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dimanche 16 octobre 2011

Zimu : «Je préfère les auditoires restreints»

Mourad Zimu est un artiste discret mais qui s’est vite frayé un chemin dans le paysage de la musique kabyle. Il s’est imposé avec une nouvelle touche et un style propre à lui. C’est un «chanteur aux chansons légères, mais lourdes de sens», disait de lui le grand maître de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet.

Mourad Zimu a plusieurs cordes à son arc. En plus de la chanson, il est également auteur de deux recueils de nouvelles en tamazight, Tikli en 2004, et Amdakel en 2011. Il a aussi été producteur et animateur durant 4 années à la Chaîne II. Titulaire d’une licence en sociologie, et d’un magistère en langue et culture amazighes, il vit actuellement en France pour poursuivre des études doctorales en sociologie. Cet artiste aux multiples talents compte à son actif quatre albums. Ijejigen n tsusmi (les fleurs du silence), Salupri, Maâlich (Tant pis) et Apipri kan sorti en 2007. Mourad Zimu nous apprend, dans cet entretien, que son nouvel album intitulé Nnaqus est enfin prêt et sortira prochainement.



- Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans la chanson ?


J’ai joué mes premières notes sur une guitare Gianini toute neuve achetée par mon frère Mohwelhadj. J’ai débuté tout seul, puis j’ai animé des minisoirées dans les chambres universitaires avec des potes. J’ai aussi adoré jouer dans les halls d’escalier et dans les douches des cités universitaires d’Alger et de Tizi Ouzou. La résonance de ces lieux était formidable. J’ai tout de suite composé des chansons, là, par contre, je ne sais pas pourquoi j’ai eu ce reflexe. Ensuite, j’ai proposé ces chansons à mon entourage qui m’a encouragé à les partager avec un plus grand nombre de personnes. Mais le problème, c’est qu’il fallait devenir «chanteur» pour partager ce que je faisais. Alors que l’idée de devenir chanteur avec un look, des cheveux, des posters, des chemises ou des tee-shirts bizarres ne m’a jamais séduit. Sans parler de ce que peut exiger ce métier en investissement sur le plan financier, humain et surtout émotionnel. Ce qui explique mon entrée tardive sur la scène : Un album mort-né en 1996 Ijejigen n tsusmi (les fleurs du silence) puis mon deuxième album Salupri édité en 2001.


- A quel genre de musique peut-on classer la nouvelle touche que vous avez apportée à la chanson kabyle ?


Je ne sais pas trop. Tu sais, dans les autres cultures, c’est aux critiques et aux analystes de classer les producteurs dans les domaines artistiques et littéraires, mais chez nous, l’artiste n’a que les échos de la rue. Les gens, quand ils arrivent à reconnaître quelques sons d’arpèges et de guitare, me disent que c’est «un peu» du Si Moh, et ça me plaît de ressembler à ce grand monsieur de la chanson kabyle. Moi, avec un peu de prétention, je m’amuse à me classer dans la nouvelle chanson kabyle à textes. Je sais de plus en plus quand une chanson ou un texte est plus ou moins «à la Zimu». Je suis flatté de voir de nouveaux jeunes talents me dire que Zimu les inspire.


- L’amitié est le terme qui revient souvent dans vos œuvres, avez-vous quelque appréhension quant au risque de voir cette valeur disparaître des mœurs de la société en général et kabyle en particulier ?


Au contraire, je crois que c’est ce qui a résisté au déluge qui a emporté et qui continue à drainer avec lui toutes nos valeurs. Nous étions des groupes d’amis à l’université d’Alger et de Tizi, et notre amitié a résisté au multipartisme (ça ne veut pas dire que le multipartisme est mauvais). On est resté des amis, alors que le politique nous sépare ; on avait soif de liberté, on s’est retrouvé logiquement dans des partis comme le FFS, RCD, PST et PT. Notre amitié a résisté au vent du «khobsisme» qui a soufflé sur notre génération à la sortie de l’université. Et maintenant encore, notre amitié résiste à l’ouragan de l’exil qui souffle sur notre région. Nous sommes restés en contact avec les amis sur les réseaux sociaux grâce à Internet.


- Si je peux me permettre, que fait d’autre Zimu en dehors de la chanson kabyle et de la musique en général ?


La musique et la chanson ne représentent qu’une petite facette de ma vie. Mon intérêt pour la chanson et la musique en général commence à diminuer de jour en jour, même si j’écris et je compose des chansons toujours. En dehors de la chanson, j’essaie d’être un bon fils, un bon père, un bon mari, un bon frère, un bon ami, un bon citoyen et un bon employé. Tu vois donc, je ne chôme pas, il y a tellement de choses à faire pour réussir tout cela et être assez bon partout.


- Comme tout chanteur, en tous styles, a son public, pourrez-vous un jour faire le pas de revoir le vôtre en lui organisant quelques galas ?


Je sais qu’il faut le faire un jour mais quand ? Où et comment ? J’évite de me poser ces questions sans réponse. J’aurais aimé pouvoir faire des galas pour une cinquantaine de personnes pas plus, uniquement avec ma guitare et ma voix, il y aurait peut-être un autre ami à la guitare ou au piano ou même au vocal, mais je ne sais pas si c’est possible. Des sortes de piano-bar offrent ça ailleurs mais je ne sais pas si c’est faisable actuellement chez nous.


- Reformulée autrement, ma question est : si nos institutions culturelles vous proposaient d’animer quelques galas pour ce public, répondrez-vous favorablement ?


