel, se volatilisera dans l’air, tout pourri, tout pollué. Plus grave encore, on a pensé même à l’élargir pour qu’elle puisse recevoir les ordures de toute la région !? Pourtant Sahel comme Cheriâa au nord peuvent devenir un grand pôle du développement rural générateur de plusieurs postes de travail. Les responsables ont négligé leurs capacités touristiques ; les magnifiques scènes de Cheriâa et les sites paradisiaques de Sahel. En exploitant correctement toutes leurs richesses, Sahel et Cheriâa ont les moyens de se transformer en joyaux touristiques et agricoles qui pourraient, à eux seuls, éradiquer le chômage et tout ce qui s’en suit. Dans ce sens, l’APC a initié une vaine campagne de mise en valeur, gratuite, des terres agricoles de la région.

Néanmoins, c’est une bonne voie pour tenter de réanimer l’agriculture locale qui était très forte avec ses terres fertiles et son oliveraie. En attendant que la politique du bricolage s’arrête et qu’on se mette au travail sérieux, les citoyens de Boudjima exigent des autorités locales plus d’attention pour leurs carences. « Nous ne demandons pas un miracle, juste le minimum de commodités pour un cadre de vie décent et faire revivre, dans nos cœurs, l’esprit de la citoyenneté et la fierté de l’appartenance à un pays libre et si riche », soutient un moudjahid de la région. De la sorte, Les gens retrouveront, peut-être, le sourire perdu, il y a longtemps. Ils étaient jusque-là inquiets par le règne de l’insécurité. Plusieurs quartiers sont devenus le fief des agressions, la consommation de la drogue et la vente illicite des boissons alcoolisées. Certes, cette situation s’est compliquée davantage depuis les événements de Kabylie de 2001. Toutefois, elle est le résultat logique de l’état d’une population désespérée et agacée par la dégradation incessante du cadre de vie sociale. Mais elle est, surtout, l’œuvre d’une jeunesse effrayée par un avenir sombre.

Par Samir Ghezlaoui

Abdenour Ziani, : “Le cinéma est aussi une arme par l’image”

La Dépêche de Kabylie : Les ateliers de formation de la 3ème édition de Béjaïa Doc se sont déroulés du 08 au 18 du mois courant et aujourd’hui, mardi 02 octobre 2009, vous allez entamer les projections pour le public. Malheureusement, la formation n’a pas eu lieu comme prévu à la cinémathèque de Bgayet.


Abdenour Ziani : Eh bien, cela reflète bien l’état des lieux des salles de cinéma en Algérie car Bgayet ne fait pas exception. Les travaux traînent depuis deux ans et cela a été aussi le cas pour le Théâtre qui était resté fermé pendant trois ans et c’est vraiment dommage. Sinon, effectivement, nous aurions vraiment souhaité organiser cette 3ème édition de Béjaïa Doc à la cinémathèque qui est le lieu adéquat pour cela mais…

Le coup de starter des projections sera donné aujourd’hui, en nocturne, à la Maison de la culture Taos-Amrouche de Bgayet. En attendant, pouvez-vous nous parler des ateliers de formation qui ont eu lieu du 08 au 18 du mois courant ?

En fait, Béjaïa Doc sont des rencontres cinématographiques organisées par Cinéma et Mémoire en partenariat avec Kaïna Cinéma. Nous en sommes à la 3ème édition. Ce n’est donc pas un festival et, effectivement, la priorité est donnée à la formation documentaire. Durant la 1ère édition, nous avons pu réaliser 6 documentaires et cette année 7 ; nous espérons en réaliser plus l’année prochaine. Pour cette année, les ateliers de formation ont eu lieu, dans une résidence appartenant à un ami militant socioculturel, à huis clos. Les stagiaires ont été sélectionnés selon les synopsis qu’ils ont présentés et qu’ils devraient développer avec les formateurs en scénarios tout en apprenant également les techniques du cinéma à l’instar du développement de sujets, de l’analyse et de l’éducation à l’image l’analyse du genre documentaire. En tous cas, ils sortiront après toutes les étapes de la formation et d’accompagnement, car, ils ne viennent de terminer que la première, concernant les métiers du cinéma et l’analyse. Donc, plus tard, nous allons accompagner ces stagiaires dans le tournage et le montage de leurs films documentaires que nous espérons présenter l’année prochaine.

Quel est l’objectif de ces formations ?

Il s’agit de donner l’occasion à ceux qui veulent s’exprimer, ou même raconter leur vécu par l’image, comme cela se fait par écrit avec la narration. D’autant plus qu’à part l’INADC qui veut relancer l’audiovisuel, il n’y a rien en termes de formation en Algérie.

Venons maintenant aux projections puisque le coup de starter sera donné ce soir à la maison de la culture Taos-Amrouche. Est-ce que vous allez aussi présenter les documentaires réalisés par les stagiaires que vous avez formés en 2007 et 2008 ?

Oui, bien sûr. Mais, vous n’ignorez pas que nous sommes tombés sur des dates fatidiques, à savoir, le 17 octobre 1961, le 1er-Novembre-1954 sans oublier le 28 octobre 1989 qui est la date de la mort de Kateb Yacine. Pour cela, il y aura des hommages à de grandes figures. D’ailleurs, l’ouverture débutera pas un hommage à Ali Zammoum avec le film de 53’ Les racines du brouillard de Dounia Bovet-Woltèche en présence de Boudjemaâ Karèche. Pour la clôture, nous avons choisi La chine est encore loin de 90’ de Malek Bensmaïl ce qui est paradoxal puisqu’il y a un hadith du prophète qui dit : Demandez le savoir même en Chine. En fait, c’est pour dire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Tout cela sans oublier les leçons de cinéma qui auront lieu chaque jour à partir de demain, mercredi 21, de 10h à midi.

