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dimanche 1 novembre 2009

Entretien avec Tassadit Yacine : “Jean Amrouche est présent au Sila, c’est bien, mais maintenant, c’est au public de l’honorer”

La Dépêche de Kabylie : Le journal de Jean El-Mouhoub Amrouche que vous avez édité est présent dans ce Sila.


Tassadit Yacine : Je suis d’abord heureuse d’être là. Je suis très contente que Jean Amrouche soit présent dans ce salon, donc dans son pays d’origine. Ce livre sort chez Alpha et j’espère simplement qu’il sera lu et largement diffusé.


Concernant son prix de vente, Alpha le propose durant ce salon pour 1 000 DA. Peut-on dire que vu son volume, son contenu et son importance, ce journal est accessible à tout le monde ?


Je ne connais pas le prix moyen du livre. C‘est vrai que c’est un gros livre, c’est vrai que c’est un gros travail et que le prix de 1 000 n’est pas trop cher. Mais, si on pouvait baisser encore un peu plus le prix, ce serait encore mieux, car le contenu de ce livre est indispensable à une diffusion la plus large possible.


Comment avez-vous fait pour ramasser tout ce trésor inestimable ?


Cela fait quand même longtemps que j’ai commencé à y travailler, une bonne quinzaine d’années. En fait, j’ai commencé par éditer Chants Berbères de Kabylie puisque la famille Amrouche m’avait remis les textes en Kabyle qu’il a fallu transcrire également en Français. C’est donc à cette époque que Pierre Amrouche m’a remis donc ce journal dans l’espoir de l’éditer un jour. C’est un manuscrit de 1000 pages qui nécessitait donc un travail énorme. Mais, dès le départ, nous avions décidé que le journal suivrait après Chants Berbères de Kabylie.


C‘était, en quelque sorte une manière de compléter ce que nous savons de Jean Amrouche.


Pensez-vous que la présence de Jean El Mouhoub Amrouche dans un salon officiel et institutionnalisé ouvrira la voie à sa réhabilitation ? Par exemple, la maison de la culture de Bgayet porte bien le nom de Taos Amrouche sans pour autant que cela soit officiel.

Je vais vous dire une chose : Il faut être positif car quand on fait un premier pas vers l’ouverture et la reconnaissance, je trouve que c’est bien car c’était un tabou qui est déjà levé que ce soit de manière officielle ou autre. Bon, concernant ce salon, la porte n’a pas été ouverte uniquement pour Jean Amrouche. En ce qui le concerne, il est présent et c’est bien comme ça, mais maintenant, c’est au public de l’honorer.


A propos de public, le journal de Jean El Mouhoub Amrouche est très attendu à Bgayet et vous êtes même demandé pour refaire un café littéraire et une vente-dédicace spécialement pour cela.


Je prends rendez-vous dès maintenant. J’aimerais bien venir à Bgayet avant la mi-décembre pourvu que l’on se mette d’accord à l’avance, c’est tout. En tout cas, si on arrive à faire une vente-dédicace à Bgayet, je serais très contente parce que j’aurai beaucoup de temps et cela me permettra même d’en parler avec des étudiants et universitaires aussi. Car il faut savoir qu’ici au SILA, il y a tellement de monde, de conférences et un programme très chargé et je n’ai pas assez de temps car le temps est limité.


Laissons donc le public découvrir Le Journal de Jean El-Mouhoub Amrouche. En attendant, avez-vous un message à transmettre aux Kabyles ?


Un message ? Oui : Il faut honorer la culture. Jean El Mouhoub Amrouche en fait partie et c’est tout un monde qu’il faut visiter.


Propos recueillis par A. S.

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