Ça va dépendre de la provenance de l’invitation, des conditions du spectacle aussi. Je ne pourrais pas chanter en plein air, par exemple, pour des centaines de personnes réunies dans des stades sous un soleil de plomb. Je ne pourrais pas chanter sur une scène ornée de posters d’hommes politiques. Comme je vous l’ai dit avant, je préfère chanter pour une poignée d’auditeurs qui savent à quoi s’attendre avec moi, une petite salle ou une sorte de petit théâtre, les gens doivent être assis confortablement. Une sorte de soirée conviviale pour écouter des chansons, je pourrais même des fois me permettre de lire le texte d’une chanson avant de la chanter, j’essaierai de parler de sa composition. Je pourrais chanter des chansons qui ne sont pas miennes…


- Comptez-vous un jour composer des œuvres en d’autres langues que le kabyle (traduire par exemple celles déjà existantes en kabyle pour toucher un public encore plus large) ?


Sincèrement non. Les autres langues sont bien protégées et ne manquent pas de chanteurs, et entre nous, que puis-je apporter de plus à une langue qui a la chance de véhiculer les chansons de Brassens, Brel ou Renaud etc. Je suis entièrement satisfait de produire dans ma bonne vieille langue maternelle. A chaque fois que je termine l’écriture d’un vers ou d’une chanson, j’ai le sentiment d’avoir accompli un miracle, d’avoir servi à quelque chose, d’être enfin utile. Les moments que je passe à écrire et composer dans ma langue sont des moments que j’arrache à la vie ordinaire avec toute la monotonie qu’inspire cette expression aux Algériens.


- Avez-vous quelque chose sur le cœur que vous voudrez émettre à votre public et que vous n’avez pas pu lui dire jusqu’ici ?


Juste des remerciements pour ceux qui m’encouragent à continuer. J’ai envie d’adresser un message aux jeunes. Je leur demande d’être positifs. Ecrivez dans votre langue, regroupez-vous en collectifs culturels dans vos villages, montez des troupes de théâtres et des groupes de musique ou faites des actions de volontariat pour protéger notre environnement. Vous avez des différences quand vous débattez politique, mais à la fin vous êtes intelligents puisque vous savez être solidaires pour la bonne cause.

Achour Hocine

APW de Tizi Ouzou : Le FLN se retire de l’alliance avec le RCD

Les tiraillements qui couvaient au sein de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Tizi Ouzou ont éclaté ce dimanche 16 octobre à l’ouverture d’une session ordinaire dont l’ordre du jour portait, entre autres, sur les bilans de la rentrée scolaire et de la saison estivale.

Des élus du groupe FLN se sont élevés, en séance plénière, contre la « gestion partisane de l’APW » et ont annoncé leur retrait de l’alliance avec le RCD. En réponse, le P/APW s’est suffi de réclamer la lettre de démission le jour-même.

A noter que l’alliance RCD-FLN a permis au parti de Saïd Sadi d’obtenir la présidence de l’APW de Tizi Ouzou lors de l’installation de cette assemblée en décembre 2007. En contrepartie, le FLN obtenait deux vice-présidences au sein de l’exécutif.

Cependant, les deux représentants de l’ex-parti unique seront débarqués trois années plus tard, en décembre 2010, à la suite d’un différend au sujet de la commission d’enquête sur le secteur de la culture, voulue par les élus RCD.

A noter que l’assemblée de wilaya est constituée de 16 élus du RCD, 15 du FFS, 10 élus du FLN et 6 du RND.

Salah Yermèche

jeudi 13 octobre 2011

Jean de Crescenzo est décédé le 24 septembre à Paris : Un amoureux de Tizi Ouzou a tiré sa révérence

Jean De Crescenzo nous a quittés le 24 septembre 2011, à l’âge de 78 ans. Il était de ceux qui aimaient Tizi Ouzou et sa Kabylie natale plus que tout. Il vouait une véritable passion pour cette ville qui l’a vu naître un certain 17 décembre 1932.

Issu d’une famille européenne installée à Tizi Ouzou depuis 1880, Jean de Crescenzo avait aussi un arrière-grand-père arrivé à Dellys en 1844. En plus de ses origines italiennes et espagnoles, il avait également un de ses arrière- grands-pères qui était d’origine kabyle, plus précisément de la famille Hassen. Dès son jeune âge, Jean de Crescenzo habitait l’école primaire Gambetta de Tizi Ouzou, où son père Fernand De Crescenzo était instituteur. Passionné de l’histoire de Tizi Ouzou et de plusieurs autres villes et villages de Kabylie, Jean avait entrepris, vers les années 1980, un travail colossal de recherches généalogiques sur sa famille en consultant la presse locale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Ces 30 années de recherche et de labeur lui ont permis de fouiner inlassablement dans l’histoire de la Kabylie ancienne et de recueillir ainsi d’importantes informations parfois inédites sur tous les événements quotidiens propres à la ville de Tizi Ouzou et de toute sa région. Les journaux édités depuis les années 1880 étaient déjà légion en Kabylie, à l’image du Sémaphore de la Kabylie, Le Djurjura, Le Courrier de Tizi Ouzou, Le Petit Kabyle, etc. Et le fait de les compulser un à un sur une longue période de près d’un demi-siècle est certainement un travail de fourmi fort méticuleux et une tâche tout simplement colossale.

Pour reconstituer “les premières heures” de la création de la ville de Tizi Ouzou, Jean de Crescenzo a eu également recours aux archives du service historique de l’armée de terre française ainsi que les archives de la France d’outre-mer à Aix-en-Provence. C’est dire que le fruit de ses trente années de recherche et de documentation est tout simplement impressionnant.

Et pour preuve, Jean De Crescenzo a eu le grand mérite d’éditer deux livres à compte d’auteur en France. Le premier, intitulé Chroniques Tizi Ouziennes 1844-1914, a même été édité en Algérie en 2007 aux éditions Alpha, à Alger. Le 2e tome de Chroniques Tizi Ouziennes 1914-1928 n’est disponible pour le moment que sur internet, plus précisément sur un site d’édition de livres à la demande (www.lulu.com).

