Publicité

AdSense

lundi 10 octobre 2011

Taos Amrouche, le livre un moyen d’émancipation

L’écriture romanesque dans le parcours de Taos Amrouche a été au centre d’une conférence animée par Djouher Amhis, mercredi à la bibliothèque du Palais de la culture, sous le thème "Taos Amrouche, la romancière".

Professeur de langue française et chercheur dans le patrimoine et la littérature, Mme Amhis a préféré présenter un portrait de la personnalité quasi-mythique de Taos, à travers la projection d’un film documentaire réalisé par la fille de l’écrivaine et de la chanteuse à la voix mélodieuse.

Empreint de nostalgie, le documentaire met en évidence la personnalité remarquable, et à la fois énigmatique, de Taos Amrouche qui était, selon les nombreux témoignages, en permanente quête d’une patrie qui demeura, en dépit de l’exil, gravée à jamais dans son cœur. Taos a consacré une grande partie de sa vie à la transmission de la chanson chaouie et kabyle, héritée de sa mère, Fathma Ath Mansour, aux générations montantes.

"Taos a tenu à faire connaître la musique kabyle, qui fait partie de notre patrimoine authentique", a indiqué Mme Amhis, mettant en exergue le point commun entre la grand mère "Aïni", la mère "Fatma" et la fille "Taos", à savoir l’exil dont elles ont toutes trois souffert. "Outre la mission de faire découvrir ce patrimoine à travers le monde, Taos, qui s’est produite en France, au Maroc et en Espagne, a trouvé en l’écriture un moyen d’émancipation", a-t-elle ajouté.

Dans ses quatre romans, elle évoque sa vie au sein d’une famille qui se distinguait de par ses tenues vestimentaires et ses traditions. "Toutefois, Taos n’a jamais tenté de s’intégrer dans son milieu (les évènements remontent à l’ère coloniale), veillant à être toujours naturelle et se singularisant par ses chansons et sa tenue vestimentaire".

Dans ses deux premiers écrits, la romancière évoque sa famille, son enfance et son pays natal, a indiqué Mme Amhis, relevant que Taos a fait preuve de beaucoup de maturité dans ses deux romans, "L’amant imaginaire" et "Solitude, ma mère". Taos Marie Louise Amrouche est née en 1913, à Tunis où elle vivait avec sa famille. En 1940, elle rencontre, à Madrid, le peintre André Bourdil qu’elle épousa en 1942.

AdSense