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jeudi 1 octobre 2009

Bgayet : La drogue menace la masse juvénile

Pris le plus souvent par voie orale et secondairement parentérale, ces substances aux effets euphorisants et sédatifs, pour lénifiantes qu’elles paraissent, finissent fatalement par assujettir le sujet qui sombre petit à petit dans l’avilissement et la déchéance.

De manière aussi sournoise qu’inexorable, la consommation de drogue chez la frange juvénile prend des contours hallucinants dans la wilaya de Bgayet.

Happés par cette spirale infernale, des cohortes d’adolescents mais aussi de moins jeunes croupissent dans le vice et se détruisent à petit feu.

Il suffit, naturellement, de si peu de choses à un être vulnérable pour vaciller et sombrer corps et âme dans la toxicomanie. “Ce sont, à l’origine des individus souffrant d’un déséquilibre de la personnalité qui plongent le plus souvent ses racines dans l’enfance. Un autre facteur, parfois plusieurs, comme le chômage, l’abandon, le manque de perspectives viennent se surajouter et vous avez là, le profil type d’une personne susceptible de basculer”, nous explique un psychiatre d’Akbou.

La tentation irrésistible de prise de toxiques traduit alors un incœrcible besoin de compensation. “Il est perçu par le sujet comme un refuge, un moyen palliatif destiné à combler un vide affectif ou à noyer un traumatisme”, analyse le médecin.

Pris le plus souvent par voie orale et secondairement parentérale, ces substances aux effets euphorisants et sédatifs, pour lénifiantes qu’elles paraissent, finissent fatalement par assujettir le sujet qui sombre petit à petit dans l’avilissement et la déchéance. Stupéfiants naturels, barbituriques, tranquillisants, tout y passe, pour accéder à un état second et échapper ne serait-ce que le temps d’un “joint” à l’inanité — réelle ou supposée — de l’existence.

De l’appétence à l’accoutumance, il n’y a qu’un petit pas que les camés franchissent allègrement et sans s’en rendre compte. “Quant le drogué s’habitue au toxique, il a besoin d’une dose toujours plus élevée pour obtenir l’effet recherché, sinon il est en état de manque”, nous dira notre interlocuteur.

“A partir de là, poursuit-il, les cures de désintoxication s’avèrent très malaisées. Au cas bien sûr où le drogué consent à coopérer, ce qui est loin d’être évident”.

En effet, un épicurisme en appelle toujours un autre. Et c’est l’éternel recommencement, quitte pour ce faire, à recourir à d’étranges mixtures telles que l’alcool chirurgical additionné de limonade ou de la colle snifée !

Le tout étant d’assouvir une soif perverse et incœrcible. “Un drogué en état de manque est prêt à tous les coups tordus. Pour se procurer de la drogue, il peut verser dans la délinquance et le crime organisé”, relève encore le médecin pour qui la solution réside dans la prévention par le truchement d’actions d’éducation et de sensibilisation.

“Les racines du mal sont dans l’école, la famille et la société en général. Les enjeux se situent à ce niveau. Il faut “empêcher” les gens de goûter à la drogue plutôt que d’essayer vainement de les en extirper”, préconise-t-il.

N. Maouche

Commune de Mechtras : Retard dans le raccordement au gaz naturel

Le gaz de ville a été mis en service durant l’hiver 2007 dans la commune de Mechtras. Deux ans plus tard, on dénombre un peu plus de 700 foyers alimentés, soit moins d’un quart du nombre d’habitations recensées sur le territoire de la commune.

« Nos services ont réalisé dans le cadre de ce programme à Mechtras plus de 1700 branchements dans les foyers. Des années plus tard, un millier de ces foyers ne sont toujours pas alimentés », déplore le responsable de l’agence commerciale Sonelgaz à Boghni, avant d’énumérer les raisons qui empêchent tous ces citoyens de bénéficier de cette énergie, pourtant bien plus avantageuse qu’une autre à plus d’un titre : « Il y a d’abord et surtout l’investissement pour l’installation à l’intérieur des foyers.

Les travaux de plomberie coûtent au bas mot 20 ou 30 000 DA. Il faut croire que ces sommes ne sont pas à la portée de ces citoyens, qui reportent d’année en année l’alimentation de leurs foyers en gaz de ville », explique le même responsable. A cela, il faut ajouter 10 000 DA de frais de compteur et de mise en service, payables sur une année, en tranches trimestrielles, pour prétendre à l’alimentation en gaz de ville.

Ceci pour les foyers dont les branchements sont réalisés. Pour tous les autres, désignés sous le vocable « les omis », par les élus de Mechtras, en charge du dossier, ceux-ci doivent attendre l’inscription d’un autre programme pour la commune.« L’entreprise qui a réalisé le projet en 2006 a omis pas moins de 300 foyers, parmi lesquels de nombreuses habitations situées au centre-ville. Elle devait revenir terminer le travail, dès que Sonelgaz l’aurait dotée de nouvelles consistances.

C’est du moins ce que nous avait affirmé le patron de l’entreprise, mais quatre ans plus tard, nous ne voyons rien venir », souligne le 1er vice-président de l’APC, malgré les nombreux écrits, affirme-t-il, régulièrement transmis aussi bien à la direction de l’industrie et des mines qu’à la Sonelgaz : « Je me suis personnellement déplacé jusqu’à Blida pour faire part du problème au PDG de Sonelgaz en personne qui nous a fait la promesse du retour de l’entreprise pour terminer le travail.

Nous l’attendons toujours », a-t-il ajouté. Certains habitants parmi ces « omis », lassés d’attendre, ont introduit des recours individuels, avec l’espoir de faire valoir leur droit à l’alimentation en gaz,au même titre que les citoyens de la commune qui en bénéficient déjà : « Nous ressentons cette omission comme une frustration, de savoir cette énergie à quelques mètres de nos habitations sans pouvoir, pour autant en bénéficier », relèvent-ils.

Des propos qui confirment l’inquiétude de l’APC, de devoir faire face à leur colère : « Ces citoyens sont en droit de réclamer les branchements dans leurs foyers. Ils en sont même arrivés à nous menacer de procéder à la fermeture du poste de détente, alimentant la ville de Mechtras, si leurs habitations ne sont pas raccordées d’ici l’hiver prochain », redoute-t-on à l’APC.

Par Ahmed Meziani

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