Dans ces deux ouvrages d’une valeur inestimable, on trouve pratiquement tous les événements dignes d’intérêt sur la vie et l’histoire du “tout Tizi”, mais aussi d’autres localités de la région. Cela va du nom des premiers colons arrivés à Tizi Ouzou jusqu’à la construction de tous les édifices, en passant par les dates de construction des routes, des lignes de chemin de fer en Kabylie, la date d’électrification de la ville ou encore la création des clubs de football de la région.

Par ailleurs, Jean de Crescenzo avait un projet qui lui tenait tant à cœur, en l’occurrence la rédaction d’un 3e tome des Chroniques Tizi Ouziennes qui devait retracer les événements de la période allant de 1928 jusqu’aux années 1950, mais malheureusement la mort l’a emporté avant qu’il ne réalise son œuvre. C’est ainsi que partent malheureusement les hommes de grande conviction et qui auront eu certainement le grand mérite d’avoir laissé derrière eux un véritable patrimoine historique et culturel. Le seul regret réside très certainement dans le fait que Jean n’a jamais revu Tizi Ouzou depuis 1957, date où il a quitté sa Kabylie natale pour rallier la France s’inscrire à l’école supérieure d’électricité (Supelec).

Il avait tellement peur de ne plus retrouver le Tizi Ouzou de sa jeunesse qu’il remettait à chaque fois la date de son pèlerinage. Depuis le retour fabuleux à Tizi Ouzou de son ami d’enfance Marcel Lagarde, qui en est revenu enchanté, Jean de Crescenzo parlait de plus en plus d’un éventuel retour dans la ville des Genêts, mais il continuait à se demander “si c’était réellement une bonne chose”.

Hélas, un tel vœu n’a pu être exaucé puisqu’il rendit l’âme le 24 septembre dernier, et fut inhumé le 29 septembre au cimetière de Père Lachaise, en présence de sa famille et de nombreux Tizi Ouziens résidant à Paris. Repose en paix Jean.

Par : Belkacem Haouchine

Yacine Temlali au Café littéraire de Béjaïa : " Une langue est un instrument pour accéder à la culture"

L’impact de la littérature et du cinéma dans la société, la question de l’engagement et du militantisme dans la production romanesque et cinématographique, ainsi que l’actualité politique et sociale, ont été les principaux axes du débat qui a réuni le journaliste chroniqueur et critique littéraire, Yacine Temlali, avec le public du Café littéraire de Béjaïa, samedi dernier, lors d’une table ronde au niveau du théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh.

La question ayant suscité le plus de réactions de la part de l’assistance, était celle relative à ce que certains critiques appellent « la littérature de l’urgence » et qui, de l’avis de bien de spécialistes, sacrifie l’architecture esthétique et poétique. L’urgence de dire le drame et de «témoigner » de la tragédie de la décennie noire (1990-2000) étant la priorité. « Un label » que conteste Yacine Temlali, sans pour autant disqualifier cette littérature-là, car pour lui, « ce n’est pas l’urgence qui va déterminer la qualité ou la validité du témoignage, cette appellation est une sorte de trouvaille éditoriale, parce qu’elle est porteuse au niveau commercial.

Cette littérature est éditée à l’étranger, principalement en France, en raison de l’intérêt majeur pour le contexte tragique de cette période et qui en a été déterminant dans le choix de ces écrivains… ». Nécessité donc, pour le critique littéraire de se détacher du carcan de ce terme et d’observer l’œuvre littéraire d’un point de vue formel d’abord…, il en veut pour preuve, la littérature produite dans les années cinquante, à l’exemple de Dib, Kateb et Mammeri, qui en s’appropriant la langue de l’ancien colonisateur, ont dépassé le simple témoignage pour fonder une esthétique propre au roman algérien, affirmant par là, l’existence d’un peuple conscient de sa condition et faisant de cette langue un instrument de lutte… Nedjma n’a-t-elle pas témoigné des massacres du 08 Mai 1945, et pourtant…

Le constat est le même s’agissant de le production filmique , « je reproche à certains réalisateurs la proximité du discours politique sur la tragédie et j’ai pu voir, dans certains films, comme Rachida de Yamina Bachir-Chouikh, une sorte de traduction cinématographique d’un discours sur la guerre civile, qui de mon point de vue, était un discours un peu sommaire qui ne va pas forcément au fond des choses », affirme le conférencier, et d’insister pour dire que l’œuvre littéraire n’est pas forcément le produit d’un contexte politique.

L’idéal ne serait-il pas de concilier devoir de vérité et devoir esthétique, car littérature est aussi du domaine social en plus d’être celui de l’esprit ? Toujours sur la thématique de la littérature, Yacine Temlali soutient qu’elle ne se doit pas d’être nécessairement engagée : « je ne crois pas que la littérature se doit d’être engagée, il y a des écrivains engagés, d’autres non, ce n’est pas l’engagement qui est déterminant dans la valeur esthétique de leurs œuvres. Il y a des écrivains nombrilistes qui ne parlent que d’eux- mêmes et qui ont la haine du peuple, mais qui sont extrêmement talentueux… Cossery ne porte pas de discours revendicatif sur son peuple, mais l’a servi en parlant de lui et de la condition dans laquelle il vit … » Abordant la problématique linguistique en Algérie et son corollaire à travers la littérature, Yacine Temlali fustige la Francophonie, qui est, selon lui, un simple argument de vente.

Il trouve stérile et sans fondement la polémique de Othmane Saadi sur la politique linguistique en Algérie: « Le fait de connaître une langue, c’est avoir un instrument pour accéder à un patrimoine, à une connaissance, à une culture… ». Sur la question d’un intervenant, contestant le choix des auteurs sélectionnés dans l’ouvrage Algérie, chroniques ciné-littéraires de deux guerres, Ed Barzakh 2011, notamment le choix de Boudjedra comme corpus d’étude, Temlali souligne que bien qu’il ne partage pas les positions politiques de Boudjedra, il ne reste pas moins le meilleur écrivain algérien à ses yeux, qu’il le préfère de loin à Malek Haddad qu’il juge «ennuyeux et d’une naïveté désarmante » …

Le journaliste et critique littéraire se mit à répondre aux questions du public, dans un échange passionné et passionnant. Ainsi, évoquant le métier de journaliste, l’invité du Café Littéraire estime que ce dernier se doit d’être dans un rapport de revendication et non dans un rapport d’amitié avec sa hiérarchie. Il regrette l’absence de critiques littéraires spécialisés dans la presse, notamment écrite, ce qui aurait participer, à coup sûr, à une meilleure approche des œuvres littéraires ! Concernant le traité d’amitié Algéro-Français, le chroniqueur affirme que ce n’est pas « un traité d’amitié qui mettra fin au passif douloureux entre les deux pays (…), l’exemple de la Libye et de l’Italie en est révélateur.

