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mardi 20 octobre 2009

Abdenour Ziani, : “Le cinéma est aussi une arme par l’image”

La Dépêche de Kabylie : Les ateliers de formation de la 3ème édition de Béjaïa Doc se sont déroulés du 08 au 18 du mois courant et aujourd’hui, mardi 02 octobre 2009, vous allez entamer les projections pour le public. Malheureusement, la formation n’a pas eu lieu comme prévu à la cinémathèque de Bgayet.


Abdenour Ziani : Eh bien, cela reflète bien l’état des lieux des salles de cinéma en Algérie car Bgayet ne fait pas exception. Les travaux traînent depuis deux ans et cela a été aussi le cas pour le Théâtre qui était resté fermé pendant trois ans et c’est vraiment dommage. Sinon, effectivement, nous aurions vraiment souhaité organiser cette 3ème édition de Béjaïa Doc à la cinémathèque qui est le lieu adéquat pour cela mais…

Le coup de starter des projections sera donné aujourd’hui, en nocturne, à la Maison de la culture Taos-Amrouche de Bgayet. En attendant, pouvez-vous nous parler des ateliers de formation qui ont eu lieu du 08 au 18 du mois courant ?

En fait, Béjaïa Doc sont des rencontres cinématographiques organisées par Cinéma et Mémoire en partenariat avec Kaïna Cinéma. Nous en sommes à la 3ème édition. Ce n’est donc pas un festival et, effectivement, la priorité est donnée à la formation documentaire. Durant la 1ère édition, nous avons pu réaliser 6 documentaires et cette année 7 ; nous espérons en réaliser plus l’année prochaine. Pour cette année, les ateliers de formation ont eu lieu, dans une résidence appartenant à un ami militant socioculturel, à huis clos. Les stagiaires ont été sélectionnés selon les synopsis qu’ils ont présentés et qu’ils devraient développer avec les formateurs en scénarios tout en apprenant également les techniques du cinéma à l’instar du développement de sujets, de l’analyse et de l’éducation à l’image l’analyse du genre documentaire. En tous cas, ils sortiront après toutes les étapes de la formation et d’accompagnement, car, ils ne viennent de terminer que la première, concernant les métiers du cinéma et l’analyse. Donc, plus tard, nous allons accompagner ces stagiaires dans le tournage et le montage de leurs films documentaires que nous espérons présenter l’année prochaine.

Quel est l’objectif de ces formations ?

Il s’agit de donner l’occasion à ceux qui veulent s’exprimer, ou même raconter leur vécu par l’image, comme cela se fait par écrit avec la narration. D’autant plus qu’à part l’INADC qui veut relancer l’audiovisuel, il n’y a rien en termes de formation en Algérie.

Venons maintenant aux projections puisque le coup de starter sera donné ce soir à la maison de la culture Taos-Amrouche. Est-ce que vous allez aussi présenter les documentaires réalisés par les stagiaires que vous avez formés en 2007 et 2008 ?

Oui, bien sûr. Mais, vous n’ignorez pas que nous sommes tombés sur des dates fatidiques, à savoir, le 17 octobre 1961, le 1er-Novembre-1954 sans oublier le 28 octobre 1989 qui est la date de la mort de Kateb Yacine. Pour cela, il y aura des hommages à de grandes figures. D’ailleurs, l’ouverture débutera pas un hommage à Ali Zammoum avec le film de 53’ Les racines du brouillard de Dounia Bovet-Woltèche en présence de Boudjemaâ Karèche. Pour la clôture, nous avons choisi La chine est encore loin de 90’ de Malek Bensmaïl ce qui est paradoxal puisqu’il y a un hadith du prophète qui dit : Demandez le savoir même en Chine. En fait, c’est pour dire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Tout cela sans oublier les leçons de cinéma qui auront lieu chaque jour à partir de demain, mercredi 21, de 10h à midi.

Avez-vous un message pour le public ?

J’invite les jeunes à venir découvrir ce qu’on fait afin de prendre conscience sur le fait que l’image est une arme. En effet, c’est une façon de porter un regard sur l’autre, que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur et de communiquer. C’est ce que j’appelle l’arme par l’image.

Entretien réalisé par Amastan S.

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