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dimanche 9 octobre 2011

ASSAD SI EL HACHIMI (HAUT COMMISSARIAT À L'AMAZIGHITÉ) : «L'édition amazighe rencontre des difficultés»

Rencontré au dernier Salon international du livre d'Alger, Assad Si El Hachimi, directeur de la promotion culturelle au Haut Commissariat à l'amazighité revient dans cette interview sur la quasi-absence du livre amazighe au Sila et sur d'autres sujets culturels inhérents au livre amazigh.

L'Expression: Comment expliquez-vous l'absence du livre amazigh au Sila?
Assad Si El Hachimi: Je pense que le Sila de cette année a été une réussite de par l'engouement qu'il a suscité. Le sens d'un événement culturel, c'est l'engouement qu'il génère. Cette année, il y a eu un saut qualitatif sur le plan organisationnel. Toutefois, il y a un recul par rapport aux éditons précédentes concernant le livre amazigh en dehors de l'espace occupé par le Haut Commissariat à l'amazighité. Est-ce que c'est de l'exclusion? Non. Je ne le pense pas parce que nos jeunes maisons d'éditions, comme Tira, Achab, etc. n'ont pas pu être présentes pour des raisons de procédure. Si elles avaient demandé la gratuité pour avoir des espaces, je pense que le commissariat du salon aurait bien pu l'accorder.

Quelle est la situation de l'édition du livre en tamazight justement?
La réalité est là. L'édition en tamazight rencontre des difficultés, notamment en ce qui concerne la commercialisation des publications. Le directeur des éditions Tira, après son envol il y a environ trois ans, a arraché quelques marchés auprès des institutions, notamment le ministère de la Culture. Les APC par exemple ne s'intéressent pas à l'aquisition du livre amazigh pour renforcer les bibliothèques communales mais aussi pour encourager la lecture publique. Le HCA accompagne l'effort des maisons d'édition qui nous ont présenté des doléances, notamment les éditions Tira. Dans ce sens, on peut effectuer un travail en direction des éditions publiques, notamment l'Enag, l'OPU et autres.

Le HCA continue-t-il à éditer des livres en tamazight?
Le HCA édite toujours sur le compte de l'institution dans le cadre de la collection Idlissen negh. Nous sommes à quatre-vingt-quatorze titres publiés en 1500 exemplaires depuis 2003. Ceci reste toujours maigre mais on peut encore faire un effort sur le plan de l'édition même si le HCA n'est pas éditeur. Le HCA organise annuellement un Salon du livre, c'est la raison pour laquelle on doit faire un effort pour prendre en charge les manuscrits de nos jeunes auteurs.

Le HCA a confié à l'édition certains ouvrages en rapport avec la culture berbère aux éditions Enag. Pouvez-vous nous parler de ces livres qui viennent à peine de paraître?
L'expérience de la coédition remonte à deux ans déjà. Nous avons fait une première expérience avec l'Anep en éditant avec cette dernière quatre titres. Nous avons également coédité avec le ministère de la Culture. Cette année, nous avons trouvé un partenaire qui est l'Enag. Donc, nous avons eu sept titres sur onze qui ont pu être au rendez-vous du Sila. Il s'agit de travaux de consulting. Ce sont des travaux de recherche confiés à des universitaires. Au lieu de les garder en stock à notre niveau, on a préféré les rendre publics et les mettre à la disposition des lecteurs. Nous avons opté pour l'Enag qui a un réseau de distribution à l'échelle nationale. Les perspectives c'est de multiplier ce genre d'initiatives avec les autres partenaires institutionnels comme l'Office des publications universitaires. Nous avons fait la proposition à l'OPU de prendre en charge l'édition des thèses de doctorat d'Etat des trois départements de langue et culture amazighes.

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Le parti d’Amara Benyounes se positionne en vue des prochaines législatives

A huit mois des élections législatives, la scène politique commence à s’animer. Ce samedi, l'Union des démocrates républicains (UDR) a tenu un conseil national au siège de l’UGTA à Alger. Son président, Amara Benyounes, a affirmé avoir décidé de participer aux prochaines élections législatives de 2012. Selon lui, les dispositions du nouveau projet de loi sur les partis politiques ne constitueront pas un frein aux ambitions du parti.
Amara Benyounes s'est exprimé sur de nombreuses questions d'actualité, dont celle relative aux réformes décidées par le président de la République en avril dernier. Il a fait remarquer qu'aucune réforme n'a encore été adoptée par l'Assemblée populaire nationale (APN) jusqu'à maintenant. Il s’est également prononcé sur la question de l’ingérence de l’administration dans la gestion des partis politiques. « Ce n'est pas au ministère de l'Intérieur de gérer la relation entre le parti et ses militants », a‑t‑il dit. Concernant la question du nomadisme politique, cet ancien cadre du RCD a tranché : « l'élu n'a de compte à rendre qu'à ses électeurs ».
Le patron de l'UDR s'est prononcé pour un mode de scrutin à la proportionnelle nationale intégrale. Concernant la surveillance des élections, M. Benyounes a souligné qu’un parti avait besoin de 60 000 militants pour surveiller efficacement les urnes. Or, selon lui, aucun parti ne possède autant de militants. Il préconise un accord entre les partis pour lutter contre la fraude.
Abordant la question de la révision constitutionnelle, Amara Benyounes s'est dit contre la Constituante mais il a plaidé pour un référendum. M. Benyounes, qui a soutenu la candidature de Bouteflika en 2004 et 2009, s’est dit « convaincu » que « les propositions de Bouteflika protégeront le caractère démocratique et républicain de l'État algérien ». « Ceux qui demandent la constituante, ce sont les partis ayant participé à Sant’Egidio », a‑t‑il rappelé. Pour lui, beaucoup ont tendance à oublier que la menace intégriste existe toujours. « Nous avons vaincu le terrorisme militairement et j'espère qu'on va le vaincre politiquement », a‑t‑il indiqué. M Benyounes a regretté l'existence d'une « certaine lâcheté » de la classe politique s'agissant du terrorisme.
Amara Benyounes a souligné que les manifestations de janvier ont prouvé l'échec, aussi bien de l'opposition que des partis de l’Alliance présidentielle, à mobiliser les Algériens. D'où, a‑t‑il insisté, la nécessité de l'émergence d'une nouvelle classe politique.

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