Le traité d’amitié Italo-libyen, signé en 2009, n’a pas empêché l’Italie de faire partie de la coalition… De mon point de vue, l’enjeu majeur demeure les relations économiques privilégiées qu’entretiennent la France et l’Algérie… ce qui est intéressant, pour ma part, c’est comment sont traduits ces rapports sur le plan cinématographique et littéraire… ». Il est à noter que cette séance a été ponctuée par la projection de caricatures réalisées par le talentueux dessinateur, Ghilas Aïnouche.

Nabila Guemghar

Belkacem Hadjadj honoré à Agadir ( Maroc)

Le réalisateur algérien Belkacem Hadjadj, a été honoré, jeudi, 6 octobre, durant la soirée, à l’occasion du coup d’envoi de la cinquième édition du festival international du film amazigh Isni N’Ourgh qui se déroule dans la ville d’Agadir, au Maroc.

Agadir, Maroc

De notre envoyé spécial

Belkacem Hadjadj a realisé plusieurs films algériens, dont on peut citer, entre autres, le long métrage en Tamazight, intitulé Machahou tournée dans la région de Kabylie.

La cérémonie d’ouverture de cette manifestation s’est tenue en présence de plusieurs hommes du cinéma et du représentant de l’institut royal de la culture amazigh (IRCAM).

« Le cinéma amazigh connaît un essor remarquable ces dernières années. Je considère que l’ouverture de la culture amazigh est liée à l’ouverture de la culture politique », a déclaré Belkacem Hadjadj.

Les organisateurs de cette manifestation ont également rendu hommage au peuple libyen. Le chercheur et universitaire, Hassan Aourid, est revenu aussi, dans sa langue allocution, sur le combat des militants de la cause identitaire, notamment en Algérie, citant, entre autres, le travail de l’anthropologue et écrivain Mouloud Mammeri, le parcours du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounes, assassiné en 1998 .

Le président d’honneur du FINIFA a rappelé également les événements d’avril 1980 et de 2001 en Kabylie, avec une pensée particulière à Guermah Massinissa et tous les martyrs du printemps noir.

Par ailleurs, dans la salle, nous avons également remarqué la présence du comédien algérien Fawzi Saichi, dit Remimez , le commissaire du festival du film oriental de Genève, Tahar Houchi, le réalisateur péruvien Cisar Galido et Ali Bouhouf, président de l’association sud nord évolution qui organise, chaque année, la semaine du cinéma algérien à Lille, en France ainsi que Hamid Rebahi, représentant du commissaire du festival du film amazigh en Algérie.

Hafid Azzouzi

Le film documentaire La langue de Zahra se distingue à Agadir : Emotion et nostalgie

Projeté samedi dans une salle archicomble à Agadir (Maroc), ce documentaire de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani, qui a décroché le premier prix du Festival international du film amazigh, a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention ce long métrage.

Agadir (Maroc)
De notre envoyé spécial

Le documentaire intitulé La Langue de Zahra, réalisé par Fatima Sissani, une journaliste originaire d’Iferhounène, en Kabylie et qui vit en France depuis l’âge de 6 ans, a suscité beaucoup d’émotion et de nostalgie lors de sa projection, samedi, en soirée, à Agadir, au Maroc, dans le cadre du Festival du film amazigh. Ce produit a décroché le premier prix de cette édition qui s’est clôturée en apothéose, dimanche. Projeté dans une salle archicomble, ce film a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention ce long métrage qui parle de la vie des Kabyles en France. Il évoque aussi l’attachement d’une mère à sa terre natale. Ce produit a été tourné en France et dans les villages d’Iferhounène, avec les images magnifiques d’Azrou N’Thour, un endroit féerique perché sur les hauteurs des majestueux monts du Djurdjura.

C’est là où est organisé, chaque saison estivale, le rituel Assensu, une fête grandiose qui draine des milliers de personnes. «Les Kabyles existent d’abord par la parole. Chaque geste et chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue poétique pleine de métaphores, de proverbes… Ne dit-on pas que dans des contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant. Dans une société de l’immigration, les hommes et les femmes kabyles, souvent analphabètes, sont exclusivement relégués aux rangs d’ouvriers ou de femmes au foyer… On imagine mal les orateurs qu’ils deviennent quand ils retournent à leur langue.

Cette réalité, je l’ai présentée et j’en ai réalisé toute l’acuité mesurée en filmant ma mère, son quotidien et son histoire», nous dira la réalisatrice lors des débats à la fin de la projection : «L’essentiel de mon travail tourne autour de l’immigration, de l’exil. L’exil m’obsède, me fascine et me colle à la peau. Cette fois-ci, c’est ma mère que j’ai laissé s’interroger sur des morceaux de la vie que je n’avais pas trouvé le moment ou l’audace de questionner», nous a-t-elle ajouté.

Notons que le documentaire de Fatima Sissani sera projeté en novembre prochain au Festival Trace de vie à Clermond Ferrand et à Saint-Denis, durant le même mois. En décembre, il sera également à l’affiche à Grenoble, au Mans, en janvier et à Montpellier en février. Par ailleurs, durant la même journée, on a assisté également à la projection des films Hmed Oulkadhi, un roi berbère de l’Algérien Djamel Aït Iftène, La Caravane du Marocain Abdeslam Idrissi, La Chanson de la vie du Péruvien Cisar Galindo, Izenzarene de Christian Lorre, entre autres.

