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dimanche 30 août 2009

La politique du logement face au phénomène d’exode rural

L’un des aspects les plus aigus de la crise économique et sociale que le gouvernement, depuis plusieurs années et au travers de différentes formules, tente de résorber est indubitablement celui du logement. Les efforts de la collectivité nationale se sont investis d’une façon considérable dans la satisfaction d’un besoin social primordial, mais les résultats sont en-deçà des attentes. Le déficit, hérité de la colonisation, en logements et en habitat décent, est une donnée connue dans l’histoire contemporaine de notre pays. Cependant, à lui seul, ce déficit historique n’explique pas l’acuité et la permanence de la crise qui s’étend maintenant sur presque un demi-siècle.

La problématique du logement et de l’habitat dans notre pays jette à la figure des gestionnaires et des responsables leur impuissance à gérer dans la rationalité et l’harmonie l’ensemble des segments de l’économie nationale : territoire, urbanisme, environnement, infrastructures de desserte, équipements publics, agriculture, zones industrielles, mobilité des populations, politique de l’emploi,…etc. Car, c’est connu depuis que l’homme s’est constitué en société, l’habitat- en tant que ‘’nid’’ regroupant la cellule familiale, nucléaire ou élargie-, ne se crée et se fixe qu’autour des zones de production et de consommation, autrement dit, ce sont le travail et l’emploi qui fixent les individus dans des espaces qui seront appelés par la suite des habitats.

La répartition géographique de la population et sa mobilité inscrite dans l’espace et dans le temps induisent des comportements et des attitudes particulières quant à la manière dont sont appréhendés, intériorisés et vécus les éléments de l’environnement. Le mariage idéal qui a pu s’établir en Algérie entre l’homme et la nature avant les grands bouleversements coloniaux et les profonds changements apportés par l’indépendance du pays n’est sans doute plus qu’une romance que l’imaginaire collectif présente aujourd’hui sous la forme d’un paradis perdu.

En tout cas, le cadre de vie façonné par une “modernité’’ problématique- car pleine de contradictions et de comportements à l’hybridité oppressante- tend de plus en plus à échapper aux hommes et aux structures administratives si bien que, sur le plan de la gestion de l’environnement, de l’espace et de l’habitat, de lourdes menaces commencent à peser sur l’ensemble de la collectivité.

De profondes métamorphoses

Depuis le début de la colonisation jusqu’aux programmes de développement de l’Algérie indépendante, la population, la propriété foncière, les modes de vie, les systèmes de production, la cellule familiale et la gestion de l’espace, en tant que lieu d’habitat et ressource primaire , ont connu de tels chamboulements que le pays s’est complètement métamorphosé. De fond en comble, la relation avec la terre et avec ses éléments principaux (montagnes, ruisseaux, fermes, assiettes foncières, ressources naturelles) se trouve transformée. Le système colonial, dans une stratégie de cantonnement des populations indigènes, a construit des villes nouvelles, crée des usines, bâti des écoles et des infrastructures de desserte, comme il a institué le système de métayage qui avait réduit nos paysans à une main-d’œuvre taillable et corvéable à merci. À l’intérieur même des villes européennes nouvellement construites en Algérie, les poches de misère des indigènes ont été circonscrites dans des quartiers dits “arabes’’. Entre Bab Djedid, Square Bresson et le lycée Bugeaud (actuel Emir Abdelkader), était confinée la population de la Casbah. Il en est de même pour les autres agglomérations d’Algérie, et cela qu’elles que fussent leurs dimensions (Koléa, Sour El Ghozlane, Perrégaux, actuelle Mohammadia,…).