Avez-vous un message pour le public ?

J’invite les jeunes à venir découvrir ce qu’on fait afin de prendre conscience sur le fait que l’image est une arme. En effet, c’est une façon de porter un regard sur l’autre, que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur et de communiquer. C’est ce que j’appelle l’arme par l’image.

Entretien réalisé par Amastan S.

L’Akfadou, un parc national en attente de classement

La wilaya de Béjaïa recèle de nombreux sites de grande valeur écologique, paysagère et historique à l’image de la cascade de kefrida, des gorges de Kherrata, de la grotte féerique d’Aokas et du parc national de Gouraya avec ses différents vestiges.

Le massif forestier d’Akfadou n’attend qu’une prise en charge étatique pour intégrer cette kyrielle de sites qui font la fierté de la région.

Les autorités locales en collaboration avec les services compétents tentent tout leur possible pour faire accepter l’idée de hisser ce site au rang d’aire protégée.

“Je tiens à informer l’assistance que j’ai officiellement saisi la direction générale des forêts pour leur proposer le classement du parc national d’Akfadou” avait déclaré le premier magistrat de la wilaya lors de la récente visite à Béjaïa du ministre de l’Agriculture et du Développement rural.

Cette bonne nouvelle a réjoui l’ensemble des présents notamment la famille forestière laquelle, il y a trois années de cela, avait organisé, pour ce faire un séminaire s’inscrivant dans le cadre du classement et de la création de trois nouvelles aires protégées dont le parc national d’Akfadou.

Des cadres et scientifiques de différents horizons y avaient débattu de l’importance qu’il y a lieu d’accorder à la multiplication des catégories d’aires protégées tout en rappelant que le parc naturel a un impact très positif dans la préservation et la protection de la biodiversité d’où l’importance que mérite la protection de la nature dans le pays en la dotant d’un ancrage juridique par la mise en place d’un cadre législatif. La diversité floristique et la faune de la forêt d’Akfadou sont le principal outil de valorisation de la future aire protégée. S’imposant sur les deux wilayas voisines Béjaïa et Tizi Ouzou et s’étalant sur une superficie d’une dizaine de milliers d’hectares, le massif forestier d’Akfadou est considéré comme l’un des plus beaux et le plus riche en sites.

Culminant à 1646 mètres d’altitude, ce dernier représente l’un des plus grands complexes de forêts caducifoliées d’Algérie constituées essentiellement de chênes zen dont l’espèce règne presque sans partage tant dans la strate arborescente que dans la strate arbustive. L’autre espèce qui y cohabite dans ce royaume vert est le chêne afares qui pousse et se maintient assez bien en altitude. La forêt d’Akfadou est très riche avec son demi-millier d’espèces de plantes dont un tiers médicinales en sus de la vingtaine d’espèces de mammifères qui y ont élu domicile.. Ces derniers sont représentés majoritairement par le chacal, le singe Magot, l’hérisson, le porc épic, le renard et le sanglier.

Dans le domaine de l’avifaune, ce massif forestier abrite une centaine d’espèces d’oiseaux représentant une trentaine de familles allant des sylvidès aux accipitriformes en passant par les turcidés, cela en sus, de l’importante population de petits oiseaux vivant en colonies ou couples isolés.

Tout ceci pousse à croire au classement de l’Akfadou afin d’augmenter le nombre d’aires protégées en Algérie. Il existe actuellement une douzaine de parcs nationaux, trois parcs culturels, quatre réserves naturelles et autant de centres cynégétiques. Selon le directeur du parc national de Gouraya, ce mouvement de création d’aires protégées symbolise l’aboutissement d’une prise de conscience aiguë. Toutefois, il est utile de rappeler que la création de parcs nationaux remonte à la période coloniale et que le premier parc national post-indépendance fut celui du Tassili, crée une décennie après l’indépendance.

A. Gana / T. Arezki

Fermeture de 20 écoles à Tizi-Ouzou

La fermeture des écoles à travers le territoire national ne risque pas de s’estomper. Ces établissements scolaires ont été contraints de fermer leurs portes en raison d’une mauvaise planification et faute du transfert des élèves vers d’autres établissements.

La wilaya de Tizi-Ouzou a, à elle seule, enregistré la fermeture de 20 établissements scolaires, dont 15 écoles primaires du nombre totale de 35 structures fermées dans différentes wilayas, notamment Alger, Oran et Sidi Bel-Abbès.

Ce chiffre s’élève à 70 établissements scolaires fermés depuis la fin de l’année scolaire précédente (2008-2009).

S’agissant du budget alloué par le ministère de l’Education nationale, pour la restauration du lycée l’Emir-Abdelkader, le ministre dira qu’il est évalué à 12 milliards de centimes du budget global de 10 milliards de dinars, destiné à la réhabilitation de pas moins de 1 000 établissements scolaires.

Après un long exposé sur plusieurs points ayant trait à la rentrée scolaire devant les membres de la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de l'Assemblée populaire nationale (APN), le premier responsable du secteur a souligné qu’ " un budget de 10 milliards de DA pour la restauration des établissements scolaires ".

" Nous avons consacré une enveloppe financière de 61 milliards de dinars depuis l’année 2002, pour la restauration et la réhabilitation des structures éducatives ", a affirmé le premier responsable du secteur. Par ailleurs, et en ce qui concerne le transport scolaire, le département de Benbouzid a annoncé l’acquisition de 1 300 autobus, suite à l’accord signé entre Sonacom, en concertation avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

Le nombre des autobus augmente pour atteindre actuellement 4 800 véhicules scolaires. Ces derniers serviront à transporter les élèves, habitant dans des zones déshéritées et enclavées.

Lemya Ouchenir

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