Rappelons, par ailleurs, que la veille, le jeune Farid Cherfaoui avait présenté son court métrage Les bergers du Djurdjura tourné dans la commune d’Aït Bouadou, en Kabylie. Originaire des Maâtkas, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Farid est un jeune réalisateur qui entame une carrière prometteuse dans le cinéma. Il a, pour rappel, décroché le Prix spécial du jury lors de la dernière édition du Festival du film amazigh qui s’est tenu, en mars dernier, dans la ville d’Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou.

Hafid Azzouzi

lundi 10 octobre 2011

Taos Amrouche, le livre un moyen d’émancipation

L’écriture romanesque dans le parcours de Taos Amrouche a été au centre d’une conférence animée par Djouher Amhis, mercredi à la bibliothèque du Palais de la culture, sous le thème "Taos Amrouche, la romancière".

Professeur de langue française et chercheur dans le patrimoine et la littérature, Mme Amhis a préféré présenter un portrait de la personnalité quasi-mythique de Taos, à travers la projection d’un film documentaire réalisé par la fille de l’écrivaine et de la chanteuse à la voix mélodieuse.

Empreint de nostalgie, le documentaire met en évidence la personnalité remarquable, et à la fois énigmatique, de Taos Amrouche qui était, selon les nombreux témoignages, en permanente quête d’une patrie qui demeura, en dépit de l’exil, gravée à jamais dans son cœur. Taos a consacré une grande partie de sa vie à la transmission de la chanson chaouie et kabyle, héritée de sa mère, Fathma Ath Mansour, aux générations montantes.

"Taos a tenu à faire connaître la musique kabyle, qui fait partie de notre patrimoine authentique", a indiqué Mme Amhis, mettant en exergue le point commun entre la grand mère "Aïni", la mère "Fatma" et la fille "Taos", à savoir l’exil dont elles ont toutes trois souffert. "Outre la mission de faire découvrir ce patrimoine à travers le monde, Taos, qui s’est produite en France, au Maroc et en Espagne, a trouvé en l’écriture un moyen d’émancipation", a-t-elle ajouté.

Dans ses quatre romans, elle évoque sa vie au sein d’une famille qui se distinguait de par ses tenues vestimentaires et ses traditions. "Toutefois, Taos n’a jamais tenté de s’intégrer dans son milieu (les évènements remontent à l’ère coloniale), veillant à être toujours naturelle et se singularisant par ses chansons et sa tenue vestimentaire".

Dans ses deux premiers écrits, la romancière évoque sa famille, son enfance et son pays natal, a indiqué Mme Amhis, relevant que Taos a fait preuve de beaucoup de maturité dans ses deux romans, "L’amant imaginaire" et "Solitude, ma mère". Taos Marie Louise Amrouche est née en 1913, à Tunis où elle vivait avec sa famille. En 1940, elle rencontre, à Madrid, le peintre André Bourdil qu’elle épousa en 1942.

dimanche 9 octobre 2011

ASSAD SI EL HACHIMI (HAUT COMMISSARIAT À L'AMAZIGHITÉ) : «L'édition amazighe rencontre des difficultés»

Rencontré au dernier Salon international du livre d'Alger, Assad Si El Hachimi, directeur de la promotion culturelle au Haut Commissariat à l'amazighité revient dans cette interview sur la quasi-absence du livre amazighe au Sila et sur d'autres sujets culturels inhérents au livre amazigh.

L'Expression: Comment expliquez-vous l'absence du livre amazigh au Sila?
Assad Si El Hachimi: Je pense que le Sila de cette année a été une réussite de par l'engouement qu'il a suscité. Le sens d'un événement culturel, c'est l'engouement qu'il génère. Cette année, il y a eu un saut qualitatif sur le plan organisationnel. Toutefois, il y a un recul par rapport aux éditons précédentes concernant le livre amazigh en dehors de l'espace occupé par le Haut Commissariat à l'amazighité. Est-ce que c'est de l'exclusion? Non. Je ne le pense pas parce que nos jeunes maisons d'éditions, comme Tira, Achab, etc. n'ont pas pu être présentes pour des raisons de procédure. Si elles avaient demandé la gratuité pour avoir des espaces, je pense que le commissariat du salon aurait bien pu l'accorder.

Quelle est la situation de l'édition du livre en tamazight justement?
La réalité est là. L'édition en tamazight rencontre des difficultés, notamment en ce qui concerne la commercialisation des publications. Le directeur des éditions Tira, après son envol il y a environ trois ans, a arraché quelques marchés auprès des institutions, notamment le ministère de la Culture. Les APC par exemple ne s'intéressent pas à l'aquisition du livre amazigh pour renforcer les bibliothèques communales mais aussi pour encourager la lecture publique. Le HCA accompagne l'effort des maisons d'édition qui nous ont présenté des doléances, notamment les éditions Tira. Dans ce sens, on peut effectuer un travail en direction des éditions publiques, notamment l'Enag, l'OPU et autres.

Le HCA continue-t-il à éditer des livres en tamazight?
Le HCA édite toujours sur le compte de l'institution dans le cadre de la collection Idlissen negh. Nous sommes à quatre-vingt-quatorze titres publiés en 1500 exemplaires depuis 2003. Ceci reste toujours maigre mais on peut encore faire un effort sur le plan de l'édition même si le HCA n'est pas éditeur. Le HCA organise annuellement un Salon du livre, c'est la raison pour laquelle on doit faire un effort pour prendre en charge les manuscrits de nos jeunes auteurs.