Au vu des promesses nourries par la révolution algérienne consistant à bannir le statut de khemmes et à réhabiliter le paysan algérien, la situation de l’habitat et de l’urbanisme allait subir des distorsions encore plus dommageables. Le déracinement (culturel, professionnel et même domestique) des populations qui allaient connaître un exode rural accru déteindra pour longtemps sur la conception et la gestion des espaces habités. Le statut de paysan a été dévalorisé au vu de son histoire peu glorieuse pendant la colonisation. Il s’ensuivit une fonctionnarisation effrénée, tendant à se décomplexer vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale et, par-là même, à vouloir reproduire les mêmes schémas d’organisation et d’ascension sociale. Cette forme de “stabilisation’’ a eu un effet d’entraînement par lequel d’autres contingents venus des campagnes ont décidé de s’installer dans les villes en rompant avec leur “bercail’’. Des besoins nouveaux sont nés avec une telle situation de fait accompli : école pour les enfants, dispensaires, raccordement aux réseaux AEP, gaz et électricité, assainissement...Une façon comme une autre de régulariser implicitement une urbanisation anarchique. Cela va encore se renforcer avec l’ouverture de nouvelles routes et pistes de desserte, l’installation de magasins d’approvisionnement et parfois d’antennes administratives d’APC.

En matière de travail, les gens s’occuperont de tout sauf de l’agriculture : fonctionnariat, transport clandestin, petits ateliers de mécanique, épiceries, ventes de produits à la sauvette.

Et ce n’est qu’à partir du milieu des années 80 que le chômage, la délinquance juvénile, le banditisme, le commerce des stupéfiants et les autres comportements anti-sociaux nés dans ces favelas commencent à sérieusement inquiéter les pouvoirs publics et à intéresser les milieux intellectuels et universitaires. Ces espaces, autrefois lieux de production agricole malgré la discrimination salariale et la politique d’indigénat, ont été vite transformés en aires bétonnées, en grands cloaques d’eaux usées et en lieu de marginalisation d’où se fortifiera l’intégrisme religieux.

Déracinement culturel et désordre spatial

Les flux d’exode des populations ont entraîné avec eux l’insouciance des autorités locales quant aux actions de développement. Des pistes sont restées non bitumées pendant une trentaine d’années. Les anciennes routes ouvertes par le génie militaire français pour les besoins de la guerre et qui avaient desservi aussi des bourgades et des villages sont tombées en ruine. Le retard d’électrification, d’adduction d’eau potable, d’assainissement et de raccordement au téléphone n’encourage pas les anciens habitants à retourner chez eux. Et, raison capitale, aucune politique de l’emploi en milieu rural, basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat n’avait été initiée. La rente pétrolière, dont les effets ont commencé à se faire sentir dès les années 70, pouvait suppléer à toutes les paresses. Cette manne du sous-sol algérien a permis tous les errements ! Même dans les anciens “villages socialistes agricoles’’ (VSA), l’emploi agricole est devenu minoritaire : les gens sont versés dans l’économie informelle, le transport clandestin et le fonctionnariat. C’est un véritable échec ‘’planifié’’ qui a gangrené la société et l’économie en général. Comme si cela ne suffisait pas, les deux dernières décennies du vingtième siècle ont mis sens dessus dessous une situation qui tenait déjà d’un véritable capharnaüm algérien suite à la subversion islamiste- dont l’ascension idéologique et messianique doivent beaucoup, selon l’analyse de feu Mostefa Lacheraf, au déracinement de la société algérienne ayant subi l’exode rural- et les problèmes sociaux s’en trouvent amplifiés.

Il en résulte que la demande en logement va crescendo et épouse une courbe exponentielle sans fin. En outre, le déséquilibre de la répartition démographique caractérisant le territoire national- la zone côtière se trouve surchargée par rapport aux Hauts Plateaux et au Sud du pays- ajouté à la consommation effrénée des terres agricoles pour les besoins du béton, font peser, à moyen terme, un lourd danger au cadre général de vie des Algériens et à l’environnement immédiat, déjà bien mis à mal par toutes sortes de pollutions et de “rurbanisations’’. Au lieu que les autorités et les techniciens algériens consacrent leurs efforts à la réflexion sur un meilleur cadre de vie en améliorant la qualité du bâti, l’architecture des immeubles et l’embellissement des espaces secondaires de nos cités, ils se voient réduits à faire de sempiternels calculs en millions d’unités d’habitation à délivrer à des dizaines de millions de demandeurs. Et c’est un cycle infernal qui ne pourra être jugulé que par une vision globale, rationnelle et cohérente de l’économie et de l’aménagement du territoire.

