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samedi 10 octobre 2009

Le centre-ville de Aïn El-Hammam risque de disparaître


Il n’est un secret pour personne que la localité de Aïn El-Hammam est sérieusement menacée par le phénomène du glissement de terrain, un phénomène qui semble au centre d’intérêt des hautes autorités à Tizi. Celles-ci ont d’ailleurs engagé un bureau d’études spécialisé pour aller au fond des choses.

Le centre-ville de Aïn El Hammam risque de disparaître de la carte dans un proche avenir. Intervenant lors du conseil de wilaya jeudi dernier, le premier responsable de la capitale de Djurdjura, Hocine Mazouz, a affirmé que les pouvoirs publics sont disposés à prendre toutes les mesures nécessaires, quitte à procéder à d’autres destructions, afin d’éviter toute éventuelle catastrophe qui plane sur l’ex-Michelet.

Il n’est un secret pour personne que la localité de Aïn El-Hammam est sérieusement menacée par le phénomène du glissement de terrain, un phénomène qui semble au centre d’intérêt des hautes autorités à Tizi. Celles-ci ont d’ailleurs engagé un bureau d’études spécialisé pour aller au fond des choses. Ce bureau d’études franco-algérien a été justement entendu jeudi sur les premiers résultats auxquels il a abouti à des conclusions moins rassurantes, en attendant les défintives annoncées pour le mois de février prochain.

Ce bureau qui dit avoir étalé son étude sur une superficie de 10 ha en utilisant des moyens ultra-sophistiqués dans le domaine, atteste que l’actuel centre-ville de Aïn El-Hammam, est effectivement situé sur un sol fragile. Deux hectares, notamment le boulevard colonel Amirouche sont sous la menace.

Il faut dire que les pouvoirs publics n’ont pas attendu ces résultats pour agir. Cela dans la mesure où les bâtisses sises sur les lieux présentaient de graves fissures. Plusieurs commerçants ont été priés de fermer boutique. Une école primaire a été également fermée pour les mêmes raisons et des familles ont dû déménager. D’ailleurs, les forces de l’ordre étaient appelées à intervenir au courant de la semaine dernière afin “d’amener certains commerçants réfractaires à la raison”.

Les pouvoirs publics ne veulent courir aucun risque. “On doit intervenir avec la manière qui s’impose” dira le wali. Ainsi, la destruction d’autres bâtisses n’est pas à écarter. Il est à noter que plusieurs constructions ont été déjà détruites. Jusqu’ici seuls les quartiers qu’on croyait être les plus touchés ont été ciblés par les engins qui sont donc passés à l’action il y a quelques semaines. Avec les résultats de l’étude du bureau auditionné jeudi, d’autres bâtisses risquent de connaître le même sort.

En effet, il n’est pas exclu que le centre-ville de Aïn El Hammam redevienne un terrain nu, comme il l’avait été avant les années 1990. Pour ceux qui ne le savent pas, c’est à partir de ces années qu’on a commencé à bâtir sur les lieux, faisant ainsi fi des recommandations de l’étude faite durant la période coloniale affirmant que le sol est inapte à la construction. Ces conclusions ont été confirmées par une étude faite par le CTC en 1977.

Le comble dans ces endroits qu’on prend le soin d’évacuer aujourd’hui et qui servaient durant la période coloniale de cimetières, sont des constructions étatiques, puisqu’il s’agit des logements APC/CNEP. C’est en tout cas ce qu’affirment des sources locales. Comment a-t-on donc pu se permettre d’ériger sur ces lieux ? Quoi qu’il en soit, le problème semble être sérieusement pris en charge.

On signalera, en outre, qu’une commission composée des services de la daïra de Aïn El-Hammam, de l’APC, de la direction de l’emploi et de son homologue de l’urbanisme, a été mise sur pied jeudi dernier, afin de suivre le dossier, notamment pour ce qui est de l’indemnisation. Dans ce registre, le wali a déclaré que les commerçants travaillant conformément à la réglementation seront indémnisés et leurs situations prises en charge.

Il est à noter qu’il a été également question lors de ce conseil de wilaya consacré au problème de glissement de terrain, de la localité de Tigzirt qui se trouve confrontée au même phénomène, mais avec moins d’urgence. D’ailleurs, l’étude menée par ce même bureau dans la ville balnéaire affirme que seuls les terrains situés entre le lieu dit Ferraoun et la ville sont menacés. Autrement dit, la ville de Tigzirt est épargnée.

M. O. B.

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