Le HCA a confié à l'édition certains ouvrages en rapport avec la culture berbère aux éditions Enag. Pouvez-vous nous parler de ces livres qui viennent à peine de paraître?
L'expérience de la coédition remonte à deux ans déjà. Nous avons fait une première expérience avec l'Anep en éditant avec cette dernière quatre titres. Nous avons également coédité avec le ministère de la Culture. Cette année, nous avons trouvé un partenaire qui est l'Enag. Donc, nous avons eu sept titres sur onze qui ont pu être au rendez-vous du Sila. Il s'agit de travaux de consulting. Ce sont des travaux de recherche confiés à des universitaires. Au lieu de les garder en stock à notre niveau, on a préféré les rendre publics et les mettre à la disposition des lecteurs. Nous avons opté pour l'Enag qui a un réseau de distribution à l'échelle nationale. Les perspectives c'est de multiplier ce genre d'initiatives avec les autres partenaires institutionnels comme l'Office des publications universitaires. Nous avons fait la proposition à l'OPU de prendre en charge l'édition des thèses de doctorat d'Etat des trois départements de langue et culture amazighes.

Par

Le parti d’Amara Benyounes se positionne en vue des prochaines législatives

A huit mois des élections législatives, la scène politique commence à s’animer. Ce samedi, l'Union des démocrates républicains (UDR) a tenu un conseil national au siège de l’UGTA à Alger. Son président, Amara Benyounes, a affirmé avoir décidé de participer aux prochaines élections législatives de 2012. Selon lui, les dispositions du nouveau projet de loi sur les partis politiques ne constitueront pas un frein aux ambitions du parti.
Amara Benyounes s'est exprimé sur de nombreuses questions d'actualité, dont celle relative aux réformes décidées par le président de la République en avril dernier. Il a fait remarquer qu'aucune réforme n'a encore été adoptée par l'Assemblée populaire nationale (APN) jusqu'à maintenant. Il s’est également prononcé sur la question de l’ingérence de l’administration dans la gestion des partis politiques. « Ce n'est pas au ministère de l'Intérieur de gérer la relation entre le parti et ses militants », a‑t‑il dit. Concernant la question du nomadisme politique, cet ancien cadre du RCD a tranché : « l'élu n'a de compte à rendre qu'à ses électeurs ».
Le patron de l'UDR s'est prononcé pour un mode de scrutin à la proportionnelle nationale intégrale. Concernant la surveillance des élections, M. Benyounes a souligné qu’un parti avait besoin de 60 000 militants pour surveiller efficacement les urnes. Or, selon lui, aucun parti ne possède autant de militants. Il préconise un accord entre les partis pour lutter contre la fraude.
Abordant la question de la révision constitutionnelle, Amara Benyounes s'est dit contre la Constituante mais il a plaidé pour un référendum. M. Benyounes, qui a soutenu la candidature de Bouteflika en 2004 et 2009, s’est dit « convaincu » que « les propositions de Bouteflika protégeront le caractère démocratique et républicain de l'État algérien ». « Ceux qui demandent la constituante, ce sont les partis ayant participé à Sant’Egidio », a‑t‑il rappelé. Pour lui, beaucoup ont tendance à oublier que la menace intégriste existe toujours. « Nous avons vaincu le terrorisme militairement et j'espère qu'on va le vaincre politiquement », a‑t‑il indiqué. M Benyounes a regretté l'existence d'une « certaine lâcheté » de la classe politique s'agissant du terrorisme.
Amara Benyounes a souligné que les manifestations de janvier ont prouvé l'échec, aussi bien de l'opposition que des partis de l’Alliance présidentielle, à mobiliser les Algériens. D'où, a‑t‑il insisté, la nécessité de l'émergence d'une nouvelle classe politique.

samedi 8 octobre 2011

Tizi Ouzou : La Sûreté de wilaya fait son bilan du mois de septembre 10 débits de boissons alcoolisées fermés

Dix débits de boissons alcoolisées de différentes catégories ont été fermés à Tizi Ouzou. C’est ce qui ressort du bilan des activités des différents services de la Sûreté de wilaya durant le mois de septembre de l’année en cours.

Ainsi, et dans le cadre de leurs activités, les services de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, qui ont eu à traiter différentes affaires dont dix exécutions de fermeture de débits de boissons alcoolisées, en plus d’autres demandes de fermeture communiquées aux propriétaires de six débits.

Le communiqué de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya note, aussi, qu’au cours du mois dernier, quatre-vingt-cinq (85) contrôles et suivis ont été effectués pour ce même genre de commerce. Par ailleurs, le document de la Sûreté de wilaya parle de vingt-deux (22) arrêtés de fermeture qui ont été adressés aux propriétaires de commerces, toutes activités confondues, en plus de cent un (101) contrôles et suivis. Sur le registre des affaires relatives aux crimes et délits contre les biens, le service de la police judiciaire a eu à traiter 179 affaires et inculpé 51 personnes.


Dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants et les substances psychotropes, huit affaires ont été traitées et treize personnes ont été présentées au parquet. Dans le même bilan relatif au mois de septembre, il est fait état de 42 affaires relatives aux infractions contre la sûreté publique qui ont été enregistrées avec l’implication de vingt-cinq personnes.

Aussi et dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action initié par la hiérarchie en matière de lutte contre la criminalité urbaine, note le même document, deux cent quinze opérations coup-de-poing, menées à travers la wilaya, ont permis l’interpellation de mille trois cent quatre vingt et une (1381) personnes qui ont été, par la suite, soumises à examen de situation, parmi lesquelles “cinquante-trois (53) ont été présentées au parquet pour différents délits”, précise le bilan de la Sûreté de wilaya, qui note que “ces opérations ont été menées à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou”.

Dans le volet de la sécurité publique, le mois de septembre a enregistré vingt-neuf (29) accidents de la circulation sur les routes de la wilaya. Deux (2) personnes ont trouvé la mort au cours de ces accidents, alors que cinquante (50) autres ont été blessées à des degrés divers, lit-on dans le bilan transmis à notre rédaction. Ce dernier signale que pendant le mois écoulé, vingt-neuf (29) mises en fourrière et six cent quarante et une (641) contraventions ont été effectuées, en plus de cent sept (107) permis de conduire retirés et cent soixante six (166) opérations de contrôle et d’intervention exécutées par les éléments de la sûreté de wilaya.