Un cadre d’habitabilité problématique

Pour un observateur qui déambule dans les parages de Constantine, il est facile de relever le fort contraste entre la vieille ville (Faubourg Lamy, Saint-Jean, Sidi M’cid et Sidi Mebrouk) et la nouvelle ville de Aïn El Bey que l’on peut dominer à partir de Djebel Ouah’ch. Malgré la vétusté du tissu urbain et le sort peu glorieux que la démographie et le laisser-aller ont imprimés à la vieille ville perchée sur un rocher compact, la suite infinie de bâtiments que compte la plaine n’offre nullement la chaleur humaine et le cadre d’habitabilité propres à l’ancienne cité. La proximité de l’aéroport ne suffit nullement à rendre plus humaine et moins oppressante la vie des carrés de béton occupés au cours de ces dernières années par des familles déplacées du Khroub, de Ouled Rahmoun, de Aïn Beidha ou de Aïn S’mara. Un ancien entrepreneur britannique chargé de la construction des brigades de gendarmerie en Algérie pendant les années 80, nous avoua, dans le salon de l’aéroport de Aïn El Bey, qu’il ne comprenait rien à la stratégie d’occupation de l’espace dans notre pays et que, pire, sur des sites verdoyants et pittoresques on a pu installer morosité, froideur et insalubrité. Le cas de Constantine n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Le verdict vaut pour la plupart des villes algériennes lesquelles, une fois tirées au-delà du centre nodal de l’ancienne médina arabo-berbère ou de la cité coloniale, peinent à faire valoir les valeurs de citadinité ou de simple habitabilité. Le problème tient aussi bien aux règles d’urbanisme et aux normes de constructions qu’aux ‘’candidats’’ à l’occupation de ces immeubles, populations extraites généralement d’une paisible vie campagnarde.

Le déracinement des populations- entraîné par l’occupation d’un nouvel espace qui ne s’accorde pas aux pratiques de la vie rurale et par la promiscuité de groupes sociaux et culturels assez contrastés venus d’horizons différents- finit par “rurbaniser’’ les nouvelles cités algériennes.  

Un autre exemple, toujours à l’Est du pays, s’impose par l’excessive dynamique de sa croissance et qui ne répond à aucune logique urbanistique ou d’occupation de l’espace.

Il s’agit d’El Eulma. L’ex-Saint Donat est en train de dévorer la distance (27 km) qui la sépare de la mégapole de Sétif. Le secteur du trabendo en a fait une plaque tournante, avec Tadjenent, du commerce informel alimentant tout le pays. L’opulence générée pour certains barons a fait pousser des ailes à la ville au-delà de toute imagination. Le désordre urbain y est la règle à tel point que la toponymie – des rues et des quartiers- n’y trouve plus son terrain d’expression. On y désigne les lotissements par des chiffres, par quelque commerce célèbre ou par un sobriquet populaire.

Au-delà du défi de la quantité

Le programme de construction d’un million de logements échelonné sur un quinquennat qui s’achève d’ici la fin de l’année en cours paraît tenir d’un défi que les hautes autorités du pays se font un point d’honneur de relever. Mais, au-delà du nombre d’unités d’habitations à réaliser- sous toutes les formules sociales, promotionnelles et rurales imaginées par les autorités du pays-, jusqu’à quand la problématique du logement continuera à être appréhendée en termes exclusivement quantitatifs au détriment d’une vision globale qui intégreraient toutes les données du problème ? Multiplier le nombre d’unités de logements au rythme de la progression géométrique que connaît la démographie dans notre pays paraît un travail d’Hercule qui épuiserait toutes les énergies nationales sans pouvoir satisfaire un jour la demande en la matière. En plus de l’impératif de diversifier les formules d’acquisition de logements par les ménages –en faisant intervenir des crédits immobiliers et d’autres formes de soutien-, il importe aussi de se pencher sur la manière dont se pose le problème du logement en Algérie et sur les raisons d’une demande astronomique concentrée en milieu urbain. Il y a lieu, dans le cadre du Plan de soutien à la croissance économique lancé par le président de la République, de réfléchir sérieusement à la problématique du logement, non seulement sur le plan technique (normes, matériaux, coût du m_, règles parasismiques,…), mais aussi sur le plan social et économique et dans une perspective d’aménagement du territoire rejoignant les réflexes de prospective générale que sont censés développer les gestionnaires et les décideurs du pays.