Les commerces illicites n’ont pas échappé à ce plan d’action de lutte contre la criminalité urbaine. En effet, et dans le cadre de la lutte contre ce genre de commerce, le mois de septembre a vu l’interpellation de quinze (15) personnes. Dans un autre volet, le document émanant de la cellule de communication de la Sûreté de wilaya note que “ trois (3) mesures d’expulsion visant deux ressortissants marocains, pour émigration clandestine, et un (1) Malien, pour séjour illégal, ont été exécutées”.

T. M.

vendredi 7 octobre 2011

JSK Hannachi balise le terrain pour les Qataris : «La JSK n’est pas à vendre !»

Le bras de fer entre le RCD et le président de la JSK Hannachi est loin de connaître son épilogue.

En effet, après la sortie d’avant-hier du député Aït Hamouda, qui n’a pas été avec le dos de la cuillère, pour traiter le premier responsable du club le plus titré, de tous les noms d’oiseaux, ce fut au tour de Hannachi de convoquer hier une conférence de presse. Cependant, le boss des Canaris qui devait saisir l’occasion de répliquer à son détracteur, s’est voulu très limité sur le sujet. «Aujourd’hui, on aurait aimé discuter sur la situation du club, mais malheureusement, nous sommes dans une région ou la politique se mêle et cela fait qu’il est difficile de travailler. En somme, c’est la JSK qui est pris en otage. Je trouve ça vraiment malheureux et je ne m’étalerai pas davantage sur ce point. La JSK n’a jamais rejeté personne et les portes du club sont toujours grandes ouvertes pour ceux qui veulent travailler», dira Hannachi avant de poursuivre : «Moi je fais du sport, donc je n’ai pas à répondre si ce n’est pour dire que c’est un idiot «utile» qui est capable de tout et qu’il n’ y a rien de vrai de tout ce q’il a raconté. Je signe et je persiste pour dire que la JSK n’a pas reçu la moindre subvention de l’APW durant les saisons 2010/ 2011 et 2011/2012». Invité à s’expliquer sur les autres accusations portées à son encontre, Hannachi a promis de revenir sur la question la semaine prochaine dans une conférence de presse. «Je n’en dirais pas plus aujourd’hui, mais je tiendrai la semaine prochaine une conférence de presse, pour revenir sur ce sujet dans les détails, a confié Hannachi, qui enchaînera sur la mauvaise passe que traverse son équipe et qui serait, selon lui, derrière les critiques dont il fait l’objet.

L’équipe doit vite réapprendre à gagner !

«Pour le moment, il est urgent d’assurer une bonne préparation pour l’équipe, afin qu’elle réapprenne à gagner et dépasser ce passage à vide qui est derrière les criques dont je fais l’objet actuellement. Je sais que lorsque l’équipe enregistre de bons résultats, personne n’ose dire quoi que ce soit», précise le président Hannachi avant de poursuivre : «C’est vrai que la JSK traverse une crise. Nous avons fait un bon recrutement et nous avons un staff technique étoffé, mais les résultats ne suivent pas. Les raisons sont liées à la fatigue, car ça fait trois ans que les joueurs n’ont pas bénéficié de repos. Nous comptons d’ailleurs faire l’impasse sur la prochaine édition de la coupe de la CAF. J’ai déjà fait un petit sondage sur la question et il en ressort que personne ne veut de cette compétition. Nous allons récupérer les 2, 7 milliards, mais nous continuons à payer sur le terrain les séquelles engendrées par notre participation en coupe de la CAF».

Ighil a toute notre confiance

Répondant à une question sur les relations entre les dirigeants et les membres du staff technique, Hannachi les a qualifiées d’excellentes. «On se voit tous les jours au niveau de ma résidence, mise à la disposition du club gratuitement, et tout se passe à merveille», confie-t-il. S’agissant de l’entraîneur du club kabyle, le boss dira d’emblée qu’Ighil est connu pour sa compétence. «Toute la région le voulait et on ne peut qu’être heureux de l’avoir parmi nous. C’est quelqu’un qui connaît son métier et qui fait du bon travail. La JSK a perdu des matchs, mais nous ne le lui avons jamais reproché. Et cela est une preuve de confiance. Je sais que le travail qu’il est en train de faire va finir par payer. Nous allons récupérer les internationaux et les joueurs blessés, ce qui fera que l’équipe sera plus forte.
Le déclic se fera face à l’AS Khroub», ajoutera-t-il. Il a annoncé, par ailleurs, la tenue de l’assemblée générale ordinaire pour le lundi 17 octobre et l’AGEX pour le 30 du même mois.
«Nous allons tenir une AGO le 17 octobre prochain où il sera question de présenter les bilans moral et financier de la saison 2009/2010 et une AGEX le 30 du même mois pour les bilans de la saison 2010/2011», dira à ce propos le président avant d’aborder le volet disciplinaire : «Nous avons pris une décision de sanctionner les contestations de décisions envers les arbitres. Le club a été pénalisé et désormais tout joueur fautif devra s’acquitter d’une amende de 50 millions de centimes», révélera Hannachi.

«Zarabi a mis la barre très haut»

Questionné sur l’intérêt que portent certains investisseurs étrangers, dont les Qataris, à la JSK, le président Hannachi a répliqué : « Je n’en ai eu vent que dans la presse, mais ce que je dirai, c’est que tout investisseur est le bienvenu et que nous sommes disposés à discuter toutes les questions liées au sponsoring et les conventions dans le cadre d’un partenariat, mais il est exclu de vendre la JSK».
Revenant sur les discussions avec le défenseur Zarabi, Hannachi estime que ce dernier a mis la barre très haut. «Zarabi a mis la barre très haut. La somme exigée est faramineuse. Les discussions se poursuivent toujours et si Zarabi qui est au chômage veut jouer à la JSK, il sera estimé à sa juste valeur».