Depuis l’indépendance du pays, les gouvernants successifs ont lancé des programmes de constructions de logements sous différentes formules (logements sociaux clefs en main, évolutifs, auto-construction, logements promotionnels, LSP, AADL, FNPOS, habitat rural…) faisant la jonction avec les programmes d’urgence conçus par le “Plan de Constantine’’ et lancés par les autorités coloniales à la veille de l’indépendance de l’Algérie.

Des anciens petits villages coloniaux, situés généralement au milieu de vignobles ou de vergers d’agrumes, se sont vus pousser des excroissances anarchiques le long des routes et des pistes pendant les années soixante donnant lieu à des quartiers longilignes sans aucune esthétique et sans les infrastructures et équipements nécessaires qui en feraient des cadres de vie décents. Ce sont souvent des opérations menées à la hâte suite à une pression sociale grandissante qui ne vient pas de la simple démographie galopante des années 60 et 70, mais surtout de la grande mobilité de la main-d’œuvre algérienne se caractérisant par un exode rural massif. Le dépeuplement des campagnes était une conséquence directe du désintérêt des pouvoirs publics pour l’arrière-pays qui avait payé le prix fort pour l’indépendance du pays et de la politique d’industrialisation qui avait ciblé les banlieues des grandes villes (Oran, Alger, Annaba). Les flux de nouveaux migrants issues des montagnes (Kabylie, Titteri, Ouarsenis, Aurès, Nememcha,…) et des Hauts Plateaux (Aïn Boussif, Ksar El Boukhari, Sidi Aïssa, Barika,…) ont fini par constituer des ceintures de misère autour des cités industrielles de Rouiba, El Hadjar, Arzew ; ceintures qui prendront les aspects de bidonvilles que les Algériens ne connaissent que trop. Le problème ne s’est pas limité aux grandes agglomérations. Boufarik, Tipasa, Bordj Menaïl, Boumerdès, Tahir, El Kala, Beni Saf, Mohammadia, Aïn Beidha, sont des villes moyennes qui ont accueilli pendant quatre décennies les paysans déracinés qui ont abandonné leurs hameaux, leurs terres et leurs traditions d’authenticité campagnarde pour s’offrir, à leur corps défendant, comme candidats à une citadinité chimérique. Il faut dire aussi que la Révolution algérienne avait alimenté des rêves de ce genre : s’installer en ville équivalait à prendre la place enviée et convoitée du colon ; c’est un standing qui charrie des fantasmes de “modernité’’ et de pouvoir.

Le nouvel État algérien n’avait rien fait pour relativiser cette vision et pour offrir des conditions de stabilité aux populations des campagnes. Au contraire, sa propension à davantage de centralisation et de déploiement sur les grandes villes du pays a, en quelque sorte justifié l’afflux des ruraux vers la ville. Et ce n’est pas le slogan creux de “l’équilibre régional’’ en vogue pendant les années 70 qui nous pourrait nous apprendre le contraire. Les conséquences de l’exode rural sont perceptibles d’une manière dramatique à deux niveaux : d’abord sur les lieux d’arrivée, les villes, où de nouveaux besoins apparaissent : l’école pour les enfants, de nouvelles structures sanitaires pour le nouvelles populations et, surtout des logements supplémentaires pour les abriter et pour éradiquer les bidonvilles qui ternissent l’image de la ville et du pays. Ces besoins ne s’arrêtent pas là, puisque d’autres candidats, inspirés et enhardis par leurs devanciers, vont taper à la porte de la ville en suivant le même itinéraire. Ceux d’entre eux qui n’auront pas réussi à obtenir un logement dans des immeubles décents servis par l’État, trouveront mille astuces pour s’accrocher aux falaises de Z’ghara et de Sidi M’sid ou pour investir les berges de Oued Aïssi et du Rhumel en attendant qu’un jour les pouvoirs publics se penchent sur leur cas si, toutefois, d’ici là, une inondation ou un séisme ne viennent pas hâter les choses. Grande est notre surprise lorsque, au début des années 1990, nous aperçûmes des femmes et des hommes emprunter les escaliers presque verticaux accrochés aux falaises de l’Oued Rhumel pour se rendre “chez eux’’ dans le fond de la célèbre rivière. Leurs chaumières en toiture de zinc étaient bâties sur le lit même de l’oued.