«Les tricheries de la commission de discipline doivent cesser»

Concernant la gestion de la ligue professionnelle, Hannachi estime que jusque-là, elle est mauvaise, mais sans pour autant brusquer son premier responsable Mahfoud Kerbadj : «Beaucoup de choses se sont passées, dont le huis clos infligé à la JSK face au MCA, mais je me suis abstenu de faire des déclarations. Ce que je peux dire, c’est que le constat après les quatre premières journées de championnat, est très mauvais pour la suite du parcours. Les tricheries de la commission de discipline qui a truqué des rapports doivent cesser. Elle a été placée par la FAF et elle est présidé par Haddadj qui n’est autre que l’ex-président de la FAF. Les choses doivent vite changer afin de permettre un bon déroulement de la compétition dans un cadre transparent et loyal», a conclu Hannachi.

Salem Klari

Bu Tqordach, un nouveau feuilleton bientôt sur TV4

Le premier tour de manivelle pour la réalisation d’un feuilleton en kabyle intitulé Bu Tqordach et qui sera diffusé sur la chaîne amazighe «TV4», a été donné mardi dernier à l’auberge de jeunesse d’Azeffoun.

Comportant 15 épisodes et réalisé par Harhar Hamid, le scénario du feuilleton a été écrit par Ali Naït Kaci. L’histoire raconte des faits sociaux avec un air de comédie. En effet, cette nouvelle série tourne autour d’une question importante qui présente un phénomène que vivent beaucoup de familles, il s’agit de la course que mènent les enfants, usant de diverses astuces auxquelles, pour s’accaparer de la pension héritée par leur mère de son défunt mari.


Ferroudja, la mère, partage sa pension avec ses deux fils, Ahmed et Hamid, mariés et chefs de familles, qui vivent sous le même toit avec elle. Le scénario raconte que l’intimité de ces deux familles n’est assurée que par un rideau, ils se partagent la même cuisine avec leur mère. Ferroudja est prise, mensuellement à tour de rôle, par ses deux fils et leurs familles, de même que pour la perception de la pension.

Et voilà que son fils Hamid, qui pour des raisons pécuniaires, en un mois exceptionnel, décide de solliciter son frère afin de lui prolonger le délais de séjour de sa mère, chez lui, pour faire le cumul de la pension convoitée. L’autre fils de Ferroudja ne cède pas à la proposition faite par son frère, plus que ça, il lui aussi propose un marché, celui de gagner un match de foot. Sur le terrain, les rivalités se dessinent et chaque partie complote pour l’emporter. Une autre compétition, à laquelle Hamid et Ahmed participent, est entamée, il d’agit de la recherche d’un bijoux égaré.

En fait, Ahmed, qui se charge de la corvée régulière de jeter les ordures ménagères, dépose les sachets momentanément pour s’enliser dans un bureau de tabac. En apprenant, par sa femme, qu’un bijoux de valeur s’était égaré par inadvertance, Ahmed retourne et reprend les sachets déposés, en fouillant dans ces derniers à la recherche du fameux bijoux, il constate que beaucoup de gens faisaient la même chose que lui, c’est alors, qu’aussitôt alertées, sa femme et sa fille se déguisent en hommes et sortent pour entreprendre une inspection générale des sachets, à l’abri des regards. Cette scène a engendré l’étonnement de la belle sœur d’Ahmed, qui dit à ce dernier que sa famille devient folle. Dda Mohand est devenu très nerveux, sa femme agacée par son comportement le persuade d’aller chez un psychiatre. Hamid, de passage dans un café du coin s’empare d’un plateau d’œufs, destiné à être offert comme présent à une famille qui venait d’avoir un nouveau né, et se dirige vers la cuisine, cela en sachant que ce dernier appartenait à son cousin. C’est ainsi qu’un jour, une grande surprise, que Hamid attendait, bouleversera tout les liens entre les familles. C’est à partir de là que toute une série de gags sera entamée et prendra de l’ampleur. De là est tiré l’intitulé de cette série « Ah ya Chberdou ».


Il est à rappeler que le réalisateur de cette nouvelle série qui va enrichir la production cinématographique en kabyle, n’est autre que Hamid Harhar. Ce feuilleton n’est pas le premier produit de ce dernier, Harhar a été auteur de plusieurs réalisations dont nous citerons un allé simple, prison de femmes, Yasser Arafat et Ali Zamoum se souvient, comme portraits, il a également réalisé une quarantaine de documentaires et de grands reportages sur l’Irak, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie,… etc. Hamid Harhar a aussi réalisé Ensablement des voies ferrées, qui a reçu le 1er prix international du PNUD en Egypte pour le compte de la SNTF Algérie, Haltou hala, une série télévisuelle de 30 numéros de 26 minutes chacun, ainsi que deux autres séries de 20 épisodes intitulées respectivement Yak Nirak et Ahlil Ahlil entre autres.

Quant au scénariste du nouveau feuilleton suscité, M. Ali Naït Kaci, en l’occurrence, qui fut auteur compositeur interprète, depuis les années 80, et comédien de théâtre radiophonique toujours en activité. Parmi ses produits, Idh Was (15 parties), Thid Yanin n’alie dh ouali (6 parties), Thayri Et Khidas (pièce théâtrale en 4 parties), Yak Nighak et Ahlil Ahlil (séries humoristiques télévisuelles de 20 parties chacune), ainsi que ce nouveau feuilleton en cours de réalisation (Bu Tqordach).

Il est également producteur et animateur de plusieurs émissions radiophoniques (variétés culturelles et sportives). Il est à noter, enfin, que cette nouvelle série Bu Tqordach, «le rusé» sera un produit nouveau qui va enrichir le champ culturel kabyle léthargique depuis des années.

Rachida Selmani

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