Une mobilité renforcée par la rente

Ensuite, sur les lieux d’origine- le hameau ou le village- le départ des populations a entraîné avec lui l’insouciance des pouvoirs publics quant aux actions de développement. Des pistes sont restées non bitumées pendant une trentaine d’années. Les anciennes routes ouvertes par le génie militaire français pour les besoins de la guerre, et qui avaient desservi aussi des bourgades et des villages, sont tombées en ruine. Le retard d’électrification, d’adduction d’eau potable, d’assainissement et de raccordement au téléphone n’encouragent pas les anciens habitants à retourner chez eux. Et, raison capitale, aucune politique de l’emploi en milieu rural, basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat n’avait été initiée. La rente pétrolière pouvait suppléer à toutes les paresses. Même dans les anciens “villages socialistes agricoles’’ (VSA), l’emploi agricole est devenu minoritaire : les gens sont versés dans l’économie informelle, le transport clandestin et le fonctionnariat. C’est un véritable échec “planifié’’ qui a gangrené la société et l’économie en général. Comme si cela ne suffisait pas, la dernière décennie du vingtième siècle a mis sens dessus dessous le capharnaüm algérien suite à la subversion du terrorisme islamiste- lequel doit beaucoup au déracinement de la société algérienne ayant subi l’exode rural- et les problèmes sociaux s’en trouvent amplifiés.

Il en résulte que la demande en logement va crescendo et épouse une courbe exponentielle sans fin. En outre, le déséquilibre de la répartition démographique caractérisant le territoire national- la zone côtière se trouve surchargée par rapport aux Hauts Plateaux et au Sud du pays- ajouté à la consommation effrénée des terres agricoles pour les besoins du béton, font peser, à moyen terme, un lourd danger sur le cadre général de vie des Algériens et sur l’environnement immédiat, déjà bien mis à mal par toutes sortes de pollutions et de “rurbanisations’’. Au lieu que les autorités et les techniciens algériens consacrent leurs efforts à la réflexion sur un meilleur cadre de vie en améliorant la qualité du bâti, l’architecture des immeubles et l’embellissement des espaces secondaires de nos cités, ils se voient réduits à faire de sempiternels calculs en millions d’unités d’habitation à délivrer à des dizaines de millions de demandeurs. Et c’est un cycle infernal.

La pression sur les villes, particulièrement en matière de demande de logement, ne sera atténuée, et la qualité des constructions et du cadre de vie ne sera assurée, que lorsque l’exode rural aura reflué et lorsque les campagnes seront véritablement prises en charge par des programmes de développement conséquents. C’est ce qui a fait dire à un grand urbaniste que «l’espoir de la ville c’est la campagne»!

Les efforts que l’Algérie a engagés dans ce sens- politique de développement rural tendant à stabiliser les populations sur leurs territoires ancestraux- commencent à donner les premiers résultats. Mais, ce n’est que par une politique soutenue et globale d’aménagement du territoire et de développement durable équilibré qu’une nouvelle tendance- basée sur la rationalité, l’harmonie, la qualité du cadre de vie- pourra se dessiner dans le domaine de la politique du logement.

Amar Naït Messaoud

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